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Nudes et dick pics : on vous dévoile nos secrets pour une bonne photo érotique

Pensez d’abord au consentement (après vous penserez à l’éclairage).

Par
Laïma A. Gérald
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« Peut-être qu’on devrait apprendre aux hommes qu’il y a une possibilité d’envoyer des dick pics dans un contexte érotique consentant et que ce n’est pas moins le fun que d’envoyer une photo non sollicitée », suggère Kim Lévesque-Lizotte.

« Vraiment, répond Mélodie Nelson. Et c’est ça, aussi, une photo de pénis. C’est quelque chose à célébrer dans le consentement et c’est un moment que l’on partage avec un.e partenaire qui le souhaite aussi. »

Ce sont sur ces paroles sages, positives et décomplexées que se termine Allô, voici mon pénis, un documentaire animé par Kim Lévesque-Lizotte, disponible sur Crave depuis le 21 janvier!

Comme le suggère le titre, ce documentaire tente de comprendre pourquoi des hommes envoient des photos non sollicitées de leur pénis. Au menu : paroles d’expert.e.s, témoignages sans filtre, expériences immersives et réflexions brûlantes d’actualité.

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Pour marquer le coup, j’ai fait le tour de l’équipe d’URBANIA pour recueillir quelques anecdotes mettant en vedette nudes, dick pics et autres selfies coquines. Qu’est-ce qui fait une bonne photo intime? Aimez-vous en envoyer et en recevoir? Dans quel contexte vaut-il mieux s’adonner à une correspondance torride? On vous dévoile tous nos secrets.

Attention, divulgâcheur : c’est possible d’être agréable et brûlant de consentement!

Maude : allume-moi

« Les dick pics sollicitées, J’ADORE. J’ai déjà reçu des photos qui m’ont donné très, très chaud. C’est le fun de savoir que la personne au bout du téléphone est excitée. Puis, arrêtons de dire qu’un pénis, c’est laid. UN PÉNIS, C’EST BEAU.

«Je veux que tu fasses monter la température!»

Mais ça prend un contexte et une conversation qui évolue dans cette direction-là. Je ne recommande pas de commencer un échange sexy en proposant d’envoyer une dick pic : je suis pas rendue là. Je veux que tu fasses monter la température!

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Sois mystérieux. Montre-moi ton torse sublime, tes mains, allume une lumière chaude au fond de la pièce. Et ajoute un p’tit filtre, un p’tit jeu d’ombre qui ne dévoile pas tout, mais juste assez.

Ton sexe mérite une belle mise en scène (pis moi aussi hihi)! »

Max*: jeu de suggestion

« J’ai souvent envoyé des photos de moi tout nu, en sortant de la douche, par exemple.

Mais je me cachais souvent le « pino » avec la main, question de stimuler un peu l’imaginaire.

Selon moi, c’est TOUJOURS plus excitant de ne pas tout voir. Parce que ça appelle une résolution, un objectif.

C’est comme au cinéma. Si je te parle d’un monstre dans la forêt, y’a aucun effet spécial qui sera aussi fort que la projection de ton imaginaire. Je trouve que c’est beaucoup plus efficace de suggérer, de jouer sur l’anticipation. »

Laurence : sexting à vancouver

« J’ai eu deux dates avec cette personne. Il y a de la tension sexuelle comme je n’en ai pas souvent vécu. On commence à connaître le langage et les acrobaties de nos langues, sans toutefois être allés jusqu’au bout de l’expérience sexuelle, menstrues obligent…

«Iel me désire. Je me désire. Je le.la désire.»

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C’est en fin d’après-midi, un samedi pluvieux dans mon petit appartement de Vancouver. On voit à peine les montagnes au loin, juste pour dire que c’est un loft with a view. Je me feel vraiment. Je pense à iel.

Je lui demande si ça lui dit que je lui envoie une photo suggestive de moi. Iel répond rapidement. Je me positionne dans mon lit, réchauffée par mon excitation. Clic. Je me trouve fucking belle. Je lui envoie. Iel me désire. Je me désire. Je le.la désire.

Iel me demande s’iel peut me montrer son sexe en photo. Je lui dis que oui en lui écrivant ce que j’aimerais en faire. Iel m’envoie une prise de vue de son torse, son ventre et son sexe dur dans sa main. On voit qu’iel est confortablement installé dans son lit, complètement immergé dans notre échange des plus sexus.

Ding dong. Mes ami.e.s sonnent pour qu’on sorte. Oh damn! Je lui communique tout le désir que j’ai pour iel. À la prochaine… »

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Tom* : un clin d’oeil à l’inaccessible

« Le premier sentiment accompagnant la réception d’une photo coquine est sans aucun doute l’excitation. Un caractère érotique touchant à la notion de transgression, au voyeurisme, à l’imprévisible. Le cliché se veut clandestin. Il souille les règles. Son caractère un brin prohibé fait en sorte qu’on le chérit, fort et secrètement. La photographie devient un pacte à deux.

«Le nude est un jeu, un presque, une surprise qui doit faire sourire avant toute chose.»

Elle manifeste une complicité, instaure un lien de confiance dans son laisser-aller. Mais elle révèle également une forme de taquinage, car à travers les pixels de l’écran, le corps désiré se fait rupture. Il rapproche comme rappelle sa distance, son impossibilité.

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Le nude est un jeu, un presque, une surprise qui doit faire sourire avant toute chose. Il est un clin d’œil à l’inaccessible.

On peut y revenir et on le fait, toujours, sans faute. Mais le nude doit connaître une vie courte et violente. Il faut être capable de s’en départir au besoin, car il peut devenir le parfait outil pour serrer un cœur brisé. »

Sofia* : nude 101

Y aller progressivement

« Mon premier conseil serait d’opter pour une progression naturelle. En personne, la première chose que tu ferais ne serait pas de montrer ton pénis ou tes seins. Pour moi, c’est la même chose par texto. L’échange peut commencer par un envoi de selfie pour dire : « Hey, je lis sur mon sofa. » Et tu peux laisser à l’autre l’occasion de dire : « Hmm, j’aimerais voir ce qu’il y a sous cette couverte », et y aller progressivement, de façon naturelle. »

Le set up

«Pour moi, l’intimité par texto doit être “cohérente” avec celle en présentiel.»

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« Je suggère de choisir un set up qui plaît à l’autre en temps normal. Par exemple, si vous faites souvent l’amour en sortant de la douche, avec encore quelques gouttelettes qui coulent sur vos corps, un bon nude serait probablement en sortant de la douche, avec encore un peu de buée dans le miroir. Ça reproduit un instant autour duquel les deux (ou les trois, quatre, cinq) personnes connectent. »

La photo

« J’ai une préférence pour une photo bien pensée. Un éclairage intéressant, un décor soigné. Personnellement, un head to toe nu, ça m’intéresse peu. Par contre, un glimpse d’une hanche avec une main sous la couverture, une photo dans la buée d’un miroir, un jeu avec les éclairages, that’s hot. »

La cohérence

« Pour moi, l’intimité par texto doit être “cohérente” avec celle en présentiel. Connaître son ou sa partenaire, porter attention à ce qu’il ou elle aime, c’est aussi important par texto qu’en personne. Par exemple, si ton ou ta partenaire déteste vivre des moments d’intimité lorsque tu reviens du gym avec tes croutes de sueur, ça veut sûrement dire que ta nude avec sueur croutée ne lui plaira pas non plus. Just saying. »

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* Cet article a été mis à jour pour refléter la date de mise en ligne de la série *