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Nos parents: entre douceur et amertume

Éditorial du 46e numéro du magazine URBANIA

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« Nos parents ? C’est pas un sujet trop doux ? » Oh, comme notre éditeur se trompait ! Après des mois de recherche, « douces » n’est définitivement le premier mot qui nous vient en tête pour parler des relations parents-enfants. « Complexes », « ardues », « multiples » et « the fuck ? » arrivent bien avant, pour tout vous dire.

Mais sa crainte était raisonnable. Quand on parle publiquement de nos parents, c’est habituellement dans un touchant statut accompagné d’une photo vintage, sur Facebook, à l’occasion de la fête des Mères. On aime dire de nos parents qu’ils sont gentils. Qu’ils nous ont nourris, encadrés, forgés. Qu’on leur doit beaucoup… Ce n’est pas nécessairement faux, mais quand on gratte un peu le vernis, on se rend compte qu’ils sont à la source d’à peu près tous nos troubles de santé mentale. Une personne qui consulte un psy lui parle inévitablement de ses parents ! Et on a rapidement réalisé que ce que vous avez à raconter n’est pas si jojo. Nos appels à tous se sont immanquablement transformés en un long défilé d’interminables inbox. Vous en avez gros sur le cœur. Vous êtes écorchés.

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Ébranlés par les témoignages reçus, on a décidé de prendre ces tabous de front. On a essayé de comprendre ce qui peut nous pousser à renier nos parents et à retrouver un père déserteur ; essayé aussi de connaître les répercussions de l’immigration sur les familles exilées et d’analyser ce qui nous excite tant chez la MILF. Pour faire la paix avec la figure parentale, on a tenté de matcher nos parents ; d’apprendre comment ils sont traités ailleurs dans le monde ; de décoder le rôle de la génétique dans nos kicks amoureux ; de jaser filiation avec Maybe Watson et son père ; de découvrir les nouveaux modèles familiaux qui s’offrent à nous (du polyamour à la coparentalité) ; d’enquêter sur les nounous de Westmount ; de rencontrer ceux qui vendent leurs enfants sur Kijiji ; et de prendre la relève du sex-shop du beau-père… De quoi prouver que malgré le fond de tendresse qu’on peut avoir pour nos parents, nos rapports finissent bien souvent par prendre une solide twist douce-amère.

Bonne lecture,
L’Équipe d’URBANIA

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