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Mythes & légendes du casse-croûte
QUI A INVENTÉ LA POUTINE ?
Le débat autour de l’invention de la poutine fait rage… mais tout le monde a sa petite idée sur le sujet. Il y a trois suspects. Le premier : Jean-Paul Roy, de Drummondville. Celui-ci aurait servi la première poutine en 1964 et nommé le plat en l’honneur de son cuisinier, Ti-Pout. Le brevet officiel serait d’ailleurs toujours affiché dans son restaurant, Le Roy Jucep. Le deuxième suspect : Fernand Lachance, de Warwick, qui affirme avoir servi la première poutine en 1957 ; le client chanceux ayant mis ce don de Dieu dans sa bouche le premier serait un certain Eddy Lainesse. La troisième histoire ? Elle veut que la poutine ait été créée à Princeville, au restaurant La P’tite Vache, fondé par Henri Provencher. Mais peu importe qui est derrière ce mets… on le remercie du fond du cœur !
LE SECRET DU « SKOUIK-SKOUIK »
Le fromage en grains, ce délice bien d’ici qu’on trouve dans les poutines et parfois aux caisses des épiceries, fait le bonheur de bien des touristes qui visitent le Québec. Car ce n’est pas partout dans le monde qu’on en produit ; seulement au Canada et dans le nord des États-Unis.
Quel est donc le secret qui fait faire « skouik-skouik » au fromage, et « menoum-menoum » à notre bedon ? C’est très simple : le fromage en crottes est un cheddar qui n’a tout simplement pas subi de pressage. Cela veut dire qu’on n’a pas essoré l’eau qu’il contient, ce qui lui donne cette texture humide et ce goût plein de bonheur. Son origine est encore débattue, mais on aime beaucoup la légende selon laquelle les colons européens auraient essayé de montrer aux Abénakis comment faire du fromage, mais qu’un problème de communication (genre : ils ne parlaient pas la même langue !) aurait créé ces petites crottes essentielles à la vie.
EST-CE QU’UN HOT-DOG EST UN SANDWICH ?
C’est là une question qui polarise l’Internet depuis quelques années, en plus d’alimenter les débats entre hipsters et nerds qui s’emmerdent, mais qui sont tannés de parler de politique. Plusieurs sites web gourmands en ont déjà débattu en long et en large. Le consensus qui émerge : appeler un hot-dog un « sandwich » serait dénaturer le hot-dog et faire offense à la vocation pseudo-santé du sandwich.
Est-ce là un débat important ? Non ! À moins que l’acceptation du hot-dog en tant que sandwich en vienne à élever les frites au même rang que les autres plats d’accompagnement. Si jamais ça se passe… on est dans l’trouble !
HYMNE AU CASSE-CROÛTE
Lorsqu’on pense « casse-croûte » et « musique », on imagine souvent la radio du coin et les vieux succès de Def Leppard ou de Bryan Adams (The only thing that looks good on me is yoooou) joués sur de vieux speakers. Ou peut-être même le classique de François Pérusse Snack-bar chez Raymond.
Mais des tounes qui parlent DE casse-croûte, y en a pas beaucoup. Par bonheur, le groupe québécois Bleu Jeans Bleu a composé J’ai mangé trop de patates frites l’an dernier. Une chanson, comme le titre l’explique si bien, à propos du plaisir coupable qui consiste à trop profiter des bonnes choses. Pourquoi encore si peu de chansons existent au sujet des délices de casse-croûte, cependant ? Avons-nous encore et toujours une petite gêne lorsque vient le temps de s’bourrer la face ?