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Musique, pique-nique et Zepha

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L’étĂ© est bien arrivĂ© Ă  MontrĂ©al : les rues sont bondĂ©es, le groove est partout, les Francos, le Jazz, mais aussi le Piknic Électronik (parce qu’y a aussi moyen de marier pique-nique et Ă©lectro, oui, oui!).

URBANIA a rencontré Zepha, une nouvelle recrue du rendez-vous électro à Montréal pour jaser de sa gig au Piknic, de musique underground et de sa carriÚre de DJ au féminin.

***

Est-ce ta premiùre fois au Piknic Électronik?
Oui, c’est ma premiĂšre fois au Piknic. D’ailleurs je ne pensais pas ĂȘtre appelĂ©e, j’ai l’impression que j’ai Ă©tĂ© un peu dĂ©connectĂ©e de la scĂšne urbaine, depuis quelque temps, parce que je suis tombĂ©e dans l’autre univers, la culture rave underground, les festivals, des trucs plus psychĂ©dĂ©liques.

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Jouer au Piknic ça représente quoi pour toi?
C’est sĂ»r que c’est le but ultime de tous les artistes locaux de MontrĂ©al. J’ai l’impression que c’est comme un petit rĂȘve que tout le monde souhaite atteindre.

Justement, est-ce que tu penses que de jouer au Piknic va t’ouvrir la porte à un auditoire plus large, voire plus “mainstream”?
Je pense que oui, ça va ĂȘtre bon pour me faire dĂ©couvrir Ă  ce niveau-lĂ . C’est toujours cet univers que j’aurais aimĂ© conquĂ©rir. Par contre, le fait d’avoir Ă©tĂ© dans la scĂšne underground m’a permis de dĂ©couvrir des gens qui sont connectĂ©s, ouverts d’esprits, qui sont lĂ  parce qu’ils veulent triper. J’ai l’impression d’avoir dĂ©couvert une Ăąme dans cette scĂšne-lĂ  pis je partage quelque chose de profond avec les gens qui en font partie.

Est-ce que tu sens une diffĂ©rence d’évoluer dans le milieu en tant que femme?
Je sens que ça m’avantage encore plus, parce que vu qu’il y a moins de femmes qui font ça, on dirait que c’est plus facile de me faire une place. C’est sĂ»r qu’au dĂ©but, je me faisais juger plus facilement, parce qu’on mettait beaucoup de poids sur mes Ă©paules, mais maintenant que ça fait quelque temps que je fais ça, je suis habituĂ©e et j’ai rĂ©ussi Ă  me faire respecter.

Ça fait combien de temps que tu es DJ et comment ça t’est arrivĂ©? Tu t’es rĂ©veillĂ©e un bon matin et tu t’es dit “Moi c’est ça que je veux faire”?
Bon, ben ça fait 4 ans maintenant. J’ai toujours Ă©tĂ© la fille qui voulait mettre la musique dans les partys, j’avais un dĂ©sir puissant de partager mes coups de cƓur et ce qui me fait triper. Un jour, mon ex-copain m’a achetĂ© un petit contrĂŽleur de Pioneer. Ç’a commencĂ© comme ça, j’ai Ă©tĂ© quand mĂȘme chanceuse parce qu’un mois aprĂšs avoir reçu ce cadeau-lĂ , j’avais ma premiere gig dans un Ă©vĂšnement underground dans le Vieux-QuĂ©bec au Vice, c’était un bar clandestin et c’était assez funky comme soirĂ©e.

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À l’approche de ton show de dimanche, est-ce que t’es stressĂ©e?
HonnĂȘtement, je fais beaucoup de mĂ©ditation, d’exercices de respiration et de visualisation. J’essaie de mettre mon Ă©nergie Ă  la bonne place, parce que c’est sĂ»r que l’énergie que je prends Ă  stresser, je la prends pas pour me prĂ©parer. C’est sĂ»r que c’est quelque chose de gros, mais je pense que j’ai tout ce dont j’ai besoin pour rĂ©ussir.

Donc t’es stressĂ©e quand mĂȘme un petit peu?
C’est sĂ»r que oui, je suis stressĂ©e, mais je relaxe lĂ , ouais ouais
 (Rires)

Pour toi, quelle importance Ă  la techno dans le cƓur des QuĂ©bĂ©cois?
Ben Ă  MontrĂ©al, je trouve qu’on est vraiment gĂątĂ©s, parce que la techno et house ont vraiment une grande place dans la musique ici; y a beaucoup d’évĂšnements, diffĂ©rents types d’organisateurs, diffĂ©rents styles de bars qui ont des Afters
 C’est un style qui est pas connu de tous, mĂȘme si c’est grand, ça reste underground.

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Toi, quel genre d’énergie tu tentes de communiquer Ă  la foule ?
Je suis une danseuse dans l’ñme, j’ai le rythme dans la peau, je prĂ©fĂšre des crowds qui dansent large, je prĂ©fĂšre que ça soit moins jampack pis que les gens dansent, sautent. J’ai vraiment tendance Ă  danser sur scĂšne, je tiens pas en place en fait, et c’est ce que j’aime.

Les deux points Ă  cĂŽtĂ© de ton Ɠil droit est-ce ton trademark?
Ah! Je sais pas, c’est rien, c’est mon amour pour le sauvage, le tribal
 J’ai Ă©tĂ© inspirĂ©e par les gens que j’ai rencontrĂ©s dans la jungle, avec des tattoos dans le visage. J’aime ça aussi pas avoir besoin de porter du maquillage et d’ĂȘtre naturellement dĂ©corĂ©e.

C’est quoi ton top 3 des gigs qui t’excite le plus cet Ă©tĂ©?
Le premier ça serait Piknic Électronik, le deuxiùme c’est Eclipse, pis le troisiùme ça serait AIM.

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