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Montréal et ses hotspots franglais
La langue a beaucoup évolué au Québec dans les 60 dernières années, et Montréal a toujours été là pour nous le rappeler.
Voyage dans le temps pour voir la métropole québécoise se transformer au rythme de la langue.
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«Five Roses Flour»
Un des symboles de Montréal depuis 1948, l’enseigne de l’usine située aux abords du fleuve Saint-Laurent a subi pas mal de modifications linguistiques au fil du temps. D’abord simplement identifiée «Five Roses Flour», l’inscription a vu le mot «farine» y être ajouté en 1954. La Révolution tranquille et la loi 101 auront raison de l’anglais «Flour» en 1977. Smucker, le nouveau propriétaire de l’immeuble, promet de garder la légendaire enseigne intacte aussi longtemps que possible.
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La grosse orange du boulevard Décarie
Repère visuel depuis 1940, la grosse orange du boulevard Décarie a traversé les époques, ayant même résisté à sa démolition prévue en raison de la construction de l’autoroute qu’elle surplombe. En 1965, on l’a simplement déménagée à quelques mètres de son emplacement d’origine. Un endroit mythique où, étrangement, personne que nous connaissons n’est déjà allé manger.
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Les enseignes de la Plaza St-Hubert
Sur cette artère commerciale du quartier Rosemont qu’est la rue Saint-Hubert (qu’on peut voir ici en 1955), le français a toujours été roi, du moins ex aequo avec celui du smoked meat. Bien sûr, la langue et les brillantes enseignes ont laissé leur place à de charmantes marquises, ce qui permet de magasiner sa robe de mariée sans se préoccuper de la pluie.
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La Van Horne Warehouse
Construits en 1924, les entrepôts Van Horne surplombent le chemin de fer qui traverse Montréal à la hauteur de l’avenue du même nom et à l’angle du boulevard Saint-Laurent. Il s’agit de l’un des vestiges les plus marquants.
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La Molson’s Brewery
Si c’est pour être une brasserie, ça ne peut pas être une brewery. Les deux photos ne sont pas datées, mais vue du pont Jacques-Cartier, la transformation des dénominations sur l’immeuble de Molson est évidente. La deuxième plus vieille entreprise canadienne a évolué avec le Québec, même si les lendemains de veille sont toujours les mêmes.
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Le «Bonsecours Market»
Ce marché public du Vieux-Montréal a été inauguré en 1847 et s’est avéré le centre de la vie commerciale de la ville pendant un siècle. C’est là que les agriculteurs venaient directement vendre leurs marchandises aux Montréalais. Au tournant des années 50, le market est devenu «marché». Aujourd’hui. on y trouve des bijoux faits main et des gants ornés de fourrure. Retour aux sources, selon nous.
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Le dépanneur franglais Kik
Ce dépanneur était situé à l’angle du boulevard Saint-Antoine et de la rue Viger. L’enseigne et les affiches sur la devanture décrivent parfaitement la dualité linguistique du Québec en 1942, année où cette photo a été prise: elles vous suggèrent de boire du Kik glacé, en plus de vous informer de la présence de cigars.
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Le magasin Morgan’s sur Sainte-Catherine
Ce grand magasin a eu pignon sur la rue Sainte-Catherine de 1891 à 1960, année où il a été acheté par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Question quiz: comment fait-on pour franciser le nom d’un magasin qui porte le patronyme de son fondateur? On enlève le «’s» à la fin, et le tour est joué.
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La Montreal Pool Room sur St-Laurent
Le célèbre Montreal Pool Room, où, faute de pouvoir jouer au billard, on peut encore aujourd’hui déguster de graisseux steamés. Photographiée en 1936, la pharmacie qu’on trouve à droite démontre bien que le français dans l’affichage n’était pas une priorité, bien au contraire – même pour un établissement appartenant à un certain Duquette.
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La Monkland Tavern
À la Monkland Tavern, on se retrouvait entre boys pour fumer des cigares. Depuis 1995, à la Taverne Monkland, on mange des gnocchis maison à la courge musquée. La différence n’est pas très subtile dans l’ambiance de l’établissement, mais elle l’est plus dans l’enseigne. En 2005, les propriétaires ont été forcés de changer le mythique panneau (présent depuis la fin des années 40) pour le remplacer par un autre qui indique «Taverne». L’enseigne originale trône maintenant à l’Université Concordia.
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Pour lire la suite du magazine spécial Franglais: «L’avis de l’Académie française au sujet de “week-end” et “camping”»
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