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Montréal, la voiture et le vélo

Modifier le Code de la sécurité routière est une excellente idée. Que cyclistes et automobilistes acceptent de partager la route, une idée encore meilleure.

Par
Michael Robichaud
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J’ai commencé à rouler à vélo à Montréal il y a un mois et demi à peu près. Petit gars de région qui avait un vélo de montagne pour faire de la descente dans les bois d’Abitibi, j’ai toujours eu une certaine frousse à troquer mon mountain bike de jeunesse pour me promener au coude à coude, à un pied de distance, avec des chars qui roulent à 50 km/h sur la rue Sherbrooke.
C’était probablement moumoune de ma part, mais dans le bois, à zigzaguer entre les arbres, il n’y avait que moi, mon vélo et les obstacles devant.
Il n’y avait surtout pas de 18 roues faisant office de taureau sous un viaduc pas très spacieux qui risquait de violemment me rentrer dedans.
Dans mes déplacements quotidiens à vélo, j’emprunte en moyenne 2 ou 3 de ces « viaducs de la mort ». Avant la tragédie de lundi dernier, je ne réalisais pas que la prochaine victime d’une collision voiture/cycliste, ça pourrait être moi. On se sent tous un petit peu invincible quand on se faufile dans le trafic qui attend d’emprunter le pont sur Ontario, mais quand quelqu’un meurt, ça arrive qu’on aille peur de ne pas réussir à se rendre chez sa blonde pour le souper.
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Alors, pour essayer d’éviter qu’un(e) autre cycliste se fasse écrapoutiller sur une rue de la ville, essayons, tous ensemble, avant même que le Ministre Poéti fasse quoi que ce soit, de mieux partager la route.

Messieurs et mesdames les automobilistes :

Quand un cycliste roule à votre droite sur une rue passante, dépassez-le à une distance raisonnable. C’est toujours stressant un Dodge Ram qui frôle ton coude gauche avec son rétroviseur droit.
Acceptez le fait que VOUS êtes le plus fort sur la route et que cela vous confère une responsabilité de protéger les plus faibles. Les réparations de votre portière valent pas mal moins que la vie de quelqu’un d’autre. Soyez-en conscients.
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Messieurs et mesdames les cyclistes :

Arrêtez de faire vos douchebags qui se croient trop cool à ne jamais faire vos stops. Le partage de la route, ça se fait à deux.
Signalez. Tsé, quand on chiale sur les automobilistes qui se servent jamais de leurs flashers pour dire s’ils tournent? Vous faites pareil, parfois.
Si vous roulez sur le trottoir pour éviter un secteur dangereux, n’oubliez pas qu’il y a peut-être des piétons dans le chemin.
Surtout, soyez conscients qu’un risque d’accident est pas mal toujours présent. Pour répéter les mots que votre maman vous a certainement mitraillé douze milliards de fois dans votre jeunesse, soyez prudents.
Ça prend un nouveau Code de la sécurité routière, certes, mais c’est en partageant la chaussée qu’on va arrêter de se foncer dedans et de mourir écrasé sur le béton.
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