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Montréal doit devenir la ville étudiante par excellence

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Dans le cadre de la campagne électorale montréalaise, Urbania offre la chance aux candidats à la mairie de s’exprimer sur son blogue. Aujourd’hui, c’est au tour de Marcel Côté de Coalition Montréal.

Chers étudiantes, chers étudiants,

En ce début de trimestre et à l’occasion de la sortie du spécial Étudiants d’Urbania, je vous écris pour vous présenter ma vision de Montréal, ville universitaire, et vous faire part de quelques réflexions.

Saviez-vous que j’ai été le premier président francophone de l’Association des étudiants et étudiantes de science et de génie de l’Université d’Ottawa? C’était au milieu des années 1960. Au cours de mon mandat, j’ai organisé une manifestation contre la guerre au Vietnam. C’était une époque contestataire et nous voulions faire partie du changement. Cette expérience m’a permis de mieux comprendre le printemps étudiant, l’importance de ses enjeux, l’émotion qu’il a suscitée.

Cette mobilisation historique s’est déroulée sous mes yeux puisque je réside au cœur du centre-ville, là où la plupart des manifestations ont eu lieu. Je me souviens encore du 22 mars 2012, alors qu’un nombre record de 300 000 personnes sillonnaient les rues du centre-ville. Lors de la manifestation mémorable du 22 avril 2012, une immense main humaine a été dessinée à quelques rues de chez moi. Jamais les manifestations ne m’ont dérangé. Je vis au centre-ville par choix. Je l’aime pour son dynamisme, pour la vie qui l’anime à toute heure du jour et de la nuit.

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L’un des aspects que j’ai le plus appréciés du printemps étudiant, c’est qu’il a propulsé la créativité des jeunes. Montréal est une ville de savoir, une ville créative qui, le temps d’un printemps, a carburé à l’énergie et au talent déployés par les milliers d’étudiants en grève. L’École de la montagne rouge, qui a établi son quartier général à l’UQAM, a donné au mouvement ses affiches les plus réussies sur le plan graphique. Archicontre à l’Université de Montréal a permis de donner une expression formelle au mouvement étudiant par la réalisation de nombreuses installations. CUTV à Concordia nous a fait découvrir une manière de faire du journalisme alternatif et de protéger les droits des manifestants. Et à tous les autres qui ont mis à profit leurs connaissances acquises sur les bancs d’école pour la cause étudiante, je vous félicite! Une grève est l’occasion de s’engager pour changer les choses.

Le printemps étudiant m’a fait réaliser que Montréal doit en faire plus pour ses 180 000 étudiants. Cela signifie un meilleur accès à des logements abordables, l’instauration d’un dialogue en continu et un transport public à faible coût. Ce sont trois éléments incontournables pour que Montréal devienne la ville étudiante par excellence.

Transport collectif

Ma toute première promesse électorale, faite lors du débat de l’Institut du Nouveau Monde, concernait l’accès des étudiants au transport collectif. J’annonçais que Coalition Montréal éliminera la discrimination tarifaire envers les étudiants de plus de 25 ans pratiquée par la Société de transport de Montréal, en élargissant le tarif réduit à tous les étudiants inscrits à temps plein. J’estime également qu’il faut tenir compte des habitudes et de la mobilité des étudiants, surtout le soir. La desserte en transport en commun n’est pas toujours appropriée dans les quartiers qui entourent l’Université de Montréal, par exemple.

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Agora annuelle

Pendant le printemps étudiant, les agoras citoyennes se sont multipliées. C’est un concept que j’aime beaucoup, car il repose sur le dialogue et la concertation. Je souhaite reproduire de telles rencontres entre les jeunes et les élus montréalais, basées sur l’écoute et l’échange. Coalition Montréal organisera donc, en collaboration avec le Conseil jeunesse, une agora annuelle destinée aux jeunes, dont les représentants des associations étudiantes.

Logement abordable

Je crois que, pour attirer les étudiants et leur donner toutes les chances de succès, il faut encourager les établissements universitaires à construire des résidences d’étudiants en créant des réserves foncières et en favorisant la conversion d’immeubles existants. Coalition Montréal invitera les universités montréalaises à se donner collectivement un objectif de 5 000 nouveaux lits étudiants en résidence.

En terminant, j’aimerais revenir sur une déclaration passée sur les associations étudiantes. Je la regrette aujourd’hui. Le choix des mots, lancés spontanément lors d’un débat radiophonique, était malheureux. Je souhaitais, maladroitement certes, mettre l’accent sur l’importance de consulter toutes les personnes visées par une décision, une approche que j’entends adopter pour gouverner la Ville de Montréal. Je suis quelqu’un qui n’a pas la langue de bois du politicien professionnel et qui apprend à être plus nuancé, tout en demeurant sincère.

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Il est maintenant temps d’agir pour Montréal. Je vous invite à vous impliquer dans la présente campagne avec toute votre fougue, vos rêves et vos ambitions pour notre ville, et surtout, à aller voter le 3 novembre prochain.

Bonne campagne!

Marcel Côté