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En 2017, ça fera 375 ans que Maisonneuve et Jeanne Mance auront copulé puis, accouché de… Montréal! Les festivités ont beau être dans 5 ans, les préparatifs font déjà jaser. Quand on y pense, c’est comme si quelqu’un dans la vingtaine se préparait à fêter ses 27 et demi à l’âge de 22 ans. Bon, ok, c’est un peu réducteur, 375 ans ce n’est pas rien et ça se souligne…
La semaine dernière, la Ville de Montréal a annoncé un projet de promenades urbaines en vue des célébrations du 375e. Ce réseau piétonnier vert relierait dans sa première phase le mont Royal au fleuve Saint-Laurent à travers les parcs, rues et ruelles du centre-ville. Pour ce qui est du parcours, le suspense demeure entier. Il s’agit d’un projet très intéressant, d’autant plus que les Justiciers urbains avaient proposé un projet similaire dans leur article sur Boston (visionnaire vous dites!). Mais avant de se lancer dans une tonnes de projets, pourquoi ne pas prendre exemple sur les bons et moins bons coups de notre « rivale » de toujours, Québec.
Il faut rendre à Labeaumeville ce qui revient à Labeaumeville : ils ont su fêter le 400e en grand. Comment y z’ont fait? Si les villes avaient un sexe, Québec serait définitivement un gars. Elle ne peut pas faire deux choses en même temps, un projet majeur à la fois. On le constate aujourd’hui encore. Maintenant que le financement de l’amphithéâtre est réglé (quoi, vous saviez pas?), le maire Labeaume a un nouveau dada, un tramway. Le 400e de Québec ne fait pas exception. En 1998, la Ville de Québec connaissait son deuxième échec pour obtenir les Jeux olympiques d’hiver. Le maire de l’époque, Jean-Paul L’Allier (oui, il y a eu un maire avant Labeaume), dirige alors les efforts de la Ville vers l’organisation du 400e! Quelques années et 155 M$ plus tard, Québec était fin prête pour ses 400 ans et s’était dotée d’un nouveau visage : réaménagement complet de la Baie de Beauport et de sites historiques, réalisation de la promenade Samuel-De Champlain (qui longe le St-Laurent sur 2,5 km), mise en place de sites de spectacle en plein air et l’Espace 400e, point central et haut lieu des festivités. En résumé, mise en valeur des berges, création de lieu de rassemblement, mise en valeur du patrimoine et création d’un lieu phare pour souligner l’événement.
La bonne nouvelle c’est que Montréal ne part pas de zéro. Le Quartier des spectacles est en train de donner un tout nouveau visage au centre-ville et procure des lieux de rassemblement designs mais fonctionnels. La place des Festivals pourrait sans problème se transformer en lieu central du 375e le temps d’une année. Pour ce qui est des berges montréalaises, la plage aménagée au quai de l’horloge dans le Vieux-Montréal ou encore la route bleue du Grand Montréal qui permet de découvrir la ville à partir des cours d’eau qui l’entoure sont des initiatives intéressantes, mais la ville doit aller plus loin. Montréal est une île… des berges, il y en a tout le tour! La métropole québécoise doit se doter de promenades dignes de ce nom qui permettront aux citoyens et aux touristes de reprendre contact avec le fleuve et la rivière des Prairies. Pour ce qui est du patrimoine, le Vieux-Montréal doit certainement se voir porter une attention particulière. La rénovation de la Place d’Armes est un pas dans la bonne direction. Mais il ne faut pas négliger les différents quartiers qui font la richesse de la Ville et qui font également partie de son histoire, s’étant développés au fil de ces 375 ans. Profitons de cet événement pour les embellir (verdure, mobilier urbain, art urbain, etc.) et les doter de lieux de rassemblement qui pourront être utilisés lors des festivités du 375e puis servir après aux citoyens. Ce faisant, les Montréalais se sentiront partie prenante des festivités et cela permettra aux visiteurs de découvrir les différents secteurs de la ville à travers la diversité des événements qui s’y dérouleront.
Pour faire de cet événement un succès et une occasion, Montréal pourrait imiter Québec et faire un gars d’elle même en mettant tous ses efforts sur ce projet bien précis… ou encore, au contraire, prouver qu’elle est une femme en menant de main de maître ce projet tout en gérant les nombreux défis auxquels une métropole est confrontée. Va pour la seconde !!!
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