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Montréal au-delà des classiques : 11 détours que vous ne regretterez pas
Cet article est paru initialement dans The Main, un média numérique indépendant qui explore la culture montréalaise.
Le panthéon montréalais des arrêts incontournables est costaud, mais vous en avez sûrement déjà entendu parler — voire patienté des heures pour certains. Ils sont devenus des classiques pour une bonne raison, mais ici, on vous prouve que la curiosité est toujours bien récompensée et que les meilleures affaires ne sont pas toujours affichées en vitrine.
Elles sont souvent au beau milieu du chemin, à peine visibles, connues seulement des initiés ou cachées derrière un comptoir sans présence web.
Ce guide ne juge pas; tous les Montréalais sont déjà allés à la Banquise. Il s’agit plutôt d’élargir vos options. Que ce soit votre première visite ou votre cinquième, ou même si vous vivez ici, ces alternatives vous offrent un autre itinéraire, tout aussi riche et profondément montréalais. Pensez-y comme un détour panoramique plutôt qu’un rejet des recommandations classiques.
Tout le monde va à… La Banquise
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Ouverte 24/7, avec des poutines aux garnitures qui ressemblent plus à des défis qu’à des plats, La Banquise trône souvent — sinon toujours — au sommet des listes de « poutines à essayer absolument ». L’endroit est bondé, rarement calme, et le chaos des services de fin de soirée fait partie de son charme. Attendez-vous à entendre quelqu’un dire que « c’était meilleur avant » alors que la file s’allonge autour du bloc.
Faites un détour par : Chez Ma Tante
Considérant l’omniprésence de la poutine au Québec, difficile de savoir laquelle est la meilleure. Faites-nous confiance, Chez Ma Tante est une valeur sûre : un casse-croûte dans le sens le plus pur du terme, avec intérieur rétro, photos de « clients de l’année » qui ornent les murs, et une poutine qui accompagne à merveille leurs classiques hot-dogs steamés.
Tout le monde va chez… Schwartz’s
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Relevant plus du pèlerinage que du simple deli, Schwartz’s attire les foules avec sa viande fumée légendaire. Le décor semble figé depuis le party de bachelor de votre père, et l’attente y est toujours interminable. Mais la première bouchée — juteuse, poivrée, bordée d’un moelleux pain de seigle — suffit à justifier le détour, même si vous êtes pris entre un influenceur YouTube et un client grognon qui regrette « le bon vieux temps ».
Faites un détour par : Les aliments Felix Mish
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On a parfois l’impression que l’expression « perle cachée » est surutilisée, mais pour Les Aliments Felix Mish à Ville-Émard, elle est juste. Ici, pas de viande fumée vapeur : la cuisson donne des sandwichs savoureux et abordables, servis par une famille tissée serrée dans un local chaleureux.
Tout le monde va à… Ma Poule Mouillée
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Célèbre pour son poulet portugais à la peau croustillante, sa sauce vinaigrée et sa poutine moitié fromage en grains, moitié fromage São Jorge, Ma Poule Mouillée carbure à un rythme effréné. L’espace est exigu, les files sont longues. Est-ce que ça vaut le coup? Oui. Mais est-ce votre seule option? Absolument pas.
Faites un détour par : Portugalia
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S’il occupe peu de place dans la conscience des Montréalais, l’endroit est immense en termes de goût. Depuis les années 1990, ce resto familial fait le bonheur de sa clientèle avec du poulet mariné lentement, des côtes levées fumées, des poutines bien garnies et des bifanas débordants. On peut manger sur place, ou prendre son repas pour emporter et aller le déguster au parc. En prime, il n’y a presque jamais de file.
Tout le monde va sur… le boulevard Saint-Laurent admirer ses murales
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Grâce au Festival MURAL, le boulevard Saint-Laurent est devenu une véritable galerie à ciel ouvert. Mais sans carte précise, l’accumulation peut vite fatiguer et on en ressort parfois saturé plutôt qu’inspiré.
Faites un détour par : le tunnel Rouen
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Dans le quartier Hochelaga, le tunnel Rouen est un lieu légal de graffiti. Les œuvres s’y succèdent à un rythme effréné : un jour, c’est du wildstyle, le lendemain, une nouvelle fresque apparaît. Ici, pas de permanence ni de prétention — juste le flow brut de l’art urbain.
Tout le monde va au… Café Olimpico
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Le samedi matin, vous verrez la moitié de la ville y faire la file pour un espresso. L’ambiance chaleureuse est toujours au rendez-vous, les conversations animées aussi. Mais les jours parfaits pour s’asseoir sur la terrasse sont aussi ceux où vous n’y trouverez aucune place.
Faites un détour par : Caffè Italia
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Ouvert en 1956 et toujours géré par la même famille, le Caffè Italia, c’est plus qu’un café : c’est un salon vivant au cœur de la Petite Italie. Ici, on ralentit : on prend son espresso au bar, on déguste un cannoli. Loin des guides touristiques, proche du cœur.
Tout le monde va au… Belvédère Kondiaronk
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C’est LA photo carte postale de Montréal. Vue panoramique sur le centre-ville, le Saint-Laurent en arrière-plan. Aussi au rendez-vous : groupes touristiques, drones, mariages… Si vous recherchez la solitude, passez votre tour.
Faites un détour par : le belvédère de Pointe-Saint-Charles
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Aucune pancarte, aucun groupe. Juste un muret au bout d’une rue tranquille, près du parc Marguerite-Bourgeoys, avec une vue sur les toits et les rails encadrant le centre-ville. Pendant le golden hour, c’est magique. Pas besoin d’un sommet pour une vue spectaculaire.
Tout le monde va au… parc La Fontaine
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L’été, ce parc vedette se métamorphose en véritable carrefour social. C’est magnifique, oui, mais ça peut vite devenir un festival de serviettes entassées. Pour se reposer, il faut parfois attendre qu’un banc se libère.
Faites un détour par : le parc Baldwin
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À quelques pas du parc Laf’, plus petit, plus paisible. Grands arbres, fontaine paresseuse, sentiers tranquilles. Ici, pas de spectacle, juste un décor vivant, intime et charmant. Les habitués y reviennent, saison après saison.
Tout le monde va dans… le Vieux-Montréal
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Pavés, sangria trop chère, boutiques de souvenirs : le Vieux-Montréal, c’est beau, c’est historique, mais c’est aussi souvent pris d’assaut par les croisiéristes et les partys d’enterrement de vie de garçon. L’architecture vaut le détour, mais les lieux authentiques y sont rares.
Faites un détour par : la Petite-Bourgogne
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Autrefois surnommé le Harlem du Nord, ce quartier a vu naître des légendes comme Oscar Peterson. Le canal Lachine y longe des maisons centenaires, des vestiges de l’ère industrielle et l’un des meilleurs circuits gastronomiques de la ville. Moins de galeries, plus de brocantes, moins de touristes, plus de jardins communautaires.
Tout le monde explore… la ville souterraine
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Pensée pour permettre aux locaux d’affronter l’hiver, elle s’est métamorphosée en un labyrinthe de food courts et de couloirs sans fin. Pour les nouveaux (les Français, surtout), c’est une curiosité. Pour les locaux, une manière de rester au chaud pendant le magasinage de Noël.
Faites un détour par : la Plaza Saint-Hubert
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Une artère de 1,2 km entre les rues Bellechasse et Jean-Talon, à mi-chemin entre l’enclave latine, le centre commercial punk et l’aire de jeux culinaire. Dumplings, bars tiki, danse en ligne, sashimi sur dinosaures en plastique — ici, tout peut arriver. Grâce aux trottoirs couverts, on peut y circuler à longueur d’année et la beauté de la chose, c’est qu’on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Tout le monde va sur… le Plateau
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L’imaginaire montréalais dans toute sa splendeur : triplex pastel, librairies de quartier, terrasses pleines de musiciens en devenir. Oui, les bagels sont bons. Oui, le quartier est charmant. Mais il est aussi bien documenté… et bien cher, côté loyer.
Faites un détour par : le Mile-Ex
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À ne pas confondre avec le Mile End. Coin discret près de la Petite Italie, plein de garages reconvertis en joyaux : Arcade Mile-Ex, la microbrasserie festive WILLS, le café posé Even, et à deux pas, le classique Dépanneur Le Pick Up. Petit quartier, grande vibe.
Tout le monde monte à… l’oratoire Saint-Joseph
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Perché au-dessus de Côte-des-Neiges, l’Oratoire impose par sa grandeur et son aura. Entre l’escalier monumental et l’entrée moderne, difficile de ne pas être impressionné. Mais entre la boutique de souvenirs et les panneaux d’interprétation, l’expérience peut manquer de magie.
Faites un détour par : la basilique Saint-Patrick
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Tandis que l’Oratoire domine le paysage, la basilique Saint-Patrick se cache dans l’ombre des gratte-ciels du centre-ville. Construite en 1847 pour les immigrants irlandais, c’est un lieu de culte toujours bien vivant. Les arches néogothiques et la pierre offrent une ambiance humaine et apaisante. Active, changeante, elle accueille celles et ceux en quête de renouveau.