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Je ne suis pas le plus grand fan des étiquettes, mais ça fait 10 ans qu’on me qualifie de végétarien. À l’âge de 17 ans, j’écoutais du Goldfinger, du Rise Against et du Minor Threat. Je suis tombé sur un documentaire qui peignait un portrait horrible de l’industrie de la viande en Amérique. Vous vous dites : what the fuck, c’est quoi le lien?
Au sein du mouvement punk (j’appellerais parfois ça une philosophie), je voyais deux tendances :
A) Le punk socialement conscient et responsable qui préconise le végétalisme, le straight edge et Amnistie Internationale. Pensez Propaghandi.
B) Le punk on-s’en-crisse auto-destructeur de drogues, party, alcool et crasse. Pensez NOFX.
Des deux côtés, on se rejoint souvent sur la mentalité DIY [do it yourself] et anarchiste.
Étant un partisan des deux franges du mouvement, c’est donc à un concert de Rise Against qu’on m’a remis un DVD de propagande végétarienne.
N’acceptant pas la validité d’une seule source, j’ai passé une nuit entière à me renseigner sur l’industrie de la viande sur différents sites, observant vidéos, photos et reportages. J’ai passé quelques heures à regarder des animaux se faire égorger et juter de sang en couinant sauvagement. C’était dégueulasse. Bref, le lendemain j’ai décidé d’arrêter de manger de la viande simplement parce que ça m’écoeurait. Je ne voulais pas être complice de cette industrie. Je trouvais ça hypocrite d’avoir de la difficulté à regarder des animaux se faire massacrer, pour ensuite me faire un sandwich au jambon.
Full disclosure, je mange du poisson et je n’ai jamais été vegan – j’ai beaucoup de respect pour les gens qui font ce move.
Important aussi : je n’ai rien contre les mangeurs de viande. Si tu veux que les gens respectent tes choix de vie, tu dois respecter les leurs.
Pour vous remettre en contexte, la ville de Montréal était très différente il y a 10 ans. C’était “My Hips Don’t Lie” de Shakira qui passait à la radio, George Bush était président et les matantes lisaient “The Da Vinci Code”. ET LE VÉGÉTARISME N’ÉTAIT PAS À LA MODE. Les gens me regardaient beaucoup plus comme un extraterrestre que maintenant lorsque je commande un végé-burger.
Bref, les temps changent – le végé est à la mode et je mange trop souvent au resto.
Voici 5 bonnes adresses végé à Montréal.
Là, il y en a une couple qui se disent : quelle interminable introduction pour un top 5 de foodie. Ben t’avais juste à faire comme tout le monde et lire directement les numéros en bas. C’est parti :
1. L’Escalier (anciennement Utopik)
Le classique OG #VraieExpérience / Paradis Hippie
Premier resto végé de Montréal que j’ai connu. Premier thé Kombucha de ma vie que j’ai bu. Dans les premières brosses aussi, parce qu’ils ne cartaient pas dans le temps. Le paradis du hippie et de la bouffe “bio” “maison” “naturelle” “pure” “excellente”. Il y a aussi des shows pas cernables, et tu as l’impression de manger dans un loft auto-géré. On y va pour l’expérience. 10 / 10
2. Aux Vivres
L’incontournable.
Comme dirait ma blonde, ils sont incapables de rater un plat. Tout est bon. À essayer absolument : leur sandwich “BLT” qui fait un simili-bacon à base de coconut fumé. FOU RAIDE. On y va pour la sélection sans fin ultra variée.
3. Panthère Verte
Le casual pratique
Bien situé près de deux endroits où je traîne souvent (le Mile End Saint-Viateur et le Quartier Latin Saint-Denis), j’apprécie le service rapide et efficace. Un genre de café-fast-food santé. Il y a 5 succursales en tout. On y va pour le végéburger ou le falafel, et la proximité. Les desserts aussi!
4. Lola Rosa
La “date” sérieuse
De loin l’endroit qui fait le plus “vrai restaurant” de ma liste. Il y a le resto sur Parc, et le café dans le McGill Ghetto. On y va pour du “comfort food” de qualité, l’ambiance intime presque chic et les munchies après les tamtams du mont Royal. Excellent choix de bières aussi. La photo de moi en haut de l’article à côté de leurs T-Shirts officiels, c’est parce que j’aimerais ça qu’ils m’en offrent un.
- Go Antidote Comptoir Végane
La proximité pure
Pour les travailleurs et habitants d’Hochelaga, un baume de vitamines parmi les comptoirs à pizzas et les pawnshops. On y va pour encourager un commerce local et pour manger 100% vegan sans compromis sur le goût. Belle sélection de breuvages québécois – une bonne idée d’y manger avant d’aller veiller à l’Espace Public en face.
J’ai oublié un restaurant important? Laissez-moi le savoir dans les commentaires ici ou sur ma page Facebook. J’ai hâte d’essayer des nouvelles places!
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Pour lire un autre texte de Frédéric Bastien Forrest : “Ville de la semaine : Saint-Bruno-de-Montarville” .
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