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Mon premier Festif Baie-Saint-Paul

Ou la fois où je me suis fait 64 $ avec des écocups.

Par
Clément Hamelin
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URBANIA et LE FESTIF! de Baie-Saint-Paul sont fiers de s’associer pour vous faire rêver de musique en bonne compagnie.

Le Festif Baie-Saint-Paul, j’en avais entendu parler maintes et maintes fois. La plupart du temps, on me racontait l’expérience comme si c’était la chasse-galerie. Des bûcherons (lire ici de jeunes professionnels) partaient en canot (Communauto) le temps d’une veillée (plutôt quatre) pour aller giguer (écouter plusieurs excellents shows un peu chaud).

L’année dernière, j’ai décidé de goûter au folklore moi-même.

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Découvrir une ville dans un village

J’avais déjà visité la Vallée de la Baie-Saint-Paul plusieurs fois dans le passé. Mais jamais pendant le festival.

À mon arrivée, le petit village tranquille avait troqué ses petites rues enchanteresses pour de grandes avenues bondées entre lesquelles se côtoyaient scènes, décors et une énergie du type « tout le monde est crissement content d’être là ».


Je venais tout juste de récupérer ma passe média (ce badge me procurant un pouvoir sans équivoque sur la plèbe) lorsqu’est passé devant moi un truck loadé de glace et de petites frettes au libre service. Je n’en croyais pas mes yeux. Bon ratoureux que je suis, j’ai réussi à m’en procurer quelques-unes.

Les célébrations pouvaient commencer. Je n’étais guère prêt à la chasse-galerie qui m’attendait.

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Les bouées dans la baie

L’année dernière, dans la volonté de vouloir donner aux festivaliers des spectacles époustouflants dans les lieux inusités, le Festif avait organisé plusieurs représentations sur une scène flottante en plein milieu d’une rivière.

Mes compagnons de rame et moi voulions profiter de l’occasion pour découvrir un peu ledit cours d’eau. Le plan était simple : descendre toute la petite rivière du Gouffre pour arriver juste à temps à son embouchure, où se déroulait un show (flottant) du P’tit Belliveau.

L’exécution, toutefois… une autre histoire.

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N’ayant pas mes accréditations de coureur des bois, j’ai troqué le canot pour la bouée. Une vraie embarcation moderne. Je me sentais comme les gosses de riches sur le Memphré, mais sans le boat de mes parents et deux-trois bouteilles de Dom Pérignon en moins.

Étonnement, dans une rivière plutôt calme, on a réussi à chavirer, se perdre et scratcher nos foufounes contre les roches avant d’arriver à bon port.

À ce jour, ça a été l’un de mes meilleurs show à vie. La foule dansait au rythme du banjo en faisant virevolter de l’eau dans tous les sens et le chanteur acadien grimpait sur le toit du stage pour se lancer dans la rivière (entre chaque chanson). C’était cinglé.

Hubert Lenoir le Messi

Si Jésus était né au XXe siècle, il n’aurait pas été le fils de Dieu mais la Fille de personne. Tel un apôtre (en excluant Judas), j’ai bu ses paroles jusqu’à en perdre connaissance.

Je vous mets en contexte.

Si les disciples du Christ se nourrissaient de pain et de vin, pour ma part, ma cérémonie pré-show d’Hubert s’est constituée de broue et de smarties.

Une fois la messe commencée, vous comprendrez que j’ai bel et bien au ciel – le septième, même.

Dans toute sa splendeur divine, Hubert, en plein milieu de la célébration, a demandé l’aide de ses disciples pour se tenir droit debout SUR la foule. C’est un peu comme s’il marchait sur l’eau.

C’est à ce moment que j’ai commencé à avoir des chaleurs et à marmonner qu’il s’agissait du messie en personne pour finalement me réveiller sur le bord d’une clôture. J’avais fait une bonne chute de pression.

C’est l’effet PICTURA DE IPSE.

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Sauver l’environnement c’est payant


Alors que les disciples se sont dissipés et que mon coma s’est calmé, une grande étendue lucrative s’est révélée à moi. Sur le sol jonchaient des dizaines d’écocups abandonnées par les festivaliers dans leur ignorance de leur empreinte écologique.

Telle une Greta Thunberg de Charlevoix, j’ai ramassé tous les corps morts (réutilisables) dans un seul et unique but : faire la palette de façon écoresponsable. Dans vos dents, l’industrie pétrolière.

Sauf que ma création est devenue un monstre. Tout au long de la soirée, les festivaliers ont dû croire que j’étais un employé du festival chargé de ramasser les verres, car, de leur propre volonté, ils ont ajouté leurs contenants vides à ma pile. J’ai donc terminé la soirée avec plus d’une trentaine d’écocups.

Croyez-le ou non, j’ai fait plus de 64 $ avec mon magot, un bon montant qui m’a permis de me payer une excellente moules frites. À méditer.

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DJ Sunset

Ce que vous devez savoir sur le Festif, c’est que tout au long des célébrations, les adeptes de musique sont gâtés de shows surprises dévoilés à la dernière secondes dans des lieux surprenants.

Au cours de la soirée de ma première édition, on m’a chuchoté à l’oreille qu’au lever du soleil, nous aurions droit à un spectacle surprise sur le bord de la baie. Fouillez-moi pourquoi j’ai cru comprendre qu’un DJ allait performer.

Tout au long de la nuit, j’ai donc convaincu les foules de patienter jusqu’aux petites heures du matin, puisque notre patience allait être récompensée d’une rave sans précédent sur le bord du fleuve. Un événement que je nommais : le DJ Sunset.

Faut croire que je suis de nature convaincante, car nous étions plus d’une douzaine à se rendre à l’événement.

Sauf qu’une fois arrivés sur place, ce n’était pas Fred Again qui nous attendait, mais bien un duo composé d’une chanteuse et d’un contrebassiste.

Si vous saviez le fou rire qu’on a eu. Un mélange de fatigue et d’irréalisme nous empêchait d’arrêter de rigoler. On s’était tous fait duper… par moi, dans le fond.

Une surprise qui, toutefois, a terminé les célébrations de la meilleure façon : entouré de gens que j’affectionne, avec un ciel rosée et une douce mélodie enivrante.

C’était beau. Juste beau.

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Et si on y retournait?


J’ose croire que cette année, nous aurons le droit à un vrai DJ Sunset. Ça tombe bien, parce qu’à force d’harceler mes patrons, URBANIA et le Festif ont décidé de joindre leurs forces pour vous présenter des spectacles inédits. Et qui aura la chance de couvrir tout ça? C’est Bibi.

Pour suivre mes nouvelles aventures, ça va se passer sur les réseaux sociaux d’URBANIA (particulièrement en story Amis Proches de notre Instagram). Écrivez-nous le mot suivant pour qu’on vous ajoute et d’ici là… Bon Festif (ou fin de semaine, pour les autres).

LE MOT À NOUS ÉCRIRE : Saltimbanques.