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Stefany Ducharme a 22 ans, vient de Blainville et a un point commun avec Danielle Ouimet, Louise- Josée Mondoux, Chantal Lacroix et Juliette Powell : elle a obtenu le prestigieux titre de Miss Québec. Parce qu’elle voudrait étudier en techniques policières, on la compare souvent à Sandra Bullock dans Miss Personnalité, mais vraisemblablement, les concours de beauté au Québec ne se déroulent pas comme à Hollywood.
Est-ce que les candidates de Miss Québec sont aussi bitches que dans les films ?
Pas du tout. C’est un monde de filles, c’est vrai, mais on s’entraide, on se prête notre maquillage et il n’y a pas de bombes qui explosent.
Ah « bombe », dommage. Comment se déroule la sélection des candidates, alors ?
Ils choisissent pas seulement des filles : y a aussi des « candidats » ! Mais bon, le concours Monsieur Québec est pas mal moins populaire. Par contre, c’est la même organisation : ils recrutent partout au Québec en montant des kiosques dans les écoles, les clubs et les cinémas. Ils reçoivent environ 400 noms de filles et genre 13 de gars. Il y a des demi-finales dans chaque région et ensuite, c’est le gala provincial où on doit être au moins 200. C’est juste fou.
Comment ça se passe rendu là ?
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On se présente aux juges, on répond à leurs questions, on pose et on sourit. Moi, j’ai eu le sourire fendu jusqu’aux oreilles pendant quatre heures sans arrêt. C’est pas facile. T’essayeras de sourire quatre heures non-stop ! J’ai fini par avoir la lèvre collée !
Et le concours de bikini ?
Il n’y a pas de ça à Miss Québec. C’est pas comme Miss Hawaiian Tropic. Les standards ne sont pas les mêmes : une ronde de 5 pieds 4 peut gagner. L’important, c’est l’attitude et la personnalité.
Voyons donc ! Tu vas me dire que l’apparence ne compte pas ?
C’est à la discrétion des participantes. Y en a qui mettent le paquet et d’autres qui reportent tout simplement leur robe de bal. Certaines se contentent d’acheter une robe à 10 $ au Château. Moi, mon maquillage, ma coiffure, mes bijoux et ma robe m’ont coûté presque 1 000 $ ! Ça peut avoir l’air exagéré, mais en même temps, c’était un grand moment pour moi. Je l’ai sur cassette d’ailleurs. Chaque fois que ma mère la réécoute, elle braille.
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Et c’est cette robe qui t’a permis de gagner et de devenir aussi populaire que Sandra Bullock ?
Je suis pas célèbre du tout. L’équipe de Miss Québec m’avait dit que j’allais sûrement paraître dans le Journal de Montréal ou dans le Échos Vedettes, mais y a rien eu de tout ça. Je suis même pas passée dans mon journal local. Aujourd’hui, c’est ma première entrevue et ça risque d’être la dernière, parce que j’ai démissionné ce matin.
Quoi, t’as démissionné ? Pourquoi ?
C’est pas que j’aimais pas ça. C’est juste que quand t’es élue Miss Québec, il faut que tu fasses du recrutement dans les écoles, des journées d’activités avec les participantes, des levées de fonds… J’ai pas le temps de m’impliquer à cause de mes études.
T’aurais préféré t’impliquer pour la paix dans le monde, j’imagine ?
Ah, la paix dans le monde. C’est clair que j’ai pas parlé de ça au gala. Aucune fille l’a fait d’ailleurs, mais un des gars, oui. Il était tellement nerveux, tout le monde a ri. Pauvre lui, y a même pas gagné.
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