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Mieux comprendre l’hyperconnectivité
URBANIA et Fizz s’unissent pour vous rappeler que savoir se déconnecter, une fois de temps en temps, est un geste aussi simple que sain.
De nos jours, une foule de contenu numérique s’offre à nous, au bout de nos doigts. Mais cette autoroute de l’information et du réseautage qu’est Internet comporte autant de mauvais côtés que de bons. Parmi ces mauvais côtés, on note l’hyperconnectivité, soit le fait d’être connecté presque partout, en tout temps.
Parler d’hyperconnectivité, c’est parler du fait que les technologies de l’information et de communication sont non seulement présentes dans nos vies, mais également intégrées à l’ensemble des sphères sociales dans lesquelles nous évoluons, du travail à l’école, et on en passe!
Si on évite de trop s’en plaindre, c’est parce qu’il s’agit après tout d’un progrès important, qui nous donne l’avantage d’avoir accès à presque tout ce dont on a besoin en quelques clics. Qu’on se le dise : c’est pratique de pouvoir trouver presque instantanément une recette pour passer notre restant de fenouil qui traîne dans le frigo… On se réjouit lorsqu’on peut discrètement s’assurer que le mot un brin branché qu’on vient de placer dans une conversation était le bon. On apprécie aussi cette proximité que le monde numérique nous permet de conserver avec des êtres chers dispersés aux quatre coins de la planète.
Il faut toutefois demeurer conscient des risques associés à l’hyperconnectivité. Entre autres, cette grande accessibilité à Internet fait en sorte qu’on passe de plus en plus de temps devant nos écrans. En 2019, la Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal rapportait que 16 % de la population adulte déclarait passer plus de quatre heures par jour devant un écran à des fins récréatives. Cela signifie donc quatre heures qui excluent le temps passé devant un écran au bureau ou dans un milieu professionnel!
Le fait d’être toujours connecté peut également nous couper d’une certaine instantanéité associée au moment présent. Soyons honnêtes, filmer des feux d’artifice ou un show de musique, c’est pas terrible… En plus, qui regarde les vidéos, après?
Ce sentiment d’obligation que l’on ressent d’être disponible en tout temps peut aussi facilement devenir épuisant. Ça peut avoir l’air anodin, mais c’est parfois difficile de résister à l’envie d’écouter le message vocal d’une amie réputée pour avoir la théière bien pleine de potins juteux. À l’inverse, c’est insupportable d’être laissé sur « Vu » après avoir avoué quelque chose digne d’être abordé en thérapie.
S’attendre à ce que tout soit vu et obtienne réponse instantanément est une attitude bien intégrée à nos habitudes et peut en venir à détériorer nos relations. On a en plus cette fâcheuse tendance, parfois, à utiliser plusieurs plateformes pour tenter de rejoindre quelqu’un – fâcheuse, certes, mais à la fois très commune et normalisée.
Côté travail, le droit à la déconnexion n’est pas toujours une priorité ni même une valeur pour les employeurs. Et l’avènement du télétravail n’a pas particulièrement aidé la cause. Puisque les employés peuvent maintenant travailler chez eux, on s’attend à ce qu’ils puissent travailler en tout temps, entre deux brassées de lavage. L’accès aux courriels et aux plateformes de communication comme Slack, Microsoft Teams et compagnie directement sur les téléphones nuit considérablement aux tentatives d’établir une séparation saine entre le travail et le temps libre. Tout comme on tente parfois de joindre un ami sur plusieurs applications différentes, ici, ce sont les employeurs qui recourent à la même tactique pour parvenir à joindre leurs employés en tout temps.
Bien sûr, rien de tout ça n’est dit dans le but de faire paniquer qui que ce soit! Il y a déjà assez de choses anxiogènes dans ce monde, on n’a pas besoin d’en avoir plus. Profitons plutôt de l’occasion pour vanter les mérites d’une petite déconnexion de temps à autre. C’est pas comme si c’était pas déjà dans l’air. L’an dernier, un sondage Léger révélait que parmi un échantillon de 752 Québécois de 18 à 24 ans, 89 % souhaitaient réduire leur temps d’écran.
Parmi les bienfaits associés à la déconnexion, il y a celui que cette dernière peut nous permettre de constater l’emprise de la technologie sur nos vies. Et comme point de départ, c’est déjà pas mal.
Ayant moi-même fait cet exercice, je me permets de vous présenter quelques-unes de mes motivations pour réduire mon temps d’écran au quotidien.
Améliorer sa santé mentale
On n’est pas obligé de constamment regarder les vies (en apparence) parfaites des autres. En plus, la plupart du temps, on n’en a rien à cirer. Les vidéos du type « ce que je mange en une journée », les condos hors de prix de nos vedettes préférées ou les délires conspirationnistes de notre famille éloignée sont des choses qui ne font que pourrir notre quotidien en nous présentant une version déformée, en meilleur ou en pire, de la réalité.
On le sait, se comparer est loin d’être ce qu’il y a de mieux pour la confiance en soi et l’image corporelle. Devant une panoplie de filtres et de trends de toutes sortes – routines d’entraînement, régimes amaigrissants, images avant-après de pertes de poids, etc. –, on ressent le besoin de suivre la vague, d’appartenir à un groupe, de ressembler et même d’être supérieur aux personnes que l’on voit.
Des chercheurs se sont penchés sur le sujet et ont demandé à des étudiants universitaires de réduire à 30 minutes les trois heures par jour en moyenne qu’ils passaient sur les réseaux sociaux. Après avoir mesuré, avant et après cette expérience, les symptômes d’anxiété et de dépression ainsi que le sentiment de solitude des étudiants, les chercheurs ont pu constater que de diminuer sa consommation de réseaux sociaux contribue à une amélioration du bien-être psychologique.
Améliorer sa santé physique
Souvent, aussi bien au travail que dans nos loisirs, la posture que l’on adopte est loin d’être optimale. Si on combine ça aux longues heures passées à naviguer sur la Toile, on augmente nos risques de finir avec toutes sortes de douleurs physiques.
Prendre une pause peut contribuer à réduire les conséquences néfastes que notre exposition aux écrans peut avoir sur notre santé physique. On suggère de se lever, même si ce n’est que quelques minutes, de changer de position et de s’étirer. Si on ajoute à ça une petite marche quotidienne ou une véritable séance d’étirements, c’est autant à court qu’à long terme que notre corps nous remerciera.
Ça peut paraître évident, mais le temps qu’on accorde aux activités physiques sera décuplé si l’on réduit de façon considérable celui qu’on gaspille à juger les statuts Facebook de gens qu’on n’a pas vus depuis la fin du cégep!
Améliorer ses relations interpersonnelles
Eh oui, délaisser son cellulaire peut avoir des effets bénéfiques insoupçonnés sur ses amitiés. Des conversations non interrompues par des alertes d’Instagram ou de Snapchat permettent de se parler tranquillement et de profiter de temps de qualité passé en bonne compagnie.
De plus, on découvre que les discussions ont tendance à déraper beaucoup plus rapidement sur les réseaux que dans la vraie vie.
Par écrit, l’intention du destinataire peut souvent être mal interprétée. On peut aussi parfois manquer de générosité dans l’interprétation de ce qu’on lit. De nombreuses prises de bec qui ont lieu sur les réseaux sociaux n’auraient probablement jamais vu le jour dans une bonne vieille discussion en présentiel. Se déconnecter permet justement de se reconnecter dans le vrai monde avec de vraies personnes.
Améliorera sa productivité
Si vous avez déjà tenté d’effectuer plusieurs tâches à la fois pour finalement vous perdre dans un rabbit hole de pages Wikipédia et constater plusieurs heures plus tard que vous n’avez effectué aucune des tâches prévues au départ, vous avez probablement été victime du switch cost effect – ou coût de l’alternance de l’attention, en français.
Le switch cost effect correspond au fait de sauter d’une tâche à l’autre sans jamais en terminer aucune. Cela se solde par une combinaison de fatigue à la fois mentale et physique, et en une diminution de la performance et de la concentration.
Pour pallier les périls du switch cost effect, quelques trucs s’offrent à vous. Le plus simple consiste à se déconnecter complètement pour travailler. Si l’utilisation d’Internet est absolument nécessaire, l’installation de bloqueurs, comme l’extension de Chrome StayFocused, peut s’avérer bénéfique pour votre concentration et votre productivité.
Bien entendu, les efforts déployés pour prévenir notre déconnexion se multiplient sans cesse. Parmi les principaux coupables, on compte les entreprises qui s’efforcent de plus en plus de trouver des moyens de nous garder en ligne. On pense ici au métavers ou à des jeux en ligne immersifs comme Everywhere.
Malgré tout, on vous encourage à vous déconnecter et à prendre une pause du virtuel pour reconnecter avec votre entourage.
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Si après avoir lu cet article vous souhaitez vous déconnecter pour mieux vous reconnecter par la suite, rien de plus simple et intuitif que de le faire avec Fizz!
Grâce au transfert de données qui se fait automatiquement d’un mois à l’autre, on peut se permettre une pause sans perdre ce qui n’a pas été consommé au cours du mois. Et voilà : il n’y a plus d’excuses pour ne pas se déconnecter une fois de temps en temps.