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Michèle Goyette, caricaturiste en Lego

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À l’aide de blocs Lego, elle crée des maquettes reflétant l’actualité, met en scène les Gilles Vaillancourt et autres Tony Accurso, et publie les photos sur la page Facebook Legocentrik.

Première question : pourquoi?
Les deux filles de mon chum ont eu des Lego pour Noël. En jouant avec elles, on a commencé à faire des constructions plus complexes que juste des maisons. On est vite tombés dans la commission Charbonneau parce qu’on l’écoutait. On voulait reproduire ça le plus fidèlement possible, en se disant que les gens reconnaîtraient ça, puis on a étendu ça à l’actualité.

Est-ce que la juge Charbonneau s’est reconnue?

J’ai un ami qui travaille comme archiviste à la commission et il a commencé à partager ça avec les gens de la commission. Il me dit qu’elle a aimé ça.

Comment faites-vous pour reproduire aussi fidèlement les personnages? Je savais pas qu’ils faisaient des Tony Accurso en Lego!

On achète des kits de Lego dans lesquels on sait pas d’avance ce qu’il y a. Ça peut être une madame qui gagne un Oscar, des mascottes, un sportif, Dr Jekyll et M. Hyde, un dentiste, etc. On a une centaine de bonhommes avec des expressions de visage différentes, on choisit parmi celles-là la face qui exprime le mieux ce qu’on veut dire. Les accessoires, on les utilise aussi parce qu’on essaie de mettre du détail.

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Combien avez-vous de pièces?
C’est dur à dire. Des milliers? On a commencé à compter combien de blocs ça prend pour faire une construction et en moyenne, on utilise 475 blocs pour une maquette. On en a fait une à presque 1000, il en manquait 17!

Avez-vous un morceau préféré?
Les grands morceaux gris plats, ça nous aide à stabiliser tout!

Combien de temps mettez-vous à faire ça?
Ça peut prendre entre trois et cinq heures faire une maquette. On veut que les gens voient le résultat dans l’angle qu’on a pris la photo, les interactions des personnages, etc. C’est ça qui donne un rendu de qualité. Moi je fais les maquettes, je suis accompagnée d’un graphiste et d’un photographe. On pense aux concepts ensemble.

Avez-vous une ligne éditoriale?

C’est un peu comme une caricature. On essaie d’aborder les sujets d’actualité avec un humour un peu grinçant, et d’être super rapides sur la nouvelle. Quand il y a eu le décès de Margaret Thatcher, j’étais en congé, je l’ai fait le jour même. Ce qu’on aime, c’est immortaliser les moments forts de l’actualité. Notre rêve serait de publier une revue de l’année en Lego.

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