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La semaine dernière, Michel Bergeron a, une fois de plus, fait sortir le tigre en lui. C’est à l’occasion d’un but refusé pour son équipe lors du premier match de la série Montréal-Québec que l’ancien coach des Nordiques a généreusement offert à l’arbitre Ron Fournier un beau bouquet de sacres. Plus de vingt ans après son départ de la capitale, Bergie n’a toujours pas fini de faire ses griffes sur le sujet. Retour dans le temps.
Comment la rivalité Québec-Montréal a-t-elle commencé?
Ça remonte à 1980, lorsque les frères Stastny sont venus jouer à Québec. Avant ça, les Nordiques étaient considérés comme une petite équipe et 70% de la population de Québec prenait pour Montréal… Pis en 1982, y a eu le but de Dale Hunter en prolongation qu’y’a éliminé les Canadiens à la fin de la saison. C’est l’événement qui a marqué le début de la rivalité entre les deux équipes de hockey, mais aussi entre les deux villes.
Étant natif de Montréal, comment t’es-tu senti derrière le banc à Québec?
J’ai toujours été un fan du Canadien. Le Rocket, Boum Boum et Henri Richard étaient mes idoles! Quand j’ai commencé chez les Nordiques, y’avait énormément d’émotions lorsqu’on jouait contre Montréal, beaucoup plus que lorsqu’on affrontait d’autres équipes : les Nordiques et les Canadiens se haïssaient vraiment. Jacques Lemaire et moi n’étions pas vraiment les meilleurs amis du monde…
Ce qui veut dire ?
Ben on s’envoyait des pointes à travers les journaux, dans les conférences de presse. Toute la rivalité était basée sur nous deux, mais ça s’est terminé lorsque je suis allée au coacher pour les Rangers. Aujourd’hui, quand on se voit, on en rit.
Est-ce qu’il y avait des batailles parfois?
C’était surtout des matchs d’insultes. Mais des fois, dans les estrades, y’a des partisans qui en venaient aux coups. Pis quand on jouait le 31 décembre, y’arrivaient que des partys du Jour de l’An qui se terminent avec des coup de poing su’a yeule.
Est-ce que vous vous réveilliez la nuit pour haïr le Canadien?
Oui, pis pas juste le Canadien. Jacques Lemaire avec.
Êtes-vous nostalgique de cette époque révolue?
C’est sûr. Je suis triste. Surtout pour les vrais amateurs d’hockey. C’est certainement la plus belle rivalité qu’il y a eu, tous sports confondus.
Rêvez-vous encore secrètement de coacher le Canadien ?
Non, c’est terminé, ça. J’y ai cru pendant un certain temps, mais là, j’ai tourné la page.
Pis finalement, Michel, y étais-tu bon le but d’Alain Côté?
Ça fait plus de vingt ans et on m’en parle encore comme si c’était hier! C’est sûr qu’il était bon! Y a que les fans chauvins du Canadien qui pensent autrement!
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