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Meurs Twitter, meurs!

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Là c’est trop. J’ai accueilli avec joie, je me suis engueulé sur jusqu’aux petites heures et j’ai toujours le “uh oh” d’ICQ en tête, mais on dépasse vraiment les bornes avec Twitter. Quoiqu’en disent les animateurs de la SRC quand ils ont un deux minutes de silence à remplir, Twitter n’est pas une révolution, Twitter n’est
pas dans le vent, Twitter EST du vent. Du gros vide, 140 caractères à la fois.

D’accord, ça a plus ou moins servi pendant les attaques terroristes sur Mumbai en 2008 et le côté “je me moi” à souvent été décrié, mais comme on l’a vu ce week-end avec la couverture d’Osheaga, on a encore des « tweets» à manger au Québec avant d’en faire un usage intéressant lors de grands rassemblements…

C’était pas mal ça.”Tel band embarque sur la scène dans 30 minutes.” “Woah! Là y’embarque dans 15!” “Hey! Plus que deux minutes avant que ce groupe monte sur scène!” Des commentaires d’ados de 12 ans ou de fans? Non, de radios et d’autres médias présents. Il faut croire que personne n’a ramassé l’horaire sur le terrain…

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Pierre Gourde (828 followers, 955 following), qui bosse en relations et stratégies digitales pour les disques Indica, abonde (presque) dans le même sens: “C’est un cliché, mais on est trois ou quatre années en retard au Québec. Le but premier de Twitter dans ce genre d’événements serait de donner un “plus value” à celui-ci. De l’autre côté, ce festival était concentré à un seul endroit, c’est dur d’y annoncer des exclusivités ou ce qui se passe à d’autres endroits sur le site quand tout est si près!”

D’accord, il remporte ce “round”. Je dois avouer que la couverture Twitter du NXNE (un festival de musique de Toronto) se voulait plus étoffée avec ses annonces de concerts secrets, ses invités de dernière minute, patati et patata.

N’en demeure pas moins que non seulement plusieurs événements culturels québécois qui se munissent de Twitter parce-que-c’est-la-nouvelle-sensation-chez-les-djeunes-selon-une-étude-marketing-menée-par-des-boomers ne s’en servent que pour copier/coller ad nauseam leurs communiqués et/ou horaire, mais que les médias embarquent là-dedans avec la même paresse (et je parle en connaissance de cause, j’ai essayé de couvrir un événement du genre pour un autre média et après une heure à se faire aller les doigts sur le clavier de téléphone, t’as envie de lever les yeux pis de finalement t’intéresser au concert, disons), c’est ordinaire mettons.
Un petit effort, bon sang! “Be Realistic, Demand The Impossible”, “Carpe Diem” et autre citations historiques devenu nunuches à force de se faire tatouer ou imprimé sur des affiches.

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Come on, on parle quand même d’un média dont la tête d’affiche est un twit surtout connu pour sortir avec l’ex de Bruce Willis! Pas d’une révolution, bordel.

Note de bas de page: Là j’aimerais vous donner plus de détails (sur la couverture des Francos cette année, sur celle de Pop Montréal l’année dernière), mais y’a justement une surchage d’usagers. Comme on est jeudi, y’a sûrement trop de “Je suis DJ à tel bar ce soir!” et de “Hé maudit que je suis fatigué ce matin!” qui rentrent en “boucle ce matin.

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