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Mes endroits préférés à Montréal en polaroids
URBANIA et le Musée McCord s’unissent pour vous faire tomber en amour avec Montréal, encore et encore.
Poser son œil sur la lorgnette, retenir son souffle un moment, peser fébrilement sur le déclencheur, entendre le cliquetis mécanique, reprendre son souffle. La machine donne naissance à une feuille que l’on évente sans trop savoir pourquoi. Et là, on attend quelques secondes, des secondes éternelles et puis, tranquillement, les couleurs se révèlent, la magie s’opère. Sous nos yeux, une image d’un moment passé gravé à tout jamais sur la pellicule d’argent.
Contrairement aux appareils photo modernes avec lesquels on mitraille tout ce qui bouge, le Polaroid nous invite à saisir la gravité de chaque déclenchement. Il nous fait prendre conscience de la rareté du moment, de l’instant présent et surtout de l’excitation ressentie, avant, pendant, et après la prise de la photo.
Le Musée McCord, grand amoureux de la photographie, propose le projet Polaroid, une rétrospective sur l’invention de cet objet iconique qu’Andy Warhol, Robert Mapplethorpe, David Hockney, Charles Eames et bien d’autres ont déjà tenu dans leurs mains. Inspiré, j’ai pris mon vieux Polaroid et j’ai dévalé la ville pour photographier mes cinq endroits préférés.
Vous pourrez d’ailleurs voir ces photos dans l’oeuvre collaborative de l’exposition (ou d’autres Montréalais ont capté leurs lieux préférés dans la métropole), présentée dans la dernière salle. Et même que si vous le souhaitez, vous pouvez vous aussi participer au projet en envoyant vos propres Polaroids au Musée!
Alexandraplatz
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On se perd toujours un peu la première fois que l’on va au Alexandrapltaz. Si vous demandez le chemin aux initiés, ils vous diront de suivre les rayons du soleil, elles vous mèneront à ce bar perdu quelque part dans Marconi-Alexandra, ancien quartier ouvrier. On peut y boire de bons vins, de bonnes bières et assister au plus beau coucher de soleil qui suspend sa course au-dessus de la track de chemin de fer.
Café Pista
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Hemingway avait Cuba pour aller écrire ses bouquins, les Montréalais ont le café Pista. Des thèses, des romans, des poèmes, des chansons s’y écrivent, des amourettes d’été et des amitiés y naissent. C’est le phare de Rosemont où les caféinomanes et les romantiques vont s’échouer avec élégance. Oh! et ils ont d’excellents cafés.
Habitat 67
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Joyau architectural, icône du vintage montréalais tout droit sorti des années 60, Habitat 67 continue de faire tourner les têtes. On a beau les regarder des centaines de fois, on s’ébahit toujours de voir ces cubes bruns qui s’empilent comme un puzzle indéchiffrable. Tout simplement génial, props à Moshe Safdie.
Marché Atwater
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Heureux celui qui erre au Marché Atwater, une baguette sous la main, butinant d’étal en étal. L’été, les fleuristes conspirent pour afficher les plus beaux bouquets qui embaument l’air des environs. Le canal tout près invite à la contemplation, aux songes et surtout, à décapsuler une bière de microbrasserie.
Farine Five Rose
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Cette enseigne qui brille d’un rouge rubis la nuit est la veilleuse du tout-Montréal. Elle apaise les esprits d’une manière inexplicable : « Tant qu’elle sera allumée, tout ira bien. » Si l’on devait sauver un seul symbole montréalais, ça devrait être ce vieux néon infatigable.
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