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J’ai grandi dans les années 90 en rêvant qu’un jour un beau blond me chante You’re the one for me. Notre vie à deux serait bercée par la promesse suivante : I’ll never break your heart. Oui, je rêvais de sortir avec un Backstreet Boy.
J’ai eu la chance de connaître le véritable amour pendant plusieurs années, jusqu’à ce que bon… ça se termine. Puis, après avoir regardé au moins 12 fois toutes les saisons de Friends et de How I met your mother, je me suis dit que si Ross, Ted et Monica avaient une nouvelle date à chaque épisode, je pouvais rencontrer mon Chandler à moi. Ça ne pouvait pas être siiii compliqué!
Malheureusement, mon histoire (jusqu’à maintenant; je garde espoir!) c’est plutôt celle de toutes les personnes malchanceuses pour qui le dating est un véritable échec.
Voici quelques-uns des pires numéros sur lesquels je suis tombée. On est loin de Nick Carter, c’est moi qui vous le dis.
1- Celui qui était trop intelligent pour être heureux
Avec ses quatre maîtrises et ses deux doctorats, tout était trop facile pour lui. Ça le déprimait. Il me disait que parfois, il devait même faire semblant de ne pas comprendre pour ne pas rendre les autres mal à l’aise. Il n’arrêtait pas de dire qu’il faudrait retrancher au moins une trentaine de points à son QI pour pouvoir enfin profiter de la vie comme une personne normale. Le pire, c’est que moi et mon cerveau de taille moyenne on l’a revu.
2- Celui qui voulait gérer ma contraception après trois jours
Lui : Est-ce que tu prends la pilule?
Moi : Non, j’ai arrêté ça pour un moment. Pourquoi?
Lui : Parce que je n’aime pas du tout les condoms. Il faudrait vraiment que tu t’y remettes.
Aille chose! J’ai les années 50 sur l’autre ligne; il y a Don Draper qui s’ennuie de toi.
3- Celui qui n’était pas fin avec les filles
Un grand gentleman. Il n’y a rien comme passer une soirée avec quelqu’un, l’embrasser pis toute et se faire dire : “Faut juste que tu saches que je ne suis pas très gentil avec les filles. Juste avec les femmes importantes dans ma vie.”
Cette fois-là, j’ai pleuré et je suis partie.
4- Celui qui adorait le Tim Hortons
“Mon resto préféré c’est le Tim. J’y vais toujours avec ma grand-mère.” Écoute, c’est super cute que tu passes du temps de qualité avec ta famille devant un muffin explosion de fruits rouges, mais je vais passer mon tour pour le café. J’ai pas besoin d’amour à ce point-là.
5- Celui qui était fiancé
Un autre gentleman. Pour lui, l’important c’était de s’amuser pendant qu’il en était encore temps. Il voulait même me payer un billet d’avion pour que j’aille le visiter au Texas pendant que sa future épouse n’était pas en ville. Ils sont aujourd’hui mariés… Maudite chanceuse!
6- Celui qui voulait se garder du temps pour des activités de gars
C’est quoi pour toi des activités de gars? Sa réponse : “Le sport, la technologie, boire de la bière et avoir des idées.” Avoir des idées, c’est une activité de gars!?! Et c’est quoi des activités de filles alors? “Magasiner, aller au cinéma et s’asseoir sur une terrasse.” C’est vrai que moi, m’asseoir et ne pas avoir d’idée, ça fait vraiment partie de mes plaisirs de la vie.
7- Celui qui ne voulait pas qu’on se rencontre dans un endroit public
Magnotta aussi c’était son truc. J’ai pas envie de me retrouver en morceaux dans un colis en Ontario. Non merci.
8- Celui qui me textait aux trois minutes
Quand on est célibataire, on manque parfois un peu d’attention. Mais trop c’est comme pas assez, surtout quand on reçoit 82 textos dans une journée. Si je ne répondais pas en moins de deux heures, j’avais droit à un charmant “?????”. Après trois jours insupportables, je lui ai dit que je lui reparlerais après la fin de semaine. “Tu ne seras jamais capable de résister à me texter”, qu’il m’a dit.
Ah ouais, veux-tu gager?
9- Celui qui était un chevalier du XVIIIe siècle
Il avait beaucoup de potentiel. Je ne suis pas du genre à penser qu’on peut être trop gentil. Ni trop galant. Mais avec lui, j’avais cette impression désagréable d’être une jeune fille en détresse en haut d’une tour. Il avait hâte de tout faire pour moi. Il m’appelait mademoiselle et me vouvoyait. “Aurais-je le privilège de vous revoir?”, m’a-t-il demandé en faisant une révérence. UNE RÉVÉRENCE!
10- Celui qui était un pot de relish
Lui : J’espère que tu aimes les pots de relish?
Moi : …?
Lui : Je suis dans l’armée!
Moi : …???
Lui : Ben notre uniforme est vert.
Moi : …
Lui : LOL!!!
Moi : Non.
11- Celui qui fantasmait sur les viols
Aussi connu sous le nom méchant malade. Je lui ai expliqué que c’était criminel et dégueulasse. Il a répondu : “Non, mais je parle d’un viol consentant!” AHHH OK! Beaucoup mieux!
PS: ce concept n’existe pas, espèce de fou.
12- Celui qui aimait trop les chars
Booooooo-riiiiiing. À part commenter la couleur, je ne sais pas quoi répondre si tu m’envoies des photos de voitures toute la soirée. “Ouais, mais toi t’es passionnée par Noël, c’pas mieux!” D’abord, ce n’est pas parce que j’aime décorer en décembre que c’est une passion. Et puis je ne passe pas trois heures par jour, douze mois par année à googler des sapins.
13- Celui qui ne savait pas qu’il était gai
Le meilleur pour la fin. Première chose qu’il m’a dite (avec un move de main, je vous le jure) : “Heyyyy scuse-moi, je suis venu à vélo et comme il a plu, j’ai le p’tit pantalon mouillé.” Il m’a appelée ma chouette. Il m’a complimentée sur mon vernis à ongles. Il m’a montré des photos de lui et sa mère en kits de yoga blancs. Il était adorable, mais quand je fermais les yeux et que je l’écoutais parler, j’entendais René Richard Cyr. Dans Cover Girl.
Après quelques mauvaises dates, j’ai découvert la procédure ultime pour dire à un gars que ça ne fonctionnerait jamais entre nous :
- Composer un texto gentil, mais direct.
- Prendre un shooter.
- Peser send.
- Prendre un autre shooter.
- Passer à autre chose.
L’important c’est de ne pas se décourager. Et de se rappeler que si une relation ne ressemble pas à une chanson quétaine des années 90, cet amour ne vaut pas la peine d’être vécu.