Mes 10 moments préférés de la finale d’OD Martinique (j’adore les malaises)

La tension était à son comble, hier soir, pour la grande finale d’OD Martinique. Certainement pas à cause du suspense, disons-le. Mais comment rester de marbre devant le gros stress des candidat.e.s même plus capables de répondre à la moindre question, la nervosité de Jay Du Temple déconcentré par son oreillette et l’émotion du dernier show avant l’inconnu, les voix tremblantes des familles qui se retrouvent sous les projecteurs parce qu’on vient tous et toutes de voir leurs enfants frencher pendant trois mois pour gagner un condo…

Ouf! Que d’émotions! (Pas la peine d’insister, je n’adopterai pas le « foufoufouf », merci.)

Julie prend vraiment son rôle de Matante en chef au sérieux. Elle parle fort, se met les pieds dans les plats, s’habille plus froufrouté que tout le monde et a toujours l’air vaguement intoxiquée. C’est l’élue du peuple québécois et elle ne baissera jamais en intensité.

J’ai particulièrement aimé quand elle a volé le moment de Jay Du Temple en faisant sa petite oraison funèbre avant qu’il puisse faire son propre discours d’au revoir. Et le moment où elle a remercié ses commanditaires comme si tout le monde n’avait pas abandonné le navire en plein milieu de saison.

10/10. Reste comme tu es, Julie. Ça prend beaucoup de guts pour être aussi décomplexée.

Megan savait qu’elle allait gagner. Tout le monde savait qu’elle allait gagner. Les autres membres du C.A. n’étaient même pas dans le cadrage de caméra. Et, comme prévu, Megan a accepté son prix de 50 000 $, avec la satisfaction de quelqu’un qui vient d’escalader l’Everest.

Je l’ai appréciée en tant que candidate et je suis certaine qu’elle fait une bonne amie. Mais vu le peu d’influence qu’a eu le C.A. tout au long de la saison, c’est un peu drôle de constater à quel point Megan s’est sentie investie dans sa mission de « brassage de cartes ».

Ah! Et elle s’est félicitée elle-même, mais elle a oublié de remercier les gens qui ont voté pour elle. Oups!

Que les choses soient bien claires, ça faisait longtemps que Jay Du Temple avait annoncé son départ à la production. Arrêtez immédiatement de propager des rumeurs qui voudraient que Jay en ait eu plein son casque quand il a dû refilmer toutes ses animations à la suite du scandale d’intimidation. Il n’est pas du tout mort en dedans au moment d’assister à une 22e conférence pour essayer d’apprendre aux candidat.e.s à se comporter comme du monde en société. Il n’a certainement pas eu peur que sa carrière prenne le bord en même temps que tous les commanditaires. Non, Jay en avait déjà plein son truck au mois d’août.

AU MOIS D’AOÛT, avez-vous compris?

Parce qu’on peut le répéter encore, si vous n’avez pas compris.

Avant d’accepter la gig, Jay Du Temple pensait faire son petit bonhomme de chemin vers le one man show, comme n’importe quel.le autre diplômé.e de l’École nationale de l’humour. Jamais il n’aurait imaginé mettre une telle parenthèse dans sa carrière. Six ans plus tard, il est riche, connu, adoré, et associé pour toujours à une émission de téléréalité aussi douteuse que populaire.

C’était quand même logique qu’au moment du départ, il ait une petite émotion en constatant tout le chemin parcouru… puis qu’il fasse sa petite promo, les yeux encore mouillés. « J’ai tellement appris en tant qu’humain durant cette expérience. J’ai pas assez de mots pour remercier celles qui m’ont donné ma chance… Et en passant, les billets pour mon one man show sont en vente, la gang! »

Évidemment, il y a le « foufoufouf », qui était sympathique au début, mais dont on a totalement perdu le contrôle. Pitié, Jimy, arrête de forcer ça dans nos oreilles, personne ne veut que ça entre dans le langage commun.

Ensuite, il y a le « ça serait-tu trop tôôôôôt si on s’aimait? » Préparez-vous, maintenant que Jimy a été invité à participer au show de Matt Lang, on peut s’attendre à ce que cette toune-là se fasse mettre en boîte et qu’elle inonde nos radios d’épicerie en 2023.

Au dernier épisode, le cowboy semblait avoir finalement épuisé tout ce qu’il avait à dire.

« [Le Maroc, les olives, la face à Claudia], j’ai jamais rien vu d’aussi beau de toute ma vie! » C’était charmant, mais il était temps que le pauvre Jimy gagne et rentre chez eux faire une petite sieste.

On s’y attendait largement aussi. Jonathan a remporté un deuxième prix Coup de coeur du public pour le venger des pas fins Phil, Isaack et Félix. Sauf que ça fait presque deux mois qu’il a tourné la page. Il n’avait plus du tout l’air de faire partie du groupe, et il n’avait pas grand-chose à dire en montant sur scène. « Heu, OK? 5000 $, cool, merci tout le monde? »

Pour rendre ça moins étrange, on a décidé de donner le prix en double, à deux candidat.e.s qui étaient soi-disant presque à égalité. C’était visiblement une bonne idée. La seconde lauréate, Virginie, était au contraire complètement flabergastée par la reconnaissance du public.

Comme le veut la tradition, il y a toujours un petit monsieur habillé en papa qui vient remettre les clés du condo juste avant l’annonce du couple gagnant. Chaque fois, ça sort un peu de nulle part et ni lui ni l’animateur ne savent jamais vraiment quoi dire.

Cette petite mise en scène me fait toujours sourire. Dans le fond, c’est une performance artistique dystopique sur la crise du logement et le climat économique actuel, pas vrai?

On chiale, on chiale, mais il y avait aussi des moments touchants sans être malaisants. Mention spéciale aux familles et à leurs petites interventions pleines de charme : la famille de Walide qui l’a rejoint au Maroc, son petit frère plein d’admiration, la mère d’Aïssa et ses bonnes valeurs de loyauté, le père de Jimy qui n’a pas beaucoup plus de mots que son fils, et la maman BFF de Claudia. Comment ne pas s’attendrir devant du si beau monde?

Heille, en passant, saviez-vous que Jay Du Temple avait décidé de quitter l’animation dès le mois d’août?