Logo

Manger québécois, cette histoire d’amour

Je me souviens (et j’ai faim).

Par
Vincent Descôteaux
Publicité

URBANIA et Aliments du Québec s’unissent pour célébrer notre héritage gastronomique!

D’entrée de jeu, sachez que je mange beaucoup, et passionnément.

Pour moi, la gastronomie est aussi vitale que divertissante. C’est ce qui influe le plus sur la façon dont je construis mon horaire. Par exemple, si je fais quatre heures de vélo en une journée, ce n’est pas pour être en forme, mais parce que j’ai entendu parler d’une crèmerie cool à Belœil et que je veux brûler assez de calories à l’avance pour justifier l’achat de trois queues de castor.

Je pense qu’au Québec, on a un rapport très émotif avec notre nourriture. Dans l’ensemble, nos recettes ont une chose en commun : elles sont chaleureuses. Chacune d’elles vient toucher une corde sensible liée à notre région natale, à un moment de notre vie ou même à une personne qui nous l’a fait découvrir. Pour nous, la bouffe, ça provient d’ici et ça se cuisine avec le cœur. J’ai envie qu’on en parle.

Publicité

La tire sur la neige

J’ai toujours été fasciné par le fait qu’un jour, quelqu’un a percé un arbre et ça a donné un dessert délicieux. Merci, le bois.

L’érable est la base de l’identité culinaire québécoise. Foi d’homme qui s’est fait plus ou moins 15 000 cafés Sortilège dans sa vie.

On peut faire tellement de choses avec l’érable que c’est fou de se dire que parmi toutes les options qui existent, la meilleure reste simplement de faire chauffer du sirop et de le garrocher sur ce qui emprisonne nos voitures l’hiver. La tire sur la neige bat absolument tout! C’est simple au point de laisser la météo faire 90 % du travail et de finir avec l’aide de ton petit bâton. C’est aussi la seule chose qui rend nostalgique du printemps (no offence, les bourgeons dans les arbres).

Publicité

Les recettes sur lesquelles on aime mettre trois tonnes de ketchup

Le pâté chinois, c’est le Fred Pellerin de la cuisine québécoise.

Cette année à Noël, j’ai dû m’inscrire sur une liste de réservations pour pouvoir acheter la tourtière que je voulais (une fabuleuse tourtière végétalienne). Ça veut généralement dire que c’est bon, quand la nourriture crée des files d’attente. La tourtière est simplement incroyable en plus d’être particulièrement délicieuse sous huit tonnes de ketchup (surtout sachant qu’il existe plusieurs entreprises d’ici qui offrent du ketchup préparé ici). Il y a sûrement des cuisiniers qui se retournent dans leur tombe à nous voir mettre autant de ketchup sur autant de recettes. On ne va pas arrêter, car c’est délicieux, mais je respecte le sentiment.

Publicité

Le pâté chinois est la définition même d’une légende locale. Le pâté chinois, c’est le Fred Pellerin de la cuisine québécoise. C’est un formidable trio d’ici, qui a de quoi rendre jaloux Marc Bergevin : le fameux « steak-blé d’Inde-patates ».

View this post on Instagram

A post shared by MTLCOOK (@mtlcook)

Dans cette recette simple, il y a toujours des tonnes d’émotions familiales. On fait tous nos pâtés chinois de la même façon : c’est-à-dire comme notre mère le faisait. Un soir de pâté chinois, c’est ce moment où les parents qui cuisinent ne voulaient pas se casser la tête et où, ironiquement, les enfants apprécient le plus leur repas. En guise de touche finale, on ajoute trois tonnes de ketchup sur le dessus. C’est le geste culinaire le plus enfantin qu’on puisse imaginer – et c’est parfait comme ça. Un ajout d’enfant sur un mets de parents, ça donne un repas littéralement familial et ça, c’est très mignon.

Publicité

Les hot chicken

Si vous voulez vivre un moment fascinant, je vous suggère d’essayer d’expliquer à un non-Québécois en quoi consiste le hot chicken. Il va commencer par ne rien comprendre pour ensuite vous demander : « En quoi cette recette est-elle une bonne idée? »

N’importe quelle recette qui implique de mouiller le pain apporte son lot de questionnements et pourtant, ça marche!

Il faut vraiment goûter le hot chicken pour comprendre le hot chicken. N’importe quelle recette qui implique de mouiller le pain apporte son lot de questionnements et pourtant, ça marche!

C’est une recette simple, mais qui demande exactement les bons ingrédients : les petits pois dans la sauce, le pain, qui est en fait un sandwich au poulet recouvert de sauce, et les irremplaçables patates pilées, bien sûr entourées d’un océan de sauce. Tous des produits fièrement québécois. Tout se mélange et s’agence pour divinement se compléter. En plus d’être la recette la plus chaleureuse au monde, elle est la preuve que tout devient légendaire quand on y ajoute des tonnes de sauce.

La poutine

Évidemment, on ne peut pas laisser sous silence le mets systématiquement présent sur tous les menus de tous les restaurants du Québec qui restent ouverts tard. Que vous soyez ivre de vie et d’alcool à 2 h du matin dans une cantine ouverte 24 heures ou en train de bruncher avec votre mère dans un resto déjeuner, il y a toujours une bonne poutine à portée de main.

Publicité

On en trouve partout et, étonnamment, elle n’en reste pas moins unique d’un endroit à l’autre. Elle est toujours faite avec un fromage frais du jour préparé localement, parce que du fromage squick squick, après 24 heures, ça ne fait plus squick squick.

Une poutine, c’est dire qui tu es et d’où tu viens avec des frites, du fromage et de la sauce.

Publicité

Certaines langues sales vous diront que la poutine n’est pas un mets raffiné. Je répondrai que la poutine est un plat qui ne fonctionne qu’au Québec. Michael, un québécois résidant à Berlin, m’envoie deux fois par année des photos d’une poutine qu’il essaye de se fabriquer là-bas. Je dis « poutine » pour être poli. J’appellerais ça un bel essai.

Sérieusement, pauvre Michael. Si vous saviez comme ça lui manque.

Ça prend les patates d’ici, ça prend le fromage en grains d’ici, la sauce qui est propre à chaque cuisinier, et ça prend surtout l’expérience d’être passé à travers bon nombre de poutines pour savoir celle qui marche pour toi.

Une poutine, c’est dire qui tu es et d’où tu viens avec des frites, du fromage et de la sauce. C’est notre langue commune.

*****

Et vous, quels sont les aliments québécois qui vous rendent le plus nostalgique? Ceux qui vous manquent lorsque vous partez à l’étranger? Retrouvez-les facilement en magasin en repérant les logos d’Aliments du Québec ou en vous rendant sur alimentsduquebec.com. En choisissant ces produits d’ici quand vous faites votre épicerie, vous vous assurez d’encourager les producteurs, transformateurs et entrepreneurs d’ici!

Publicité