.jpg)
Sur son blogue “Chroniques de quartier et petites variétés”, Catherine-Amélie Côté nous raconte sa vie, ses amours, ses visites à l’épicerie, et bien sûr, ses voisins tout en insistant sur des petits détails qui font en sorte que les tracas du quotidien s’oublient facilement.
1. Ton surnom ?
J’ai commencé à écrire Chroniques de quartier et petites variétés sans pseudonyme, ayant toujours trouvé le principe quétaine et la démarche inutile. Puis, la crainte de me faire démasquer par mes voisins et d’avoir à subir leurs remontrances m’a convaincue d’en adopter un. J’écris donc dans leur dos sous le nom de Madame Bine (pour des raisons détaillées dans ma dernière chronique) et bien que peu sexy, j’apprécie la couverture et la liberté qu’il me procure.
2. Âge/Sexe/Lieu de résidence ?
33 ans / Femme / Un des quartiers les plus multiethniques de Montréal, une étonnante oasis de paix non loin du terrain de bataille des Blood et des Crips.
3. À qui s’adresse ton blogue ?
À tout le monde qui comme moi, est fasciné par ce que le voisinage peut présenter comme potentiel dramatique. À tous ceux et celles qui aiment se mettre le nez dans les travers d’autrui et se moquer de lui, plus ou moins gentiment, selon les circonstances.
4. Tes sujets de prédilection ?
Mes voisins, leurs traits, leurs manies et leurs intrusions quotidiennes dans ma vie.
5. La chose que tu méprises le plus chez un homme ?
Le machisme intégriste. Les hommes qui sont encore bêtement convaincus de leur supériorité sur les femmes me mettent hors de moi. Les femmes qui haïssent les hommes ne me sont d’ailleurs pas plus sympathiques.
6. Chez une femme ?
La séduction systématique comme moyen pour arriver à ses fins. Les manipulatrices professionnelles, celles qui cruisent invariablement hommes et femmes pour être dans les bonnes grâces de tout le monde et s’attirer les honneurs me font dresser le poil. Je les trouve horriblement malhonnêtes.
7. L’époque durant laquelle tu aurais aimé vivre ?
Peut-être que toute une vie de temps, j’aurais braillé, mais je dois quand même dire que l’Angleterre du XII ième siècle, avec ses constructions de cathédrales, ses guerres épiques, ses sorcières et ses hors-la-loi m’aurait bizarrement tentée. Mais j’avoue que je dis ça juste parce que j’ai vraiment aimé les Piliers de la terre, de Ken Follet.
8. Le son que tu aimes ?
Celui d’une grande et longue pluie d’été sur le toit d’un chalet. Ça m’apaise à l’infini.
9. Que tu détestes ?
Le son du Weed Eater de Papi Poubelles, mon voisin immédiat.
10. Ton plus grand fantasme ?
Voir le Québec s’affranchir d’un pays qui ne lui ressemble pas. En fait, plus grand fantasme encore : voir tous les Québécois s’entendre sur la l’importance de faire l’indépendance du Québec.
11. Ton idéal féminin ?
J’ai plusieurs amies merveilleuses qui sont, à mon sens, toutes représentatives d’un idéal féminin. Plusieurs sont aussi cruellement célibataires, pour aucune bonne raison. Si vous êtes un idéal masculin et que vous voulez des noms, écrivez-moi.
12. Masculin ?
Monsieur Bine. Pour les détails : http://chroniquesdequartier.com/?p=310
13. Le film d’horreur dans lequel tu aimerais le moins te retrouver ?
Le film où ma vie, mon bonheur et ceux que j’aime sont menacés.
14. Cigale ou fourmi ?
Fourmi avec des petites passes de cigale.
15. Ton moment le plus honteux ?
Au primaire, peut-être en 4e année, j’ai tiré la langue au professeur qui m’avait refusé je ne sais plus quelle niaiserie. Mon geste l’avait surpris autant que moi, qui étais en temps normal aussi tannante qu’une huître. J’avais immédiatement regretté mon geste et je me souviens avoir ressenti une douloureuse honte d’enfant pendant plusieurs jours.
16. Le juron que tu hurles en char ?
Je suis plutôt courtoise en voiture. Il faut dire que je conduis rarement, ce qui me donne peu d’occasions de sacrer. Par contre, au besoin, il me semble que j’opte pour le très satisfaisant : « Crisse de cave ! »
17. Tu peux passer 5 minutes avec une célébrité de ton choix, laquelle est-elle et que lui dis-tu ?
La danseuse Margie Gillis. Je lui dirais combien j’ai admiré son calme et son authencité pendant l’entrevue accordée à l’animatrice Krista Erickson, sur les ondes de Sun TV News, l’été dernier. Entrevue menée avec une malhonnêteté intellectuelle honteuse et empreinte d’une démagogie condamnable et méprisable.
18. Ton premier geste au réveil ?
Je regarde mon chum qui dort comme un bébé et qui fait des drôles de faces en rêvant.
19. Pourquoi bloguer ? Qu’en retires-tu ?
Je blogue par besoin de créer et parce que quand je suis fière d’une chronique, en plus de ressentir beaucoup de satisfaction, je passe vraiment une très belle journée.
20. La série ou le film honteux que tu regardes en secret ?
C’est plutôt un quizz télévisé. L’Union fait la force fait mon bonheur, plusieurs fois par semaine. C’est pas que c’est honteux, mais je ne m’en suis jamais vantée.
21. Tu es en face de Barack Obama, que lui demandes-tu ?
Êtes-vous découragé ? On peut-tu faire quelque chose pour vous ?
22. Quelle personnalité québécoise t’inspire le plus ?
Sébastien Ricard. Pour son talent grandiose, son intelligence vive, ses idées brillantes et l’ardeur avec laquelle il les communique. Et puis bon OK, parce qu’il est beau à faire damner.
23. Un métier (autre que le tien) que tu aurais aimé faire ?
Violoniste. J’ai fait 10 ans de violon. J’avais dans ce domaine un talent sans éclat. J’en ai fait juste assez longtemps pour connaître l’ivresse que ça peut procurer. Quand je vais au concert, j’ai des frissons et un petit serrement au cœur.
24. Comment passeras-tu la dernière soirée du monde le 21 décembre 2012 ?
Je suis peut-être la seule, mais j’haïs ça, ces prédictions-là. Ça me stresse, c’est plus fort que moi. Le 21 décembre, c’est la fête d’une amie. Je vais tâcher de me concentrer là-dessus.
25. Comment tu aimerais mourir ?
Vieille, entourée et en paix avec l’idée.
26. Si tu devais déclarer ton amour pour tes lecteurs en quelques mots…
Je leur dirais qu’à chaque fois qu’ils commentent, qu’ils « aiment » ou qu’ils « partagent » mes chroniques, je trépigne de joie toute seule chez moi. Même que des fois, j’appelle mon chum et je lui lis ce qu’ils ont écrit. Je leur dirais aussi que leur fidélité et leur attachement aux petits faits divers de ma vie me ravissent et me touchent profondément.
Lisez également l’entrevue avec le bloggueur de la semaine dernière: Fille derrière l’écran