.jpg)
Luis Clavis et son affection pour Montréal enneigée
URBANIA et Tourisme Montréal s’unissent pour vous faire découvrir les joies de passer l’hiver à Montréal, à l’intérieur comme au grand air.
Originaire de Sherbrooke, Luis Clavis est débarqué à Montréal au début des années 2000 dans le but de se consacrer entièrement à la musique. C’est quelques années plus tard que les groupes chouchous des Québécois.es Valaire et Qualité Motel ont vu le jour. Artiste multidisciplinaire, il y chante, compose et manie remarquablement bien les percussions.
Ayant aujourd’hui de nombreux albums, spectacles et festivals derrière la cravate, Luis considère être un amoureux de Montréal. « À Montréal, il y a un métissage culturel très intéressant et une notion de proximité importante pour la création. C’est à la fois un petit village et un monde de possibilités. »
Selon lui, le fait de bénéficier de quatre saisons dans une grande ville comme la nôtre est en soi une bénédiction. Alors que plusieurs s’isolent au chaud pour créer, il croit que la saison froide est idéale pour découvrir et profiter de la métropole sous un autre angle : « Le sentiment d’un renouveau au printemps est vraiment exceptionnel. C’est quelque chose que peu de gens connaissent, puisque peu de gens vivent l’hiver. »
La brume dans les lunettes : passage obligé pour profiter du plein air
Pour le chanteur, profiter de Montréal l’hiver commence par de longues marches dans un quartier que l’on affectionne pour y faire la tournée des boutiques de vinyles, des librairies et des cafés qui se présentent sur notre chemin. Même si ses lunettes s’embuent à tout coup, c’est à son avis incontournable pour jouer dehors sans devoir sortir ses skis.
« J’ai une affection particulière pour le quartier Rosemont, d’où je pars : on y trouve de tout. C’est un coin qui n’a pas perdu son essence. »
« Je suis un fan du café-disquaire 180g. La sélection y est fabuleuse et les gens qui tiennent la place sont vraiment smattes. J’aboutis ensuite Aux 33 Tours, où ils ont une belle tenue d’usagés. Quand tu parcours la section R&B, tu peux te fier uniquement à la face des chanteurs pour découvrir des disques fabuleux. »
« J’aime bien remonter vers Le Vacarme, sur la Plaza Saint-Hubert. » Une rue qu’il affectionne particulièrement pour sa mixité sociale et d’époque.
« L’hiver passe beaucoup mieux quand tu joues dans la neige. C’est la pilule qui fait bien passer la saison. Heureusement, ça s’offre en ville et dans les parcs! Parmi mes favoris figure le parc De Lorimier, qui possède un petit côté poétique. On s’y sent à la fois en Europe et en Amérique. On peut y patiner. C’est une petite beauté, minuscule dans la grande ville. »
Le grand luxe du choix gastronomique
« J’adore le fait que Montréal soit une ville de cravings. Son côté multiculturel fait en sorte que tout est à portée de main. Tu as le goût d’une soupe phô? Tu vas en chercher une sur Jean-Talon Est. Si tu as envie d’un griot, tu vas chez Sissi & Paul. On a un quartier italien, un quartier portugais, un quartier chinois. Il y a tout ce qui te fait envie sur le moment. »
À la question de son coup de cœur côté restauration, le chanteur nomme aussitôt le Sabayon, nouveau projet de Patrice Demers et de Marie-Josée Beaudoin dans Pointe-Saint-Charles, qu’il a pu essayer récemment.
« C’est un restaurant gastronomique où les places sont très limitées. Patrice est en cuisine alors que Marie-Josée se charge de la carte des vins. Ils s’occupent de toi et portent une attention particulière au gaspillage alimentaire. C’était une très belle expérience. »
Son restaurant préféré demeure chez Denise, une buvette du Mile-Ex qu’il nommera à plusieurs reprises lors de notre entretien. « Chez Denise, c’est la famille. J’adore les endroits où tu peux entrer et où tu as l’impression d’être reçu chez les propriétaires, où tu te fais accompagner tout au long de la soirée. »
La culture, pour quand il fait trop froid
« J’ai eu la chance de profiter de plusieurs expositions au MAC, parfois même en compagnie des artistes. Une expo qui m’a beaucoup marquée est Manifesto, de Julian Rosefeldt [une installation vidéo immersive en 13 lieux qui rendait hommage aux manifestes d’artistes de plusieurs horizons]. C’est un endroit que j’affectionne et qui ne fait pas assez partie de mon quotidien! » Le MAC est actuellement relocalisé à Place Ville Marie pendant que son bâtiment se refait une beauté. On peut y apprécier quatre expositions, dont la très attendue Velvet Terrorism : Pussy Riot’s Russia. Je me prends une note d’y faire un tour prochainement.
« Je l’ai dit plus tôt, mais j’aime aussi beaucoup la Plaza Saint-Hubert. C’est un lieu qui regroupe toutes les époques, tous les genres. Un endroit où un magasin de robes de mariées peut très bien côtoyer un restaurant high-end. »
Il mentionne qu’il apprécie particulièrement la programmation diversifiée du Ausgang Plaza, où son groupe et lui ont tourné l’émission Plaza Plaisir aux côtés de Pierre-Yves Lord, l’automne dernier : « On y retrouve autant des découvertes musicales que des artistes qui proviennent d’ailleurs, tout comme des bons DJ sets d’ici. La programmation se renouvelle constamment, à l’image de la Plaza. »
Montréal jusqu’au bout de la nuit
À voir le style vestimentaire éclaté des membres de Qualité Motel en prestation, on serait portés à s’imaginer que le chanteur est un adepte d’Igloofest. C’est plutôt la Nuit blanche à Montréal qu’il considère comme un événement hivernal indispensable. « L’événement qui permet enfin de découvrir la fameuse ville souterraine dont tous les Français parlent », me dit-il en riant. La Nuit blanche est un des nombreux événements organisés durant le festival Montréal en Lumière, qui nous invite chaque année à profiter d’une programmation musicale et d’activités extérieures, en plus de proposer un volet gastronomique très alléchant.
« J’aime que cet événement nous permette d’essayer plusieurs salles tout en pouvant profiter du Quartier des spectacles! »
L’an passé, Valaire a contribué à remplir le MTELUS à l’occasion des 20 ans de cette soirée emblématique de l’hiver montréalais. Son meilleur souvenir demeure néanmoins une des éditions où l’équipe de Bande à part, populaire émission de radio faisant la promotion de la musique émergente à Radio-Canada, organisait des soirées dans l’entrée de la Place des Arts : « On jouait à hauteur d’hommes. De nombreux spectateurs étaient perchés dans les escaliers, autour de nous. C’était la folie furieuse. »
*****
Il n’y a pas de doute que pour Luis Clavis, l’hiver ne devrait pas arrêter ses habitant.e.s de profiter de tout ce que Montréal propose. Cliquez ici pour découvrir à votre tour les nombreuses possibilités qui s’offrent à vous!