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Le Gala Les Olivier. Censure. Liberté d’expression. Mike Ward et Guy Nantel. Fâchés. Des masques avec des X. Assurance de show d’humour. Blague d’Inuits et d’homosexuels.
Est-ce que c’est possible de faire la lumière sur tout le brouhaha qui s’est passé dans les abysses du Gala Les Olivier depuis dimanche?
Rappelons très brièvement les faits : Mike Ward et Guy Nantel devaient présenter un numéro d’ouverture d’environ cinq minutes au gala.
Une des blagues prévues parlait de la différence entre les Inuits et les homosexuels. “Tu diras ça à la Commission des droits de la personne. Sais-tu c’est quoi la différence entre un homosexuel et un Inuit? Y en a pas, les deux sont fantastiques! Vive la diversité!”
Jugé trop risqué par l’assureur de l’Association des professionnels de l’industrie de l’humour (qui produit le gala), bye bye le numéro et bye bye Mike Ward, qui s’est fait un plaisir de boycotter le gala.
En soutien aux deux auteurs du numéro, tout plein d’humoristes se sont levés lorsque Mike Ward a gagné la statuette de l’Olivier de l’année avec des masques, dénonçant que la liberté d’expression n’avait pas été respectée.
Ok… mais c’est quoi ce concept de liberté d’expression? Où sont ses limites?
Tour d’horizon de la loi
La liberté d’expression, ça fait partie des libertés et des droits fondamentaux, et c’est protégé par la Charte des droits et libertés de la personne.
L’article 3 stipule que “toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association”.
En ce moment, le projet de loi 59 veut combattre la prévention et la lutte contre les discours haineux et les discours incitant à la violence et apportant diverses modifications législatives pour renforcer la protection des personnes, mais plusieurs redoutent ce projet de loi, en parlant «d’une rectitude politique dangereuse».
En gros, ce que ça nous dit, c’est qu’on peut parler de tout… mais qu’il existe deux limites.
L’avocat Louis-Philippe Lampron explique, dans un reportage à Radio-Canada, que les humoristes sont sur la corde raide quand leurs propos sont diffamatoires ou qu’ils touchent la propagande haineuse.
Pour qu’une blague ne passe pas, il faut prouver qu’elle a eu un impact sur quelqu’un en particulier ou que ça porte atteinte à un groupe.
Finalement, est-ce que toutes les blagues pourraient être sujettes à des poursuites?
Le Lab le teste pour vous.
Infographie: Maxime Prévost
Au final, la loi sur la liberté d’expression, c’est mélangeant, très abstrait et pas si évident à comprendre…
Bonne chance!
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