Logo

L’humour au Québec en 8 dates marquantes

De Ti-Zoune aux balados en passant par Clémence et Louis-José.

Par
Benoît Lelièvre
Publicité

L’humour, on a toujours pris ça très au sérieux. C’est pas pour rien que le Québec est l’épicentre mondial du dilatage de rate (n’en déplaise à la ville de Gabrovo en Bulgarie qui se réclame de ce titre, n’importe quoooooi).

Dans la Belle Province, le rire se passe de génération en génération. Laissez-nous vous le prouver en retraçant quelques-uns des grands moments qui relient cet héritage comme une grande courtepointe de LOL!

1914 – Naissance d’Olivier Guimond

Ti-Zoune Jr. voit le jour dans la métropole! Fils d’un comédien et d’une danseuse, on peut dire qu’il a le sens du spectacle dans le sang. Olivier Guimond, c’était en quelque sorte notre Charlie Chaplin national. Un ninja du gag physique à la maladresse calculée auquel il était facile de s’identifier. Aujourd’hui encore, son héritage perdure à travers les trophées qui portent son nom et qui sont remis annuellement à l’élite de l’humour.

1957 – Première performance de Clémence Desrochers

Eh non, notre premier humoriste à faire du stand up selon la formule que l’on connaît aujourd’hui n’était pas un homme! C’était plutôt la grande Clémence Desrochers. Au départ membre de la troupe de théâtre ambulant La Roulotte de Paul Buissonneau, elle troque ses différents personnages pour un encore plus drôle (elle-même!), en 1957, au Cabaret St-Germain-des-prés, à Montréal.

Publicité

1967 – Première performance d’Yvon Deschamps

À l’origine musicien, comédien et lui aussi membre de La Roulotte, Yvon Deschamps est invité à La Boîte à Clémence pour participer à une revue d’actualité. Or, c’est plutôt une page de l’histoire du Québec qui s’écrivait, ce soir-là. Deschamps deviendra notre premier humoriste phare, au style provocateur et engagé qui traînera les consciences vers la modernité.

1982 – Création du festival Juste pour rire

Peu importe ce qu’on pense de son créateur, l’importance du plus grand festival d’humour au monde est indéniable. Un nombre incalculable de carrières y ont été lancées, tant du côté francophone qu’anglophone, Just for Laughs ayant vu le jour en 1985. Si vous vous ennuyez des galas estivaux, allumez votre télé, il y en a probablement encore un qui joue en reprise quelque part sur le câble!

1988 – Fondation de l’École nationale de l’humour

Au Québec, on aime tellement l’humour qu’on a décidé de lancer notre propre fabrique d’humoristes. Avec Louise Richer à sa tête, on lui doit, entre autres, Louis-José Houde, Mariana Mazza, Mike Ward, François Bellefeuille, Katherine Levac et Guy Nantel. Comme quoi personne n’est parfait. On t’aime quand même, Louise!

1998 – Graduation de Louis-José Houde de l’ÉNH

À l’époque, personne ne s’en doutait, mais le p’tit snoreau qui parle plus vite que son ombre s’apprêtait à devenir une mégastar de l’humour. Bon, on avait tous un feeling qu’il avait un p’tit quelque chose de plus, mais c’était alors impossible de prévoir le phénomène Louis-José Houde, lui qui nous a amenés maintes fois derrière le rideau en puisant à même sa vie pour nous faire rire.

Publicité

2011 – Débuts de Mike Ward Sous Écoute

L’apparition du podcast marque le début d’une nouvelle ère pour l’humour, tant au Québec qu’à l’international. Sous Écoute nécessiterait encore quelques années et une nouvelle itération avant de finalement s’implanter dans les habitudes de consommation du public québécois, mais l’ère du balado signifie une nouvelle forme d’indépendance chez les humoristes.

2024 – Juste pour rire déclare faillite

Est-ce la fin de l’humour au Québec? Pas si vite papillon! Sauvé de l’annihilation par le festival ComédieHa! (aujourd’hui fusionné à la marque légendaire), Juste pour rire fera son grand retour à l’été 2025. Parce que rien ni personne ne saurait mettre un terme à notre sempiternel besoin de rigolade! Non, madame!