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L’histoire d’amour entre Montréal et le soccer
Depuis quelques années, une vague de passion pour le soccer déferle sur Montréal. Notamment avec l’Impact de Montréal, c’est devenu un véritable mode de vie pour plusieurs. Pourtant, l’histoire d’amour entre les montréalais et le ballon rond a débuté plutôt timidement.
En effet, depuis 1993, l’Impact de Montréal se butait à un défi de taille dans la métropole : se faire une place de choix entre les hivers des partisans qui ne sont réchauffés que par les sirènes tonitruantes des buts du Canadien de Montréal.
On vous raconte ici comment l’Impact a réussi à faire tomber les montréalais sous le charme du soccer.
Un succès bâti au fil du temps
Avec des débuts plus timides dans la défunte American Professional Soccer League (APSL), rien ne laissait présager qu’un jour l’Impact aurait son propre stade dans l’ombre du mat du mythique Stade olympique.
Pourtant, au cours des 25 dernières années, l’IMFC a si bien orchestré son opération de séduction qu’aujourd’hui, après les hauts et les bas en MLS et en Ligue des Champions de la CONCACAF, on peut affirmer sans se tromper que le Bleu-blanc-noir s’est installé au deuxième rang des équipes du grand Montréal, devançant les Alouettes qui, de toute façon, n’offrent plus le même spectacle sur le terrain depuis la retraite d’Anthony Calvillo.
Les capitaines du changement
Évidemment, le passage de Didier Drogba en 2015-2016 aura servi de bougie d’allumage au feu qui était prêt à prendre depuis le retour au bercail de Patrice Bernier qui a été, pour plusieurs, le meilleur capitaine de la jeune histoire de l’Impact.
De 2012 jusqu’à sa retraite à la fin de la présente campagne, Capitaine Bernier aura inspiré une génération de jeunes qui désormais lâche les patins pour se tourner vers la simplicité du ballon rond, découvrant à sa manière la finesse et la subtilité du « Beautiful Game » popularisé par les grands joueurs.
L’expansion de la MLS, combinée à la présence d’un capitaine québécois et d’un joueur du calibre de Drogba, a permis à l’Impact de s’installer à l’extérieur du grand Montréal, réalisant depuis plusieurs tournées provinciales afin de rencontrer les jeunes joueurs. En 2016, le club déclarait que 16% des partisans de l’Impact résidaient à l’extérieur de Montréal, un nombre croissant qui laisse présager de belles années pour l’avenir de l’IMFC qui, en ralliant les jeunes, s’assure une certaine pérennité au niveau de l’intérêt de ses partisans.
On ne le cache pas, l’Impact a un plan, dont les premières étapes sont la création de l’Académie de l’Impact de Montréal et le rapatriement d’autres joueurs québécois, comme Samuel Piette, au sein de la formation.
Les jeunes du Québec, inspirés par les performances de l’Impact, peuvent maintenant s’imaginer un jour porter l’uniforme bleu et noir afin de jouer au soccer professionnellement, chose qui semblait impensable il y a dix ans à peine au royaume du hockey.
La clé: l’éducation
Le rayonnement et l’implication de l’Impact sont en train de former une «génération soccer» au Québec, un peu comme la Coupe du monde de 1994 aux États-Unis qui avait fait tomber les Américains sous le charme du foot.
Comme il s’agit d’un travail d’éducation, c’est dans l’implication de la relève qu’on peut quantifier les succès de l’Impact plus qu’au classement de la MLS.
Par exemple, des jeunes de tout le Canada et même des États-Unis se déplacent pour participer au stage IMFC des Écoles de soccer de l’Impact de Montréal. Au Québec, des amateurs de la Côte-Nord roulent des centaines de kilomètres afin de participer à des tournois du 37e Mini-Mundial.
Remplir des autobus jaunes de bambins surexcités d’aller jouer un tournoi de soccer durant les vacances estivales, c’était un scénario de science-fiction quand je fréquentais l’école primaire. On aurait pu traverser le pays sur le pouce avec notre grosse poche d’équipement suintant, mais l’attrait des crampons et du ballon rond n’atteignait pas ce niveau d’enthousiasme. C’était un sport qu’on nous imposait durant les cours d’éducation physique, sans plus.
Maintenant, les ligues jeunesse se multiplient, tout comme les terrains intérieurs avec du gazon synthétique (ce qui fait changement du bois franc ciré des gymnases multifonctions de nos écoles). Le soccer s’est adapté à notre climat peu clément pour les sports extérieurs et les jeunes, par milliers, imitent les feintes des grands joueurs européens dans l’espoir d’un jour les reproduire sur la pelouse impeccable du Stade Saputo.
C’est là la plus grande victoire de l’Impact depuis sa création : faire briller le regard des jeunes partisans qui convoitent une tuque à l’effigie de l’équipe, tel un trésor inespéré.
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