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Lettre à mon ami qui vapote tout le temps

Un geste anodin qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

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URBANIA et le gouvernement du Québec s’associent pour vous parler de vapotage de cannabis.

Salut Alex,

On se connaît depuis le secondaire. On avait tellement hâte de devenir des adultes qu’on voulait reproduire leurs comportements. Comme si imiter les grandes personnes allait nous donner le droit de vote plus rapidement!

Moi, je suis rapidement tombé dans le travail. Je voulais tellement avoir l’impression de brasser des affaires. Finalement, j’ai juste perdu du temps avec mes amis pour gagner un peu d’argent de poche.

Toi, ç’a été le cannabis. Tu disais que ça te faisait du bien. Je me souviens qu’on faisait de longues marches pour aller fumer. Même l’hiver dehors à moins 30.

Et ensuite, t’as troqué le joint pour les vapoteuses. À la base, ça semblait une bonne idée. L’affaire, c’est qu’on ne réalisait pas que ce petit gadget électronique te permettrait de prendre des bouffées de cannabis à longueur de journée.

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Ce qui était réservé aux soirées festives s’est tranquillement transformé en habitude. Ce moment de partage entre amis s’est lentement installé dans nos soirées à deux, pour finalement devenir une nécessité dans ton quotidien.

Je vois bien que tu ne peux plus t’en passer. Parfois, je te fais des appels vidéo pour te parler dans la journée et je te vois, cellulaire dans une main, vapoteuse vissée dans l’autre.

Le sourire en coin, tu te dis fier de pouvoir cacher à ton proprio que tu fumes en dedans, grâce à ce petit gadget. Je fais semblant de rire, mais, au fond de moi, je sais qu’en vapotant comme ça, tu consommes beaucoup trop. Je le remarque aussi dans ton humeur, dans ton comportement, et j’ai peur que cela nous éloigne.

Avant de continuer… Je ne veux pas passer pour quelqu’un qui te dit quoi faire, mais plutôt pour quelqu’un qui t’aime et qui est inquiet…

C’est juste que dans ces vapoteuses-là, on ne sait pas exactement ce qu’il y a. Comme elles ne sont pas légales, il n’y a aucune réglementation qui limite la quantité de THC ou de produits chimiques qu’elles contiennent. Quand t’as adopté les vapoteuses, tu me disais que c’était mieux que de fumer des joints, mais l’est-ce vraiment, surtout si tu ignores ce que tu fumes réellement?

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J’ai appris, il n’y a pas longtemps, que le cannabis séché qu’on roulait dans un joint et qu’on se passait en écoutant les Cowboys Fringants et Jimi Hendrix contenait de 15 à 30 % de THC. Eh bien, devine combien de THC ta vapoteuse peut contenir? Un essai? Non? De 70 à 95 % de THC. C’est immense, comme différence.

Je ne t’apprends rien en te disant que plus la concentration de THC est élevée et plus les conséquences sont grandes pour la santé. On parle de problèmes pulmonaires, de complications cardiaques, de risques de psychoses, de dépendances et j’en passe… Toi qui te disais justement prêt à rencontrer de nouvelles personnes après ta rupture de l’année dernière, tu dois quand même admettre que ces symptômes ne sont pas tout à fait séduisants.

En plus, le liquide de vapotage contient souvent des diluants, qui, une fois chauffés, se dégradent en vapeurs toxiques que tu inhales chaque fois que tu prends une petite bouffée. Il peut même y avoir la présence non négligeable de contaminants cancérigènes, comme des métaux lourds. Et ça, mon ami, ça peut avoir des effets très graves sur tes poumons.

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Je sais que c’est plate à recevoir comme message. Je m’inquiète pour toi et je veux juste que tu sois conscient des conséquences que ça entraîne.

Ne te fâche pas et ne va surtout pas t’imaginer que je te juge. Tout ce que je veux, c’est que tu réfléchisses à tout ça. Si tu as besoin, je suis là et il y a de l’aide qui existe.

Je te dis ça parce que j’ai aimé grandir avec toi. J’ai envie qu’on puisse continuer à se voir et à vieillir ensemble. En santé.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les risques liés aux méthodes de consommation du cannabis pour vous ou pour vos proches, consultez Québec.ca/cannabis