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Les Trois Accords créent le Festival de la blague

Rencontre avec l'un des créateurs dudit festival, Simon Proulx

Par
Rose-Aimée Automne T. Morin
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J’ai de la difficulté à quantifier l’amour que je porte pour Les Trois Accords. Vite de même, je dirais que je les aime moins que mon frère, mais plus que mon parrain (je peux écrire ça; il ne parle pas français). Leur musique me plaît, leur absurdité m’enchante, les personnages me divertissent.

Alors quand j’ai appris que le band (qui est aussi derrière le prestigieux Festival de la poutine de Drummondville) venait tout juste de créer un nouvel évènement, le Festival de la blague, j’ai sauté sur l’occasion pour jaser d’humour avec Simon Proulx, chanteur de la formation.

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Simon, comment le Festival de la blague est-il né?
L’été passé, on faisait le bilan de la neuvième édition du Festival de la poutine et on essayait de penser à des trucs pour la dixième. On avait déjà pensé à l’humour, mais on trouvait que ça n’avait pas vraiment sa place dans un festival sur la poutine… Alors on a créé un nouveau festival, toujours à Drummondville. Une nouvelle offre culturelle pour la ville!

À mes yeux, vous êtes un peu les ambassadeurs de Drummondville. Est-ce une responsabilité lourde à porter ?
Non! On fait ça pour le fun. Il y a des gens qui reçoivent leurs amis dans leur cour, chaque été. Nous, on fait des festivals…

“Festival de la blague”. Le brainstorm qui a mené à ce nom a-t-il été très long?
Il a été vraiment long! Pour vrai, il y a eu du travail… Il y avait d’autres options, comme le Festival de la rate, mais on voulait que ça décrive bien l’évènement. Le Festival de la poutine, au début, ce n’était pas évident pour les gens. Personne ne savait à quoi s’attendre. Le monde pensait que c’était un festival où Les Trois Accords joueraient tout le temps! On a compris que lorsqu’on arrive avec un nouvel événement, c’est mieux d’y aller au plus simple, des fois. Là, c’est clair: c’est un festival de stand-up.

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Qu’est-ce qui fait rire Les Trois Accords ?
On est tous très différents ! Moi, ce qui me fait rire, ce sont les trucs absurdes. C’est pas mal la base du band, notre corde sensible.

C’est quoi ta blague préférée ?
Je me spécialise dans les blagues de canards. C’est vraiment mon créneau. Je trouve que trop souvent, en humour, les gens s’éparpillent. C’est moins efficace. Alors moi, ma ligne, c’est le canard.

Euh, ok. Par exemple?
C’est un canard qui vole dans le ciel, pis qui croise un autre canard. Il lui dit «coin coin!». L’autre se revire, pis il lui dit: «Ta yeule, man! J’allais t’dire la même chose…»

C’est tellement niaiseux!
C’est mon classique. J’ai fait des années là-dessus. Je pense que c’est une blague éternelle. Je ne m’en tanne pas.

Et quel genre de blague trouves-tu inapproprié?
Quand le canard meurt à la fin, ça me fait vraiment de la peine. Ça va trop loin pour moi.

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Logique. Avez-vous déjà vécu un moment d’humour burlesque, en tournée ?
On a vécu énormément de moments burlesques, mais il n’y en a pas beaucoup de racontables. Par contre, je peux te dire qu’un moment donné, on était allés faire un concert pour la communauté crie, en Abitibi-Témiscamingue. Il y avait une super belle fête avec des rites ancestraux. On nous a emmenés dans une tente où des dames faisaient rôtir de la viande sur des fils. De manière honorifique, on nous a tendu un morceau. Je l’ai mangé et j’étais SUPER mal parce que je pensais que c’était un canard. Finalement, c’était une outarde. J’étais vraiment soulagé, parce que je m’en crisse un peu des outardes.

… Calvaire.
Ben, je ne m’en crisse pas complètement. Mais je m’en crisse plus que des canards.

Est-ce que Gilbert Rozon devrait avoir peur de vous?
Non! Je pense que le Festival de la blague est une addition au monde de l’humour. Chaque truc est cool. Cette nouveauté est un complément au circuit actuel. Et ça, c’est bon pour tout le monde!

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Merci, Simon. Tu me donnes presque le goût de passer mon été à Drummondville.