Logo

Les serveurs sont plus incompétents que jamais

Publicité

Pour mon premier post de blogue de l’année, j’avais pensé raconter mes highlights du temps des fêtes : mon père qui twiste sur «Ce soir on danse volume 2», le coussin-péteur à table chez ma nouvelle belle-famille ou encore la gousse d’ail cachée dans la sécheuse au party du jour de l’an chez mes amis (sorry, les gars) …

Mais, à bien y penser, je me suis dit que ça n’intéresserait personne… Non?
Après coup, j’ai pensé faire la liste de mes résolutions pour 2010 : ne plus rire de la grosse mère d’Éric Lapointe dans le magazine, ne plus dire dans les médias que Guillaume Latendresse a un petit pénis, perdre 100 livres…
Trop classique. Du déjà-vu.
C’est hier, lors d’un souper avec une amie au St-Hubert (a.k.a. le Bâton Rouge des pauvres) que l’idée de mon premier post de blogue de l’année m’est apparue comme une révélation…
Les serveurs!
Pour une énième fois, je venais de passer le repas à chialer sur la qualité du service, plutôt qu’à savourer mon plat («savourer» est un grand mot au St-Hubert, mais bon…). À mon plus grand déplaisir, j’avais passé le souper à balancer des petites pointes, telles que : «Bon, j’te gage qu’elle a oublié de puncher la guacamole…» ou «Elle aurait pu remplir ton verre d’eau en même temps que le mien… come on!» ou encore «Man, elle a trois tables! Comment ça elle est pas capable de fournir?»
Publicité
Pour être honnête, une telle séance de bitchage n’avait rien de surprenant dans mon cas. De la routine. C’est vrai, au cours de la dernière année, je ne me souviens pas (SPM ou pas) d’être sortie du resto en me disant : «Maudit que le service était bon». Ou de la dernière fois où j’ai eu le goût d’over-tiper ou de laisser mon numéro de téléphone sur la facture au serveur parce que j’étais tombée en amour avec la qualité de son service.
Est-ce moi qui est devenue une vieille chialeuse avec le temps ou
la qualité du service dans les restos est réellement sur la pente descendante? Est-ce que c’est moi où les serveurs ne savent plus… servir?
Et je ne parle pas ici d’erreurs que seule Marie-Claude Lortie pourrait relever : comme une mauvaise suggestion sur la carte des vins ou un mauvais couteau à viande. Nah.
Je parle des principes de base, comme : servir le bon plat à la bonne personne, souhaiter bon appétit, demander au client si tout est parfait après qu’il ait commencé à manger, ne pas attendre quatre ans avant de remplir le verre d’eau, sourire… Le B.A-ba.
Publicité
D’ailleurs, pour la première fois de ma vie (adulte) durant le temps des fêtes, je dois avouer que j’ai laissé 7% plutôt que 15% de pourboires à un serveur, pour lui témoigner de mon insatisfaction. Une première pour moi, qui avait toujours trouvé, jusqu’à ce jour, que mes amies qui faisaient la même chose étaient «tellement frustrées sexuellement!»
Sur le coup, j’ai même senti le besoin de me justifier au serveur.
– Tsé, c’est la première que je laisse 7%. J’ai jamais fait ça. C’est vraiment parce que j’ai eu un mauvais service (ouch).
– C’est parce que je suis Français, c’est ça?
– Oui, c’est ça. (Ça n’avait rien à voir, mais je le trouvais tellement stupide de me poser la question que je n’ai pas pu lui répondre autrement).
– C’est un jugement de valeur, ça, madame.
– Oui, exactement. Je juge que t’es un mauvais serveur.
Ok, résolution 2010 : il est gravement le temps que j’apprenne à cuisiner…