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Les romans qui m’ont fait pleurer

Là, vous allez peut-être vous foutre de ma gueule.

Par
Aurélie Lanctôt
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Depuis toujours, je tiens une petite liste des romans qui m’ont fait pleurer. Attention c’est une liste très sélecte! Il faut réellement que larme il y ait eu.
FUCK, c’pas vrai que ce livre LÀ va se ramasser sur ma liste! »
J’t’une tough, moé!
j’aipleuréenlisantlesFillesdeCalebokaybye
moumoune
Et en plus, c’est l’été! Et c’est bien d’avoir une lecture d’été qui ne soit pas forcément une insulte à la littérature. Il y a moyen de se détendre tout en lisant quelque chose qui ne soit pas complètement ras-les-paquerettes en terme de qualité!
Alors pour une infinité de raisons, et aussi parce que c’est l’été, voici mes 5 romans pref’ qui m’ont fait pleurer. Du léger, du bonbon :
Of Mice and Men
John Steinbeck
J’imagine que vous m’aviez vu venir gros comme un truck avec celui-là.
Lorsque j’étais toute petite, mon père me parlait de ce roman l’œil brillant. Parfois il lui arrivait d’imiter Lenny en disant, comme un aliéné : « Geo’ges, Geo’ges : raconte-moi comment ça va d’être! » Et il m’expliquait ensuite pourquoi c’était une si belle histoire.
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« OUI MAIS LA GEORGES IL, IL, IL a tué Lenny et .. snif snurlf snufffff … c’est épouvantable parce qu’il l’aimait et snirrrrffff il le défendait et rnlfffffslurp…bouhhhouhaaaaaaaaa….. »
Lisez ce roman si ce n’est pas déjà fait. C’est pas très long, ni très compliqué. Lisez une traduction, à la rigueur. Mais je vous jure que ça vaut tous les Gin tonic et concombre du monde.
Une mort très douce, Simone de Beauvoir
Alors qu’on connaît de Beauvoir frondeuse et bouillante, ce tout petit écrit raconte comment elle a accompagné sa mère dans son agonie. Ses réflexions, ses angoisses, ses regrets. Formulés de manière plus qu’élégante. Vraiment mieux qu’un livre Jean Coutu pour apprivoiser les Au revoir.
Peut-être Simone de Beauvoir a-t-elle donné d’elle-même dans ces cent soixante petites pages, sinon le meilleur d’elle-même, au moins le plus secret »
Alors larmes il y eut. Plus douces, plus pensives, cette fois.
3) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand
Super convenu, mais je ne peux pas m’en empêcher. Chaque fois, ça me prend aux trippes. Et j’ai comme un fétiche de Cyrano de Bergerac. Il représente un idéal qui me fait rêver. Le genre d’idéal de liberté, de conviction et de fierté que j’envie secrètement.
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« …Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul! »
J’en ai des frissons chaque fois. Et l’apothéose:
«Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose!
Arrachez!
Il y a malgré vous quelque chose que j’emporte, et ce soir,
Quand je rentrerai chez Dieu,
mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous, et c’est…
Mon panache»
La larme me vient toute seule.
3) Ines Pérée et inat Tendu, Réjean Ducharme
(Même si c’est une pièce de théâtre)
Je ne m’attendais pas à pleurer en finissant celui-là, au contraire. Mais il y a quelque chose dans la tragédie de ces deux enfants dénaturés qui vivent en dehors du réel qui me touche profondément.
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Eh puis il y a des perles là-dedans qui justifient largement à elles seules la lecture de l’œuvre.
Alors à la rigueur, vous sourirez!
4) El Dorado, Laurent Gaudé
Laurent Gaudé (Prix Goncourt en 2004, notons) explore le phénomène de l’immigration clandestine de l’Afrique du Nord vers l’Europe, à travers Salvatore Piracci, un officier de marine et garde-côte un peu minable.
Ce roman m’a émue d’une manière différente. J’ai versé une ou deux larmes sans trop comprendre pourquoi. Un peu de colère, probablement. Gaudé nous parle entre autre de la crise de l’espoir, en Occident. D’un confort paresseux qui ne suffit plus.
Il s’agit d’un enchevêtrement de plusieurs histoires qui, à la fin, se recoupent. Ça se lit très bien.
«Tout sera doux là-bas. Et la vie passera comme une caresse. L’Eldorado, commandant. Ils l’avaient au fond des yeux. Ils l’ont voulu jusqu’à ce que l’embarcation se retourne. En cela, ils ont été plus riches que vous et moi. Nous avons le fond de l’oeil sec, nous autres. Et nos vies sont lentes.»
Le mythe de Sisyphe
Albert Camus
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C’est un essai, pas un roman. C’est tout court, et ça change la vie. Franchement cet ouvrage m’est rentrée dedans comme une tonne de briques. Il est tout menu, lisez-le.
« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir le cœur d’un homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »
Voilà, c’est tout.
Alors si vous vous demandiez quoi apporter en vacances ou au chalet, ou quoi déposer sur votre table de chevet, c’était là quelques idées pas piquées des vers!
Et vous, y’a quoi sur votre liste de livres qui vous ont fait pleurer?
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