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Les premiers ne seront pas les derniers

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Entre la première génération et les suivantes, certaines traditions se perdent, mais de nouvelles s’ajoutent pour enrichir le bagage culturel de ces familles venues d’ailleurs.

Famille Nguyen – Vietnam (ci-dessus)

« Il n’y a vraiment pas de communication intime avec ma petit-fille à cause de la barrière linguistique. Elle ne connaît pas suffisamment sa langue maternelle
pour que je puisse lui raconter la glorieuse histoire du Vietnam ou encore la colonisation française. » – Dâu Nguyen Thi

«Quand j’ai dit à ma grand-mère que j’allais me marier avec un Québécois, elle voulait que j’organise une cérémonie pour lui présenter la famille de mon fiancé. Elle voulait que ses parents apportent des biscuits et des gâteaux, comme on le fait traditionnellement au Vietnam. Je ne pouvais pas leur demander ça». – Catherine Nguyen

Famille Desuse – Haïti

« Je pensais que mes enfants auraient plus de facilité à trouver du travail parce qu’ils sont nés ici, mais non madame. Il n’y a pas de différence. Ils ont autant de misère que moi à trouver un boulot. Ça me fait de la peine. » – Roseline

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«Ma mère a tout gardé de la culture haïtienne. Elle nous parle toujours en créole et nous lui répondons toujours en français. Je ne sais pas pourquoi… » – Marc Junior

Famille Zambrano-Gagné – Équateur

«Quand mes enfants étaient jeunes, j’ai affiché une feuille dans la salle de bain avec des explications sur les menstruations et sur la fécondation. J’étais timide. Je n’étais pas à l’aise à leur parler de sexualité, parce que je n’avais jamais reçu d’éducation sur ce sujet dans ma tendre enfance. » – Francisca

« Lorsqu’elle a découvert que la sexualité commence plus tôt au Québec qu’en Équateur, ma mère a été complètement bouleversée. Quand nous étions adolescentes, elle trouvait que tout allait trop vite et elle disait qu’on ne pouvait pas avoir de relations sexuelles avant le mariage. » – Anne-Célina

Famille Salitouna – Îles Comores

« Je me suis intégrée facilement, parce que j’étais naïve et que je ne me rendais pas compte de ce que les gens disaient, mais pour mes filles qui sont nées ici, ça a été difficile. Parce qu’elles sont mixtes, les Blancs leurs demandaient ce qu’elles faisaient ici et les Noirs levaient le nez. Mais elles ont été fortes et sont passées à travers. » –Madaly

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«On ne voit pas toujours les choses de la même façon. Ma mère est musulmane pratiquante. Elle fait ses cinq prières par jour et elle aimerait bien que je les fasse aussi. Elle veut que je prenne des cours coraniques et d’arabe… mais je ne trouve pas le temps. C’est une question de priorités. » – Sophie