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Peut-être que certain.e.s. d’entre vous auront remarqué (parce qu’il faut être un brin observateur ou observatrice), mais on est maintenant en campagne électorale. Je sais que c’est pas évident vite comme ça, au travers des pancartes de candidat.e.s et des annonces qui fusent de tous les côtés, mais c’est bien le cas !
Et qui dit élection dit aussi que, pendant un instant, les yeux du Québec sont rivés sur tous les faits et gestes des partis politiques qui participent à la course. Chaque campagne, l’attention particulière que l’on porte aux différentes formations politiques nous permet de découvrir certains petits bijoux, voire gaffes, que font nos politicien.ne.s préféré.e.s. Et à peine quelques jours après le début de la campagne, la liste est déjà étonnamment longue.
Voici donc un résumé de quelques-unes de ces bévues commises par notre classe politique.
Le Parti conservateur du Québec
On va se le dire, Duhaime et son équipe sont assez habiles quand vient le temps de se mettre les pieds dans les plats. Pour le PCQ, la campagne a débuté sur les chapeaux de roues alors que le parti a enfreint la loi électorale dès la première semaine.
C’est que le PCQ a diffusé des publicités sur Facebook afin de mousser quatre rassemblements en début de semaine. Le problème, c’est que la loi électorale interdit d ’afficher des publicités concernant l’élection dans les sept premiers jours de la campagne, soit du 29 août au 4 septembre. Le parti pourrait donc possiblement recevoir une amende allant de 5000 $ à 50 000 $.
Mais malgré tout, ce n’est pas la pire bourde qu’a commise le PC. Ils ont également affiché des pancartes électorales sur lesquelles on peut lire « Renpentigny » plutôt que « Repentigny » dans la circonscription du même nom. Puis ce fut au tour de la circonscription René-Lévesque d’être rebaptisée « René-Lévèsque » avec un bel accent grave.
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Finalement, le comble de l’absurdité revient à l’affiche du candidat de Laurier-Dorion, sur laquelle l’équipe s’est trompée de circonscription en écrivant « Pointe-aux-trembles ». Heureusement, un habile tour de tape blanc a réglé la situation.
On n’y voit que du feu.
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La Coalition Avenir Québec
Jusqu’à maintenant, les choses se passent relativement bien pour la CAQ. Il faut dire que le parti nage déjà en territoire conquis. Sauf que la formation s’est fait pointer du doigt pour ses dépenses préélectorales.
En effet, on a appris que le parti avait dépensé plus de 120 000 $ en pub sur Facebook et Instagram durant les mois précédant les élections. Cela équivalait à environ 7000 $ par jour. En comparaison, les dépenses préélectorales totales des autres partis se situent plutôt autour de… quelques centaines de dollars tout au plus.
Le move de la CAQ a même amené le Directeur général des élections à vouloir éventuellement actualiser la loi électorale pour mieux réglementer les dépenses préélectorales.
Sinon dans la catégorie « move bizarre de précampagne », on a appris que la CAQ avait affirmé n’avoir aucune intention de toucher au Fonds des générations… 10 jours avant d’annoncer qu’elle pigerait dans le Fonds des générations pour financer des baisses d’impôt.
J’veux ben croire que c’est pas bon de devenir cynique devant la politique, mais bon Dieu, laissez-nous au moins une p’tite chance !
Le Parti Québécois
Étonnamment, le parti qui s’en est le mieux tiré au moment d’écrire ces lignes est le PQ. Peut-être parce qu’on les couvre moins, mais semblerait que la formation politique arrive à passer sous le radar des fouineurs et fouineuses… ou presque.
Ceci étant dit, le PQ a eu à dealer avec son lot de WTF en amont de la campagne, alors que Vincent Lemay-Thivierge (oui oui, le frère de l’autre) se présentait depuis le mois de mai aux gens dans sa circonscription comme le candidat du PQ à Saint-Jérôme. Le hic, c’est que le PQ n’a jamais approuvé sa candidature.
Finalement, le 20 août dernier Vincent Lemay-Thivierge a finalement annoncé sur page Facebook intitulée « Vincent Lemay-Thivierge candidat du Parti Québécois », qu’il ne sera PAS candidat pour le Parti québécois.
Tout est bien qui finit bien… sauf pour Vincent.
Québec Solidaire (QS)
Personne n’est à l’abri d’une gaffe, pas même Québec solidaire. Le parti s’est entre autres fait pointer du doigt pour avoir retiré une série de balados publiée plus tôt cette année, nommée Les idées dangereuses (des fois, je pense qu’ils font exprès de faire des passes sur la palette à Richard Martineau pis sa gang).
Bon, on comprendra que le titre est ironique, mais en gros, la série proposait des discussions autour d’idées considérées souvent comme « radicales » du genre : « Et si on désarmait la police ? ». Là où le parti s’est un peu tiré dans le pied, c’est qu’il a retiré la série après que le Journal de Montréal l’ait questionné sur ses positions concernant la question de désarmer les policiers… et ça, après le début de la campagne.
QS s’est défendu en disant qu’ils déménageaient tous leurs balados sur une plateforme commune éventuellement, blablabla, mais on va se le dire, ça ressemble plus à un « Ouin… c’est la campagne électorale, peut-être qu’on devrait garder nos plateformes un peu plus soft pour un bout ».
Sinon dans un registre plus trivial, QS a dû faire booster son autobus de campagne puisque les lumières du plafond ont vidé la batterie, car les moteurs étaient coupés durant un point de presse. C’est toujours un peu gênant d’être en panne, mais ce l’est encore plus lorsqu’on est entouré.e de journalistes qui en parlent sur Twitter.
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Parti libéral du Québec
OK, on va se le dire, on aurait pu faire un article complet JUSTE sur les gaffes du Parti libéral tellement leur parcours ressemble à un sketch des Looney Tunes depuis le début de la campagne.
Le tout a commencé alors que le Parti n’a pas encore trouvé tous.tes ses candidat.e.s. À l’ouverture de la campagne, il lui en manquait encore une quinzaine. Faut dire qu’ils n’ont pas été aidés par le fait que quatre candidats se sont désistés à la toute dernière minute pour différentes raisons, et qu’une autre a dû être retirée en raison de propos controversés. Depuis, Dominique Anglade martèle qu’ils auront trouvé tous.tes leurs candidat.e.s d’ici la fin de la semaine… et on attend toujours.
Pendant ce temps, un autre candidat du PLQ a débuté sa campagne électorale… alors qu’il était encore au Maroc, retenu là-bas à cause du travail. Et moi qui pensais que mes amis ne sont pas fiables quand ils cancellent notre brunch à la dernière minute… semblerait que le PLQ vient de créer un nouveau standard.
Mais le comble du malheur est survenu mardi à Québec, alors que le parti a été forcé d’annuler une activité à cause des risques d’orages. L’équipe devait alors se présenter à Sainte-Foy pour compenser, mais elle ne s’est jamais pointée.
Pendant ce temps, l’autobus des médias est resté immobile pendant quatre heures devant l’Assemblée nationale. Éventuellement le convoi s’est dirigé vers Montmagny en fin de journée, avant de devoir s’arrêter puisque le bus de médias a eu des problèmes techniques.
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Qui aurait cru que le vrai gagnant de cette élection serait le CAA ?