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Les militants extrémistes véganes ratent leur cible
Des militants extrémistes véganes ont cette semaine mis de la colle dans les serrures du restaurant Manitoba et déposé une lettre blâmant le chef d’avoir du « sang sur les mains » d’abattre des oies et des canards « pour un simple plaisir gustatif ».
La semaine dernière, c’était au tour du restaurant Joe Beef d’être pris d’assaut par ces anti-carnivores, venus écœurer les clients qui savouraient tranquillement leurs repas en leur scandant des slogans.
Avant ça, c’était les boucheries, les fermes et les abattoirs qui subissaient le vandalisme de ces activistes.
C’est quoi la prochaine étape? Et qui sont ces néo-terroristes verts? Des enfants gâtés qui ont trop regardé Walt Disney et qui croient que la nourriture pousse dans le fond d’un congélateur au supermarché?
Ben oui, l’être humain est omnivore depuis deux ou trois millions d’années. On a des canines, ce n’est pas pour rien. Les fruits, les légumes et les noix font partie de notre alimentation, mais la viande aussi.
Qui sont ces néo-terroristes verts? Des enfants gâtés qui ont trop regardé Walt Disney et qui croient que la nourriture pousse dans le fond d’un congélateur au supermarché?
Nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs. Au fil du temps, ils se sont mis à l’agriculture et à l’élevage. La consommation accrue de viande et la diversité de notre alimentation auraient même eu des effets bénéfiques à la croissance de notre cerveau.
La plupart des études nous apprennent aujourd’hui qu’on a intérêt à réduire notre consommation de viande rouge, sans nécessairement l’éliminer.
À nous de choisir
À partir de là, à chacun de nous de choisir ce qu’on met dans notre assiette. Nos goûts, nos croyances, notre budget, notre religion, notre culture et quelques autres facteurs déterminent ce qu’on mange.
Des radicaux voudraient interférer dans nos choix alimentaires pour, disent-ils, éliminer la souffrance animale. De quoi ils parlent?
Imaginons leur monde idéal, dans lequel aucun Québécois ne consomme de viande animale. Qu’est-ce qui arriverait à ces animaux? Pensez-vous vraiment que les producteurs de bœufs, porcs ou volailles continueraient à les nourrir et à en prendre soin gratuitement pour le fun? On les libérerait dans la nature pour qu’ils puissent gambader gaiement?
Qu’est-ce qu’on a bien pu enseigner à ces jeunes idéalistes?
Pas besoin d’un PhD en économie pour comprendre que tous ces animaux seraient tués si l’élevage se conjuguait au passé. Les seuls animaux apprivoisés par l’homme qui survivraient sans doute seraient nos chiens et chats. Mais on les nourrirait avec quoi au juste?
Personnellement, je consomme de moins en moins de viande rouge. Pas seulement par idéologie. En tant que marathonien, j’ai remarqué une baisse de mes performances au lendemain d’un bon T-bone au souper.
J’ai appris une foule de choses récemment en lisant le formidable essai Sapiens: une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari, notamment que les animaux domestiqués par l’Homme ont connu une croissance phénoménale en termes d’espèces. Ceux restés à l’état sauvage ont stagné, voire décliné. On peut ainsi considérer que les bêtes d’élevages ont troqué leur liberté au profit de la reproduction.
Aujourd’hui , des pro-végétaux voudraient transformer les mangeurs de viande en assassins et les animaux d’élevage en victimes.
Je dois avouer qu’à la base, je ne suis pas complètement insensible à leurs arguments. Les conditions épouvantables dans lesquelles ils vivent parfois me choquent autant que vous. Personnellement, je consomme de moins en moins de viande rouge. Pas seulement par idéologie. En tant que marathonien, j’ai remarqué une baisse de mes performances au lendemain d’un bon T-bone au souper. La digestion est plus pénible et exigeante pour mon corps.
Mauvaise réputation
Cela étant dit, ces pestiférés perdent toute ma considération lorsqu’ils insultent ceux qui n’adoptent pas leur diète ou agissent illégalement. Ils donnent mauvaise réputation aux véganes.
Si tu veux so-so-so-sauver la planète, suis plutôt la devise écologiste de « penser global, agir local ».
Ça me scandalise chaque fois que les écolos signent un pseudo-pacte, manifestent bruyamment ou, pire encore, bloquent des ponts ou vandalisent une propriété privée. Pourquoi n’allez-vous pas nettoyer les berges ou planter des arbres? Ou même ouvrir un resto végane et nous faire découvrir leurs bonnes recettes? Personne ne serait contre vous. Tous vous applaudiraient.
Si tu veux so-so-so-sauver la planète, suis plutôt la devise écologiste de « penser global, agir local ».
S’attaquer sauvagement à des petits commerçants et restaurateurs est également odieux. Ces travailleurs infatigables apportent de plus en plus une renommée au Québec en matière de gastronomie. Ils nous font découvrir des saveurs, des arômes. Tous agissent parfaitement légalement. C’est quoi le problème? Ce sont même ceux qui adoptent les pratiques les plus éthiques en matière de souffrance infligée aux animaux. Ils achètent davantage de producteurs artisanaux et locaux.
Le resto Manitoba et le Petit abattoir s’inscrivent là-dedans. Ils devaient justement organiser un souper-bénéfice justement dimanche prochain pour financer leur projet coopératif afin d’offrir une alternative à l’abattage industriel. Ils s’adressent à des petits producteurs de volailles.
En raison des actions de ces extrémistes antispécistes, l’événement qui devait être animé par le comédien Christian Bégin et qui regroupait quelques grands chefs de restos branchés de Montréal a été annulé.
Les véganes radicaux ont cette fois-ci gagné. Le fait d’abdiquer devant ces intimidateurs risque de les encourager dans leur délire.
Leur combat contre l’humain omnivore va se poursuivre avec des coups d’éclat toujours plus retentissants.
À suivre, hélas.