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Les merveilles de la bouffe québécoise expliquées aux Français
Si vous trouvez que les Québécois ont un drôle d’accent, c’est peut-être parce qu’ils parlent toujours la bouche pleine. Même si, de prime abord, la Belle province n’est pas synonyme de Belle gastronomie, quiconque l’a déjà visitée se souviendra avec nostalgie de ses délices culinaires caloriques et sexy.
Historiquement, la bouffe québécoise a été influencée par son climat insoutenable, sa proximité avec l’empire britannique, ses différentes vagues d’immigration et, bien sûr, son ancêtre la Vieille France. Elle a été ignorée, voire moquée, mais maintenant qu’un camembert québécois a été sacré le meilleur du monde, ça ne rigole plus. La gastronomie canadienne française mérite d’être connue et célébrée, et en tant qu’amoureuse assumée de mets qui vont «direct dans les cuisses», laissez moi vous en faire faire le tour. Rien qu’en lisant cette liste, vous risquez d’emmagasiner suffisamment de calories pour défricher toute une forêt canadienne.
1. La poutine
C’est le plus connu des plats québécois. Mais il n’en existe qu’une seule et unique recette. Le reste n’est que mensonge.
– Prenez de grosses frites rustiques< (Y a pas écrit McDo, là!);
– Ajoutez une bonne dose de fromage en crottes (un cheddar unique au monde qui fait “couic couic” quand on le mâche)
– Versez une abondance de sauce brune(ça commence à sonner scato tout ça, mais c’est garanti sans E. Coli). Le but est que la sauce soit assez brûlante pour faire fondre un peu le fromage et imbiber les frites, sans les noyer.
– Dernière étape : soyez un peu pompette et emplissez votre corps de ce délice chaud et visqueux.
La fière représentante de la cuisine québécoise fait son bout de chemin à travers le monde. Un merveilleux site web intitulé Où manger de la poutine? vous permettra de vous procurer de la poutine n’importe où dans le monde, si jamais vous êtes en manque.
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2. Le pizzaghetti
Écoutez. L’enfer est pavé de bonnes intentions. L’Italie, c’est loin du Québec. Parfois, on pense avoir une bonne idée en combinant deux spécialités italiennes goûteuses pour former une nouvelle spécialité super-italienne et super-goûteuse…Et on se trompe. On invente plutôt le meilleur accident du monde. Comme son nom l’indique malheureusement, cette curiosité monstrueuse et typique consiste en une pointe de pizza (toute garnie, de préférence), et une portion de spaghettis bolognaise. C’est aussi simple que ça. Ce n’est ni kasher, ni keto, mais c’est succulent as fuck. C’est aussi une des seules recettes au monde qu’aucun chef n’a encore essayé de pervertir à la hipster. Le consensus est que ce plat est déjà bien assez perverti tel quel.
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3. Les cipailles, tourtières et pâtés à la viande
En gros, chaque région a un plat similaire qui porte un nom différent. Mais gardez-vous bien de les mettre dans le même panier sous peine de vous faire assassiner par la police secrète du Lac-Saint-Jean, car les Québécois sont extrêmement sensibles en matière de «tarte à la viande». Comme je ne tiens pas trop à la vie, je vous résumerais la recette comme ceci : fourrez toutes les sortes de viande que vous pourrez trouver (porc, perdrix, chevreuil, orignal, écureuil…) dans un maximum de pâte à tarte. Ajoutez ou non des patates au mélange. Laissez cuire pendant des jours et des jours. Servez à Noël avec du ketchup aux fruits fait maison. Vous pouvez à présent mourir car vous avez vécu l’expérience humaine dans son expression la plus pure.
4. La cabane à sucre
On a parlé de sel, de viande, de gras et de féculents. Il ne manque plus que le sucre pour une pyramide alimentaire complète. Et par «sucre», on entend naturellement «sirop d’érable». Chaque année, au moment où les érables dégèlent, on célèbre le «temps des sucres» dans une érablière près de chez soi. C’est bien simple, ça consiste à manger un immense repas très convivial arrosé autant que possible de sirop d’érable. Et je ne vous parle pas d’en ajouter un peu à votre café, là. Je vous parle d’y tremper vos saucisses, d’y faire macérer vos haricots, d’en arroser votre omelette, et même d’en sucer directement sur un bâton, parce que pourquoi pas? Cette dernière pratique s’appelle la tire d’érable et ça vaut le coup d’avoir des caries car c’est délicieux.
Les experts en cabane à sucre conseillent de jeûner au moins 12h avant d’aller se bourrer la couenne à la cabane à sucre.
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5. Le Hot chicken
Clairement, à un moment donné dans l’histoire du Québec, il y a dû y avoir un problème massif de dentition, car de nombreux plats typiques ont la même consistance molle-visqueuse. Le hot chicken en fait partie. Ce sandwich-alien se compose de blanc de poulet bien humide, entouré de deux tranches de pain de mie non-grillées, surplombé de petits pois et arrosé de sauce brune (encore elle!). Oui, ça sonne comme ce qu’on servirait dans une prison ou une maison de retraite. Mais si c’est ça qu’ils servent à la maison de retraite, inscrivez moi dès maintenant pour y finir mes jours.
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6. La bière de microbrasserie
Au Québec, on pallie au manque de vin avec une qualité et une variété de bières incomparable. Ici, tout le monde brasse! De nombreux bars partout dans la province affichent une liste interminable de bières uniques, de toutes les couleurs, et souvent brassées sur place. Du coup, on n’a jamais fini de faire le tour et on est toujours obligé de prendre l’apéro.
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7. Le bagel montréalais
À Montréal, deux magasins se disputent le titre de meilleur bagel du monde : St-Viateur Bagel et Fairmount Bagel. Le bagel (qui, en passant, se prononce «bég’l») se déguste dès sa sortie du four, accompagné de cream cheese, de beurre ou de saumon fumé.
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8. Et pour finir, une galerie de mets classiques avec des noms pas possibles.
Les vrais connaissent.
Les oreilles de crisse
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La guédille au homard
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La queue de castor
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Les pets de soeur
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Le ragoût de boulettes
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Le pâté chinois (AKA le plat le moins chinois que vous verrez de votre vie)
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Bon appétit bien sûr!
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