Les meilleurs adresses montréalaises d’un illustrateur plein de fantaisie

Ce guide est paru initialement dans The Main, un média numérique indépendant qui explore la culture montréalaise.

Que ce soit pour trouver des endroits où travailler, pour imprimer ou découvrir des curiosités artistiques, peu de gens sont mieux placés que cet artiste énigmatique pour vous faire découvrir Montréal de la perspective d’un illustrateur.

Même s’il vit aujourd’hui à Repentigny, l’illustrateur Benoit Tardif a connu Montréal d’une manière très intime pendant plus d’une décennie. Depuis ses débuts modestes à Saint-Eustache, son travail est apparu un peu partout, des couvertures de romans publiés aux éditions Ta Mère aux pages du New York Times et des chandails des Canadiens de Montréal aux de restaurants emblématiques tels que Joe Beef et Burgundy Lion.

Il n’y a pas de style aussi ludique que celui de Tardif : vibrant, fantaisiste, et caractérisé par des couleurs vives, des scènes imaginatives, et une utilisation amusante des personnages et autres éléments. Chacune de ses œuvres semble à la fois exagérément caricaturale et nostalgique, comme un livre de coloriage rempli avec soin.

« Quand mon fils avait quatre ou cinq ans, je dessinais beaucoup avec lui et je suis tombé en amour avec la spontanéité propre aux enfants. J’ai réalisé que c’était déjà quelque chose qui était important pour moi et qui était présent dans mon travail et que je tenais à mettre en valeur. »

Ceci dit, il y a peu de personnes plus aptes que Tardif à proposer un guide de la ville de Montréal de la perspective d’un illustrateur.

Lili & Oli propose une ambiance italienne accueillante et une touche familiale chaleureuse : fondé par Patrick Hébert, un natif de Westmount profondément marqué par son passage au Café Olimpico, ce café est un projet de coeur partagé avec son frère Daniel. De ses débuts modestes à l’ouverture d’une deuxième succursale dans Verdun, Lili & Oli est resté fidèle à ses classiques : café, pâtisseries et sandwichs.

Une proposition assez simple, mais on ne s’y rend pas pour y déguster une boisson virale ou son décor à couper le souffle. On y va pour une expérience de café décomplexée et locale.

Situé à l’intérieur d’un ancien bâtiment de la Banque Royale en plein coeur du Vieux Montréal, Crew Collective & Café mélange la folie des grandeurs avec une fonctionnalité contemporaine. Montez le grand escalier de marbre pour atteindre un espace où l’élégance néoclassique rencontre une startup innovante sous les plafonds voûtés et les chandeliers scintillants. Ici, les télétravailleurs et l’environnement richement décoré se rencontrent de manière improbable.

Offrant les cafés des torréfacteurs Dispatch et Traffic, l’espace propose un menu de sandwichs savoureux et de pâtisseries gourmandes soigneusement sélectionnés. Alors, que ce soit pour siroter un espresso ou pour mettre la main à la pâte dans les espaces de coworking, Crew Collective & Café vous insuffle un brin de créativité dans un cadre empreint d’histoire.

Station W est synonyme d’une expérience de café typique, et ce, que vous soyez dans le quartier Verdun ou Rosemont. Un intérieur lumineux accueille des clients à la recherche de sandwichs et pâtisseries signature, ainsi qu’une tasse de café du torréfacteur Kittel préparée à la perfection par des experts en la matière. Tandis que l’emplacement original sur la promenade Wellington est une valeur sûre depuis 2013, le nouvel emplacement au Technopôle Angus dans Rosemont se distingue par son architecture remarquable.

Ensemble, les deux adresses comblent un vide dans la scène locale avec leurs ambiances industrielles et chics. Avec des classiques comme leur fameux grilled cheese ainsi qu’un menu remis à jour incluant des cocktails, Station W est un incontournable dans la scène des cafés locaux.

PhotoSynthèse, un atelier d’art graphique distingué de Montréal, se démarque dans la production de projets d’arts visuels, que ce soit pour les scanner ou les imprimer. Reconnu pour son expertise et son attention méticuleuse aux détails, l’espace collabore régulièrement avec des architectes, des artistes, des designers, et plus encore.

Parmi les services offerts, on retrouve de la numérisation, de l’impression à jet d’encre ou au laser, de la découpe ainsi que du matériel pour une foule de projets créatifs.

Retailles est un atelier de papier dynamique et inclusif à Montréal qui prône l’expérimentation et la créativité. Avec pour objectif de transformer des retailles en oeuvres d’art, le studio offre des résidences, des cours et des formations dans la fabrication de papier à la main. Sa fondatrice, Sophie P-Voyer, diplômée en arts visuels de l’Université Concordia, encourage la collaboration et les projets de grande envergure.

Retailles privilégie aussi l’utilisation de retailles provenant de l’industrie de la mode locale afin de favoriser la durabilité en transformant les matériaux en pâte et en nouveau papier, soutenant ainsi un système d’économie circulaire.

La boutique-galerie de la maison d’édition montréalaise Paperole située sur la rue Saint-Denis a su revitaliser le quartier avec son offre d’illustrations contemporaines et d’art graphique. Cet espace créatif propose une vaste sélection de créations sur papier, incluant des éditions limitées de prints, de cartes de souhait et de posters ainsi que des vêtements, des accessoires et des jouets pour enfants.

Fondé par Jacinthe Pilote, Paperole collabore avec des artistes locaux et internationaux, tout en mettant l’emphase sur des matériaux écologiques et une production locale. L’espace comporte également un laboratoire de design et prévoit accueillir des ateliers pour le public afin d’encourager l’engagement communautaire et l’expression artistique.

Le Pool Room est une institution centenaire qui occupe une place de choix dans l’histoire culinaire de Montréal. Fondé en 1912 par l’immigrant bulgare Filipoff Dakov, il a évolué au fil des années et reste un endroit chéri des locaux. À l’origine connu pour ses steamés, le menu du Pool Room s’est élargi pour inclure frites, poutines, hamburgers, et plus encore. Ce casse-croûte emblématique de la métropole a vu passer de nombreuses personnalités au fil de son existence, de Leonard Cohen à Al Capone, servant des classiques québécois à tous ses visiteurs – c’est un incontournable pour eux en quête de nostalgie.

Faisant partie du réseau de métro de Montréal, la station Jean-Talon a initialement été conçue par le cabinet d’architectes Duplessis, Labelle et Derome avec des quais latéraux situés tout au long d’un tunnel. Puis, la station a été agrandie en 1986 avec l’ajout de la ligne bleue par Gilbert Sauvé et comprend un carrelage artistique ainsi qu’une grande fresque signée Judith Bricault. La station compte quatre entrées et est devenue pleinement accessible grâce à l’installation d’ascenseurs en 2019.

La fresque en acier émaillé de 18 mètres de Judith Bricault, visible sur tous les étages, reflète le dynamisme des intersections des lignes de métro qui transitent par la station. Au total, 256 panneaux composent cette oeuvre gigantesque de 18 mètres de hauteur.

Liverpool House, situé dans le quartier Petite-Bourgogne, a émergé de l’ombre de son frère aîné, Joe Beef, avec une identité propre. Connu pour sa cuisine française copieuse et ses fruits de mer d’une qualité exceptionnelle, Liverpool House propose un bar cru ainsi que des plats originaux, comme le tartare de boeuf à l’italienne et un spaghetti au homard. Ouvert en 2007, il y règne une atmosphère vivante, accueillante en plus de son impressionnante sélection de vins.

L’ambiance conviviale du restaurant et son menu remarquable en ont fait un favori tant pour les locaux que pour les touristes.

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