Les impôts et la cryptomonnaie

Quatre95 et Revenu Québec s’unissent pour décrypter la crypto (et vos impôts).

Avez-vous déjà pensé à quel point le concept de la monnaie est particulier? À un moment donné dans l’histoire, on a collectivement décidé d’accepter que des pièces de métal valaient un montant fixe.

Si on voulait, on pourrait décider tous ensemble que l’argent Monopoly vaut vraiment quelque chose. Il pourrait prendre de la valeur ou en perdre selon les lois du marché. C’est en gros ce qui se passe avec la cryptomonnaie. Des gens s’entendent pour échanger de la cryptomonnaie et réalisent des profits ou des pertes.

Mais attention, les fruits de ces transactions sont imposables. Voici ce qu’il faut savoir.

Depuis quelques années, on constate un engouement collectif pour la cryptomonnaie, ce qui lui a donné une réelle valeur financière.

Revenu Québec considère que la cryptomonnaie est un bien, et non une monnaie, car elle n’a pas cours légal au Canada. L’Agence du revenu du Canada (ARC), quant à elle, traite toutes les cryptomonnaies comme « une marchandise aux fins de la Loi de l’impôt sur le revenu ».

La chose la plus importante à faire durant l’année, c’est de noter toutes vos transactions impliquant de la cryptomonnaie (donc chaque occasion où vous en achetez ou en vendez).

Okay, donc, la première chose à faire est de déterminer si le profit que vous avez réalisé représente un gain en capital ou un revenu d’entreprise. C’est ce montant qui sera imposable, selon sa nature : à 50 % s’il s’agit d’un gain en capital, et à 100 % si c’est un revenu d’entreprise. Si vous ne faites que quelques transactions, il est probable que le profit généré constitue du gain en capital. Au besoin, consultez un professionnel afin d’assigner vos profits dans la bonne catégorie.

Le petit détail à ne pas oublier, comme cela est expliqué sur le site de l’ARC, c’est que le simple fait de posséder de la cryptomonnaie n’est pas imposable. Tout comme le fait de posséder une toile qui vaut cher n’est pas imposable tant qu’on ne s’en débarrasse pas.

Par contre, si vous la revendez à grand prix, là, vous ferez un profit, dont une partie sera partagée avec la collectivité. Par exemple, si vous achetez pour 5 000 $ de cryptomonnaie pour la revendre à 50 000 $, le profit représente la différence entre votre prix de vente et votre prix d’achat, soit 45 000 $.

C’est ce montant qui sera imposable, selon sa nature, soit à 50 % (si vous avez suivi jusqu’ici, vous vous souviendrez qu’il s’agit du taux pour un gain en capital) ou à 100 % (s’il s’agit d’un revenu d’entreprise). Préparez-vous et pensez à mettre une partie de vos profits de côté pour les impôts.

Si vous utilisez votre crypto pour obtenir des biens ou des services, le gouvernement considère que vous faites du troc, comme lorsqu’on échange du blé contre un mouton en jouant à Catan.

L’approche quant à l’imposition d’une telle transaction est différente. Vous devrez trouver une équivalence en dollars canadiens à votre échange. C’est aussi le cas si vous vous servez de votre cryptomonnaie pour obtenir une autre cryptomonnaie. (Si ça commence à être mêlant, on vous donne des mises en situation assez concrètes ici.)

Si jamais vous êtes tentés de vous tremper le gros orteil dans les bitcoins, sachez que vous devez ne pas avoir peur du risque. La valeur des bitcoins monte et descend encore plus que le Goliath à La Ronde!

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Pour tout savoir sur la déclaration de revenus relatifs à la cryptomonnaie, visitez le site de Revenu Québec dès aujourd’hui!