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Les frais fixes sont les geôliers des moyens. Tyrannisés par ces derniers, les moyens se réfugient depuis toujours dans un bonheur ordinaire. Afin d’assouvir les demandes de ces derniers, il faut travailler sans relâche et lorsque l’on trouve une recette qui fonctionne, il est très difficile de s’en détacher. Mon salaire me permet ceci et cela, pourquoi mettre en jeu tout ça et risquer d’avoir pire… ou mieux!
(Aviez-vous lu le 17e épisode: Seriez-vous un bon employé de bar?)
L’autre jour, en magasinant ma liberté, j’ai eu peur de mes frais fixes. Ils m’ont menacé de me mettre à la rue et m’ont dit que j’aurais vraiment faim si je compromettais ma source de revenus actuelle. Je leur ai mentionné que je voulais prendre une retraite d’écriture de quelques mois. Ils m’ont répondu que j’allais perdre mon argent et que je serais obligé de travailler fort simplement pour revenir au même état financier qu’avant mon départ. Ils m’ont également fait la remarque que ça me prendrait beaucoup plus d’économies pour acheter une telle quantité de liberté. Ils me disent la même chose depuis des années.
« J’ai cinq mille dollars d’économisés, je pars en voyage quelques mois!
– Hahaha, mais voyons donc, dans 3 mois tu n’auras plus un rond et tu connaîtras la misère.
– Vous avez raison, je vais attendre d’avoir dix mille.
– Dix mille! Dans 5 mois nous aurons déjà vidé ton compte. »
Les mathématiques leur donnent raison. J’ai donc demandé à mes frais fixes quel montant d’argent serait raisonnable afin de partir en toute paix d’esprit. Je fus découragé de leur réponse : 1 425 600 $
C’est à dire le montant par mois, à mon rythme de vie actuelle, nécessaire pour vivre jusqu’à 90 ans. En bas de ce montant, nos obligations financières finiront toujours par nous rattraper, tôt ou tard.
La seule option que les frais fixes me proposent est le statu quo et le statu quo ne me permettra jamais de faire l’achat de mon bien le plus convoité : la liberté.
Ce que les frais fixes ne nous disent pas, c’est que la seule façon qu’ils ont de nous rattraper est lorsque nous sommes assis sur notre divan à regarder le temps qui passe. L’objectif de la liberté n’est pas de rester assis sur un divan, mais plutôt d’avoir la possibilité de réaliser ce que l’on pense être la vocation de notre vie sans contrainte de temps.
L’une de leurs méthodes pour nous asservir est de garder secrète la recette du succès en nous confinant dans la sécurité, bien à l’abri du risque, des grands sauts et des grands horizons.
Pour ceux qui ont aimé, voici la suite de la vidéo : How bad do you want it
Nous travaillons dans le but d’avoir beaucoup d’argent pour ensuite faire ce qui nous passionne, mais la seule façon de faire beaucoup d’argent est justement de travailler dans le domaine qui nous passionne.
Les frais fixes ne nous rattrapent que si on ne fait rien.
David Malo
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Le 19e épisode est ICI.