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Les annales d’un orifice

Les annales d'un orifice

Par
Marjolaine Arcand
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L’histoire du glory hole remonte au 18e siècle, alors que les actes homosexuels, loin d’être glorifiés, sont interdits aux États-Unis. Les «coupables» peuvent être arrêtés, humiliés publiquement, jetés en prison, et même exécutés. À cette époque, l’activité homosexuelle clandestine commence à gagner en popularité et les glory holes ont l’avantage de permettre à leurs utilisateurs de camoufler la nature exacte de leurs activités. L’adresse de ces véritables all-you-can-eat version phallique est un secret jalousement gardé : des cartes au trésor permettant de les localiser circulent de mains en mains au sein de ce qui pourrait être qualifié de société homosexuelle underground.

Vers 1950, alors que l’homosexualité est plus tolérée, les saunas se mettent à pousser comme des champignons, jusqu’à ce que les morpions se propagent et entraînent la fermeture massive de nombreux établissements à la fin des années 80.

De leur côté, les hétéros continuent à s’en donner à cœur joie avec les pole-dancers et danseuses nues qui offrent branlettes, pipettes ou autres extras au menu. La communauté homosexuelle crie à l’injustice et le glory hole fait son retour en grande pompe, question de permettre l’acte homosexuel avec une certaine censure (les bonnes clôtures ne font-elles pas les bons voisins?).

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Le développement des technologies aidant, les cartes au trésor disparaissent au profit des sites internet tels que www.squirt.org, qui répertorient les hot spots. Et dorénavant, ils ne sont plus seulement réservés à la clientèle homosexuelle. Les femmes s’y mettent, et pas seulement les barbus affublés d’une perruque.