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Les albums du mois : novembre 2017

Les cinq albums que vous devez écouter (si c'est pas déjà fait)

Par
Mathieu Aubre
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Pour plusieurs, dont votre humble serviteur ici présent, novembre n’équivaut pas qu’au mois de la moustache. C’est aussi le mois qui sonne malheureusement la dangereuse arrivée de la fin de session universitaire, période encline aux débordements d’horaire en tout genre et autres surdoses de café (Cette introduction est une subtile excuse expliquant le retard de publication de votre liste mensuelle, mes excuses!).

Question d’accompagner nombre d’étudiants dans la périlleuse tâche qui les attend dans les prochaines semaines, nous avons sélectionné comme chaque mois cinq albums incontournables, à écouter absolument en rattrapage si ce n’était pas déjà fait. Voici donc de bonnes suggestions pour tous ceux et celles qui ne savent plus quoi se mettre dans les oreilles durant la rédaction d’un travail de quinze pages déjà en retard de deux semaines.

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Philippe Brach – Le silence des troupeaux

(Spectra Musique)

On va se le dire dès le départ : la réputation de Philippe Brach n’est déjà plus à faire. Avec son troisième album original complet, ce n’est toutefois pas Pierre Harel qu’il aura su fait rager, mais plutôt une bonne batch de journalistes indépendants, dont moi. C’est qu’un trailer de Le silence des troupeaux paru en août dernier laissait présager des collaborations avec 2Frères et Paul Daraîche notamment.

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Finalement, ce n’était qu’une grosse blague. Si l’album reste plus élaboré que les précédents, avec l’apport de 41 musiciens et de chorales sur quelques pièces, on n’est pas trop dépaysés pour autant à l’écoute. C’est toujours le bon vieux Brach caustique et décomplexé que l’on retrouve sur ce court, mais efficace album.

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(Simone Records)

Récemment signée chez l’étiquette Simone Records, tout semble bien aller pour la bande de jeunes voyous de Saint-Lambert. Toujours aussi baveux et énervés, les gars de Zen Bamboo nous reviennent aujourd’hui avec un EP assez ironiquement autoqualifié de « plus assumé, plus mature » : un beau pied de nez à la critique.

Sans se dénaturer, le groupe nous offre toujours un rock alternatif juvénile et jubilatoire, quoiqu’un peu plus strident qu’à l’habitude. Si les influences des Strokes se remarquent toujours au niveau de la composition, c’est tout de même dans un esprit plus sérieux et hivernal que le tout est livré.

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(Make It Rain Records)

Court projet que celui-ci, mais avec un vibe assez notable pour se tailler une place dans notre top 5 du mois. C’est que l’on n’attendait pas vraiment une collaboration entre Ouri, jeune productrice house/garage, et Mind Bath, chanteur à tendance assez soul et R & B.

Pourtant, les deux baignent dans le même milieu et comptent plusieurs collaborateurs et amis en commun, ce qui parvient probablement à expliquer la cohérence du mélange que l’on retrouve sur les trois chansons du mini-album. Sensualité et danse sont les mots d’ordre de cette parution que l’on souhaite fortement voir se réitérer à l’avenir.

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(Indépendant)

Mole Machine, c’est le projet de Jérémy Alcaraz. Le DJ montréalais, originaire de France, nous avait déjà offert un premier EP intitulé Ground Level en 2015, mais nous revient avec un album nettement plus concluant.

S’étant développé une identité propre grâce à une techno sombre et dystopique, Mole Machine nous laisse contempler ses pièces construites autour de rythmiques complexes et réfléchies. Les fans de Burial ou de la susnommée Ouri devraient bien apprécier le produit!

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(Indépendant)

Après un hiatus quelque peu prolongé dans les dernières années, le duo montréalais St x Liam nous est revenu avec deux albums cet automne. Faisant suite à l’excellent album anglophone A Matter of Time, lancé fin août dernier, Franglophone marque un tournant dans la carrière des rappeurs.

Si rien ne change du côté de Liam, que l’on connait aussi comme producer électro en solo, c’est du côté de Simon St qu’on constate un vrai tournant alors qu’il rappe pour la première fois en franglais. C’est pour lui quelque chose d’assez naturel, alors qu’il peut maintenant s’exprimer comme il le fait dans la vie de tous les jours. Et on est bien content du résultat, qui sonne plus montréalais que jamais!

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