.jpg)
Les 6 pires façons de renvoyer un employé
Quel que soit votre rapport au travail, se faire mettre à la porte est toujours un bouleversement. Qu’on soit un.e workaholic fini.e ou l’esclave d’une entreprise broyeuse d’âmes, congédiement rime avec amertume, sentiment de rejet, impression d’être incompétent.e et, bien sûr, stress financier.
Vivre un licenciement est douloureux, et renvoyer quelqu’un n’est pas simple non plus. Il y a des façons plus délicates que d’autres d’annoncer la nouvelle, et il y a surtout des occasions où on risque de manquer sérieusement de tact en le faisant.
Voici donc les 6 pires façons de renvoyer quelqu’un.
#1. En gang
Il arrive qu’une compagnie traverse une crise et soit forcée de réduire sa main-d’œuvre. Par contre, ce qui ne devrait pas arriver, c’est que ces renvois aient lieu en gang, de manière complètement impersonnelle et ingrate. Oui, c’est déjà arrivé à mon ancienne job.
Étage par étage, la moitié du plancher fut convoquée dans la salle de conférence, puis jetée dehors à l’issue d’un discours de 10 minutes.
Excellente manière de faire sentir aux employé.e.s, congédié.e.s ou pas, que leur présence et leur travail n’ont aucune valeur ni importance.
#2. L’annoncer accidentellement
Si vous comptez discuter par courriel des lacunes d’un.e employé.e.s et des modalités de son renvoi imminent, vous seriez sympa de vous assurer que la personne concernée ne se retrouve pas malencontreusement parmi les destinataires du message groupé.
Et si vous avez demandé à votre collègue de préparer l’annonce d’emploi pour remplacer l’employé.e que vous vous apprêtez à virer, pensez à vous coordonner correctement afin que ce dernier ou cette dernière n’apprenne pas son propre renvoi sur LinkedIn.
Découvrir qu’on est le dindon de la farce, c’est beaucoup moins drôle quand ça compromet notre capacité à payer notre loyer.
#3. Comme un.e criminel.le
Imaginez la scène : un beau matin, votre gestionnaire interrompt votre shift pour vous annoncer que vous êtes viré.e. Surprise! La sécurité vous attend à la sortie de la rencontre pour vous escorter vers la sortie, devant tout l’open space. Quelques collègues vous disent « bye » sur un ton malaisé. On vous enverra le reste de vos affaires par la poste. Si vous avez commis un crime ou une faute grave, c’est de bonne guerre.
Mais parfois, c’est un move de cochon.
Votre employeur n’a aucune confiance en vous, et vous met à la porte d’une façon tellement sale et lâche qu’il a peur que vous vous vengiez en utilisant une dernière fois le matériel de l’entreprise avant de partir. Non content de vous annoncer la pire nouvelle de votre année, on vous traîne dans la boue devant tout le monde comme un.e criminel.le. Classy.
#4. Autrement qu’en personne
Ding! Juste un petit message dans le chat pour vous annoncer que vous ne travaillez plus pour l’entreprise.
Que ce soit par messagerie, texto, courriel ou post-it, ne pas annoncer de vive voix à quelqu’un qu’on ne veut plus de ses services, c’est non seulement odieux, mais aussi déboussolant et ingrat. La personne concernée mérite que vous vous assuriez qu’il ou elle a bien compris la situation, les raisons de son renvoi, les conditions de son départ et ses droits. On appelle ça le respect.
#5. Silencieusement
Il y a une place spéciale en enfer pour les gestionnaires qui font du « quiet firing », c’est-à-dire qui tentent subtilement d’inciter leurs employé.e.s à partir au lieu de les licencier. Par exemple, en les mettant de moins en moins à l’horaire, en retardant leur promotion ou en mettant tout en œuvre pour rendre la vie de bureau la plus désagréable possible.
Tout ça pour éviter un conflit et des indemnités de départ.
Totalement machiavélique.
#6. En faisant faire la job sale par quelqu’un d’autre
Si c’est quelqu’un d’autre que votre boss ou la personne des RH qui est forcé de vous faire part de votre renvoi, je vous annonce que vous travaillez pour une compagnie de vrais bozos (ah non, c’est vrai, vous n’y travaillez plus, désolée). Ce n’est pas à son assistant.e, ni à votre voisin.e de bureau, ni au gars de la sécurité de vous apprendre la nouvelle au moment où vous réalisez que votre badge et vos codes d’accès ont été désactivés. Si faire le sale boulot empêche votre boss de dormir, ce n’est pas votre problème.
Malheureusement, les congédiements qui manquent de classe, ça a lieu plus souvent qu’on pense, et personne n’est à l’abri que ça lui arrive un jour. Si c’est votre cas, essayez de ne pas laisser l’événement nuire à votre estime personnelle et, surtout, faites attention à ce que vos droits soient respectés. Votre employeur a le droit de se comporter comme une trace de brake, mais il n’a pas le droit de ne pas vous donner de période de préavis selon votre ancienneté, de ne pas vous remettre d’avis écrit, ni de ne pas vous payer ce qu’il vous doit (vacances, heures supplémentaires, salaire pendant la durée du préavis même s’il vous demande de ne pas rentrer).
Identifiez-vous! (c’est gratuit)
Soyez le premier à commenter!