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Les 5 moments d’actualités qui ont marqué 2019
C’est déjà la fin de l’année. Sans trop vouloir avoir l’air d’un gars batté, le temps, c’est bizarre, hein?
Ça passe à la fois si vite et si lentement. J’ai l’impression que je viens de finir de faire la bise à ma famille pour leur souhaiter une bonne année 2019, mais en même temps, je repense à l’affaire SNC-Lavalin et j’ai l’impression que c’était dans une autre vie.
Question d’apprendre de l’histoire un ti-peu, on a donc décidé de faire un survol des moments marquants de l’actualité nationale et internationale en 2019.
Parce que oui, il s’est passé autre chose en 2019 que le dévoilement du camion laid d’Elon Musk.
SNC-Lavalin, ou le scandale qui a hanté Justin Trudeau
J’en ai parlé en intro, alors aussi bien crever l’abcès tout de suite.
En février 2019, à la surprise générale, la ministre libérale Judy Wilson-Raybould démissionne.
Pourquoi? Elle accuse Justin Trudeau d’avoir essayé de l’obliger à faire tomber les poursuites contre la firme d’ingénierie SNC-Lavalin.
Ceci étant dit, Justin Trudeau n’a pas fini d’avoir du trouble avec. Elle refuse de quitter les bureaux qu’elle occupait auparavant, une suite ministérielle.
SNC-Lavalin est une gigantesque firme qui fait des grosses affaires à l’international. L’affaire, c’est qu’ils auraient versé en 2015 des pots-de-vin à des représentants lybiens. Et s’ils sont reconnus coupables, ils perdraient le droit de faire affaires à l’international pour plusieurs années, ce qui pourrait causer un dur coup à l’économie québécoise et canadienne.
Justin Trudeau a fini par admettre son tort, mais en disant qu’il a fait ce qu’il devait faire pour protéger les emplois. Jody Wilson-Raybould, pour sa part, a décidé de se présenter comme indépendante, et elle a même réussi à se faire ré-élire, ce qui est assez rare pour une candidate indépendante.
Ceci étant dit, Justin Trudeau n’a pas fini d’avoir du trouble avec. Elle refuse de quitter les bureaux qu’elle occupait auparavant, une suite ministérielle. L’affaire, c’est qu’elle n’est plus ministre pentoute. Va-t-elle se faire évincer de force en 2020? À suivre.
La Chine en guerre civile
C’est ben beau parler du Québec et du Canada, mais il ne faudrait pas oublier l’actualité internationale.
2019 aura été une année difficile pour les citoyens de Hong Kong. La région administrative qui était jusqu’en 1997 une colonie anglaise s’est rebellé contre le gouvernement après que les dirigeants de Hong Kong (nommés par Pékin) aient tenté d’imposer une loi qui permettrait l’extradition vers la Chine.
La Chine étant un régime répressif et totalitariste, il s’agit évidemment d’une grave menace pour la liberté des Hongkongais.
Depuis, même si le gouvernement a reculé sur cette loi précise, le mouvement s’est transformé en un mouvement pro-démocratie, avec cinq demandes:
– Le retrait du projet de loi
– Une enquête sur la brutalité policière
– La libération de tous les manifestants
– La reconnaissance qu’il s’agit de manifestations et non d’émeutes
– La démission de la chef du gouvernement et la tenue d’élections libres
Depuis l’été dernier, seule la première demande a été accordée.
L’intensité des manifestations a aussi monté. Depuis le début, il n’y a qu’une poignée de morts « officiels », mais beaucoup de détenus disparus, ainsi que de manifestants qui ont préféré se suicider plutôt que de subir les foudres de la police chinoise.
Et l’Occident continue de ne pas dire grand chose, parce que la Chine est un joueur économique trop important.
La liberté, c’est fragile.
La longue année de Simon Jolin-Barrette
Le ministre Simon Jolin-Barrette a connu une très longue année. C’était à prévoir; il est assez jeune pour avoir écouté les Power Rangers, mais il a été nommé ministre de TOUTE par François Legault.
Mais ouin, il risque d’avoir besoin de dormir pendant les Fêtes.
Au printemps, il y a eu l’adoption de la loi 21. Depuis une dizaine d’année, les questions de laïcité et d’accommodements religieux sont un sujet sensible au Québec.
C’est donc sans surprise que cette affaire a déchaîné les passions.
La CAQ a essayé de jouer le rôle du bon gouvernement qui fait des compromis, en interdisant les signes religieux mais en accordant une clause grand-père, et en retirant le crucifix de l’Assemblée nationale pour faire croire qu’il ne s’agissait pas avant tout de cacher les voiles des femmes musulmanes.
Mais même après avoir mené ce combat complexe, il n’en n’avait pas fini avec les dossiers chauds.
S’il s’était sorti de la loi 21 relativement indemne, on ne peut pas en dire autant de la saga du PEQ.
Cet automne, le ministère de l’immigration (un AUTRE ministère de Simon Jolin-Barrette) a entamé une réforme du Programme de l’expérience québécoise. Soudainement, on a décidé de fermer ce programme, qui permet aux étudiants étrangers d’obtenir une voie accélérée dans le processus d’immigration, à certains programmes d’études.
Le problème? D’une part, certains étudiants sont venus étudier au Québec en espérant profiter de ce programme, mais se retrouvaient soudainement laissés pour compte. Mais la liste de programmes préparée par le ministère contenait aussi des programmes… qui n’existent plus.
Le gouvernement a finalement dû reculer, mais pas sans que Simon Jolin-Barrette prenne plusieurs coups. S’il s’était sorti de la loi 21 relativement indemne, on ne peut pas en dire autant de la saga du PEQ.
Ça n’empêche pas qu’il s’est quand même fait confier, en plus, le ministère de la langue française.
Parions qu’on réentendra parler de Simon Jolin-Barrette en 2020.
Les démocrates à l’assaut de Trump
En septembre, les démocrates ont finalement fait ce qu’on attendait depuis des années; ils ont lancé la procédure de destitution contre Donald Trump.
De quoi les démocrates accusent-ils le président? Donald Trump a avoué avoir demandé au président ukrainien d’enquêter sur Joe Biden, question d’avoir des informations compromettantes dans le cas où Joe Biden serait son adversaire en 2020.
Évidemment, il s’agit d’une accusation assez grave pour permettre la destitution du président, si les preuves s’avèrent suffisantes.
Une première étape a été franchie cette semaine, alors que le Congrès a décidé d’aller de l’avant avec la procédure de destitution, retenant deux chefs d’accusation: abus de pouvoir et obstruction.
Il ne reste qu’une seule étape: le procès au Sénat. Si le 2/3 des sénateurs reconnaît Trump coupable, il sera officiellement destitué.
Mais ça ne risque pas d’arriver. Il faudrait non seulement avoir le vote de tous les démocrates et indépendants, mais également de 20 républicains.
Il risque de s’en sortir.
Mais on aura au moins étalé son linge sale au grand jour.
Des élections fédérales rocambolesques
On a eu le droit à des élections fédérales à l’automne 2019, et c’était à la fois les élections les plus plates et les plus étonnantes de récente mémoire.
En termes d’idées, on n’a vraiment pas parlé de grand chose. Justin Trudeau a promis de planter 2 milliards d’arbres, et Andrew Scheer s’est fait planter.
Opposants du Parti conservateur, ne célébrez pas trop; ça serait difficile pour les bleus de trouver un nouveau chef moins charismatique qu’Andrew Scheer.
Bon, j’exagère, le parti conservateur ne s’est pas fait planter. Ils ont fait de petits gains. Mais la voie semblait pourtant libre pour Andrew Scheer; Justin Trudeau semblait avoir épuisé sa cote de popularité, il traînait un scandale pis un autre, bref, la voie était libre.
Justin Trudeau a même fait face à une pluie soudaine de photos de jeunesse où il était en blackface (!!!)
Mais Scheer a cumulé les erreurs; il s’est embourbé dans la question du droit à l’avortement, disant qu’il était contre mais que le parti était pour, il a menti sur son CV, et surtout, il a démontré qu’il a le charisme d’une tranche de fromage.
L’élection s’est donc conclue par une perte de vitesse du NPD, une remontée importante du Bloc ainsi qu’un retour d’un gouvernement libéral minoritaire.
Depuis, Andrew Scheer a tenté de s’accrocher à son poste, mais il a dû démissionner la semaine dernière quand on a su qu ’il utilisait l’argent de son parti pour payer l’école privée à ses enfants.
Opposants du Parti conservateur, ne célébrez pas trop; ça serait difficile pour les bleus de trouver un nouveau chef moins charismatique qu’Andrew Scheer.