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Tout le monde peut avoir le trac.
Avoir peur d’échouer et d’avoir l’air fou devant le monde, c’est juste humain. Après tout, les personnes assez courageuses pour monter sur scène prennent inévitablement le risque de se planter et le trac, c’est de s’imaginer les pires scénarios possibles.
Pis, savez-vous quoi? C’correct. Quand tout se met à aller de travers, la meilleure chose à faire, c’est d’assumer son échec et de passer à l’appel suivant. Il y a cependant des échecs moins glorieux que d’autres. En compilant cette liste, j’ai laissé de côté les musiciens trop défoncés pour performer adéquatement et aussi la fois où Justin Bieber a vomi sur scène en pantalons de cuir. Il était malade, pauvre ti-pou.
Voici donc dix performances live extrêmement gênantes qui auraient toutes pu être évitées avec un peu plus de communication et d’empathie. Parce que c’est toujours plus drôle de voir des célébrités se planter quand c’est un peu de leur faute.
Ashlee Simpson – Clean, Saturday Night Live, 2004
C’est une pratique commune pour les artistes de faire du lip sync sur un plateau de télévision. C’est moins habituel pour les invités de Saturday Night Live, mais Ashlee Simpson en avait décidé ainsi à la dernière minute parce qu’elle éprouvait des problèmes avec sa voix. Il y aurait eu un malentendu avec la production et ils auraient joué la mauvaise chanson… en direct à la télé. MALAISE!
Ça explique l’erreur de timing au début de la chanson, mais peut-être pas la petite gigue de lutins irlandais tout de suite après, par exemple.
Chuck Berry & John Lennon – Memphis Tennessee, The Mike Douglas Show, 1972
Imaginez-vous avoir l’immense honneur d’interpréter une chanson avec l’un de vos artistes préférés à la télé. Vous traînez votre blonde avec vous pour partager votre bonheur sur le plateau et…. elle décide d’improviser des p’tits cris aigus d’art contemporain pendant que vous vivez VOTRE MOMENT. Belle chicane en perspective en revenant à la maison, hein?
Ce malaise digne de la plume de Martin Matte est l’un des événements les plus débattus sur le web. Certains disent que John a forcé Yoko à jouer avec Chuck Berry et lui, ce soir-là. D’autres disent que Yoko était tout simplement jalouse de l’attention donnée à son chum. En tout cas, ils ont visiblement trouvé un terrain d’entente, parce qu’ils sont restés ensemble jusqu’à la mort de Lennon, en 1980.
Dan Bigras & Étienne Cousineau – Bring Me to Life, Le Show du Refuge, 2018
Je m’en veux un peu d’avoir inclus cette chanson dans la liste. C’était plein de bonnes intentions au départ et, sur papier, Bring Me to Life avec un vieux chanteur rock et un soprano d’opéra avait quelque chose d’intriguant, non?
C’est juste que ça fonctionne vraiment pas. Ni l’un ni l’autre n’ont la voix nécessaire pour porter l’émotion de la chanson. Le volume de Cousineau est assourdissant et Dan rappe comme un gars qui fume des smokes depuis 30 ans.
Bon, c’était pour le show du Refuge. À cheval donné, Dan n’a probablement pas regardé la bride et je respecte ça. SAUF QUE…. il aurait peut-être dû? Il y a une discussion difficile qui n’a pas eu lieu.
Dexy’s Midnight Runners – Come On Eileen, endroit inconnu, année inconnue
Le chanteur du plus grand one hit wonder des années 80 n’a pas la voix la plus conventionnelle au monde. C’est un peu comme le Jägermeister : tout le monde est capable d’en prendre une shot, mais ça rend vite inconscient si on en consomme trop.
Ce n’est pas trop clair ce qui s’est passé ce soir-là, mais à partir de 0:42, ça commence à partir en couille et ça finit comme une soirée de karaoké un peu rough au Vieux St-Hub.
New Order – Blue Monday, Top of the Pops, 1983
L’émission britannique Top of the Pops est reconnue pour exiger que les artistes y performent un lip sync, ce qui a fait chier un grand nombre de groupes rock au fil des années.
Pourquoi? Entre autres parce que le groupe New Order avait insisté pour interpréter leur succès Blue Monday pour vrai en 1983 et voyez ce qui se passe sans soundman, dans un espace pas conçu pour la musique. Attention à vos oreilles!
Poison – Unskinny Bop, MTV Awards, 1991
Celui-là, c’est le fiasco le plus évitable de la liste. L’histoire non-officielle derrière cette légendaire performance ratée raconte que le guitariste de Poison C.C. Deville (avec les cheveux roses) était gelé raide sur la pinotte et qu’il n’avait aucune envie de jouer le nouveau hit du groupe Unskinny Bop.
Regardez-le gesticuler à l’arrière jusqu’à ce que le fil de sa guitare se débranche. Le pauvre Arsenio Hall fonce à la rescousse pour gérer le temps mort et le groupe enchaîne avec une Talk Dirty to Me un peu moins pire.
Deville et le chanteur du groupe Bret Michaels se seraient battus à l’arrière-scène AVANT et APRÈS la performance, précipitant le départ de Deville pour une carrière en solo. Vous me direz que Deville était complètement parti et vous aurez raison, mais il était très capable de jouer. Il n’en avait juste pas envie!
Queens of the Stone Age, Rock am Ring, 2001
Ça arrive aux meilleurs musiciens de juste avoir une journée off où rien ne fonctionne. Les amplis se mettent tout d’abord à déconner. Puis le micro du chanteur Mark Lanegan commence à faire des siennes. Découragé et déconcentré, le groupe entier se met juste à jouer tout croche à partir de là pendant quarante-deux interminables minutes. Mais non seulement il y aura survécu, tous les membres se sont aussi fait faire un tattoo pour commémorer leur pire performance à date.
Red Hot Chilli Peppers – Under the Bridge, Saturday Night Live, 1991
Celle-ci rentre dans la catégorie des performances droguées parce qu’à l’époque, John Frusciante avait un problème de dépendance à l’héroïne. Mais comme vous le verrez, il est très capable de jouer de son instrument. Il est juste en beau crisse d’avoir à le faire à la télévision nationale.
Essayez de ne pas serrer les dents en regardant le pauvre Anthony Kiedis essayer de tenir la mesure pendant que Frusciante improvise à l’arrière.
Take That – Smells Like Teen Spirit, Earl’s Court, 1995
Celle-ci est impardonnable. Vous pensiez que la Smells Like Teen Spirit de Miley Cyrus faisait dur? C’est de la petite bière comparée à celle du boys band britannique Take That.
Les gars n’ont pas le ton, le rythme ou les voix pour porter la chanson musicalement ou émotionnellement. La dynamique doux-bruyant-doux si importante au son de Nirvana est complètement aplatie. Aucun bris d’équipement ou conflit relationnel ici, les gars sonnent juste comme un band d’ados à leur troisième pratique dans le garage.
The Who – Won’t Get Fooled Again, Cow Palace, 1973
J’ai triché. Celle-là est drôle parce que le batteur du groupe Keith Moon tombe littéralement endormi pendant Won’t Get Fooled Again (aussi connu sous le nom de « la-toune-de-CSI ») parce qu’il est trop stone pour jouer. Heureusement le groupe avait prévu le coup et un remplaçant est venu finir la chanson pour lui!
J’ai inclus cette très gênante bourde pour une simple raison : Keith Moon n’était pas malheureux d’être déchiré. Du moins en 1973. C’était juste un énorme party animal.