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Il arbore une variation moderne de la coupe Longueuil, elle, un buzzcut à la Sinead O’Connor. Pierre est grand et posé, tandis que Leda est petite et expressive. Ensemble, ils forment le couple de photographes le plus hot du moment et certaines de leurs oeuvres seront mises en vente demain à l’encan Tremblements Silencieux, au profit d’Haïti.
C’est dans le cadre d’un cours de photo à la Cité collégiale d’Ottawa où Pierre enseignait qu’ils ont fait connaissance : “Leda détonnait des autres étudiants. Je me souviens qu’à l’époque, elle collaborait à des magazines underground et elle avait le tour de faire des photos qui suscitent la controverse.” Leur relation élève-professeur s’est rapidement métamorphosée en histoire d’amour. Après six ans de vie commune, ils ont décidé d’unir leur forces pour pouvoir passer plus de temps ensemble. Leda ayant un intérêt marqué pour la mode, ils ont assemblé un portfolio en faisant du «casting sauvage», c’est-à-dire en arrêtant les gens dans la rue et en les prenant en photo sans les maquiller ni les coiffer. Ils sont allés présenter ces clichés à des agents new-yorkais qui ne se sont pas fait prier pour leur dire que leur travail n’avait rien à voir avec la mode, qu’ils devraient plutôt aller cogner à la porte des musées.
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Sont-ils devenus amers de leur experience new-yorkaise ? “On a appris en une semaine à New York ce qui nous aurait pris 3 ans à Montréal. Ici, les gens sont tellement diplomates. On n’ose pas dire ce qu’on pense aux artistes.”
Issu du monde du photo-reportage et de la photographie corporative, Pierre n’a pas trouvé évidente la transition au monde de la mode : « La première fois que j’ai travaillé avec une styliste, ce qu’elle me disait était comme du chinois. J’étais habitué de représenter la réalité telle qu’elle est, et soudainement, je me suis rendu compte que la photo pouvait aussi servir à créer du rêve.»
Pierre est l’artisan de la lumière, Leda préfère l’aspect conceptuel.
Quand on leur demande quel serait leur projet de rêve, les yeux de Leda s’allument : «On aimerait un jour pouvoir devenir indépendants, ne plus avoir besoin de clients, et pouvoir simplement réaliser nos propres idées. Pour se le permettre, il faudrait devenir très riches. Mais avant tout ça, j’aimerais bien avoir une piscine!» rigole t-elle. Et durant une prise de vue, comment se partagent-ils les tâches ? “On s’échange la caméra. Mais comme Pierre a plus de 25 ans de métier, il est vraiment l’expert au niveau technique. À la fin, quand on compare nos photos, celles de Pierre sont parfaites tandis que les miennes sont souvent floues et mal cadrées !”
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