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Dans son processus, l’École Urbania a choisi de rencontrer les candidats et candidates à la mairie de Montréal en 2013. Voici le premier d’une série de textes sur le sujet.
Mélanie Joly est la première à passer en entrevue. Nous sommes vendredi, en pleine canicule, et voilà que l’École Urbania se réunit pour la rencontrer. Après un tour de table et la présentation d’un CV très bien garni pour cette femme de 34 ans, la ronde de questions commence.
Pour elle, Montréal a une identité créative, et c’est ce qu’il faut exploiter. Cela passe par une intégration du design partout. C’est pour cette raison que la Ville doit faire preuve de leadership et innover de ce côté: les autres suivront.
Notre vie politique ne va pas bien. C’est ce qui motive Mélanie Joly à se présenter: renouveler la ville en lui donnant un souffle de jeunesse. Elle pense qu’on doit changer les mentalités. Comment? Tout d’abord, la transparence est un critère nécessaire pour que les élus regagnent notre confiance. Mais la transparence, c’est tout un défi. Comment y parvenir? Selon elle, c’est en rendant les données de la ville disponibles pour que non seulement les dépenses soient publiques, mais aussi pour que ce qui se passe avec les fournisseurs le soit. Après, il s’agit de rendre les élus plus près de la population et d’améliorer la communication. Faut croire qu’on communique mal malgré l’ère de Facebook et des réseaux sociaux !
La question des structures est inévitable: qu’est-ce qu’on fait avec Montréal, les arrondissements et tout ? À son avis, il faut donner de la stabilité au système en place et permettre une meilleure coordination entre les personnes. N’oublions pas qu’on rapproche les élus de la population, donc on mise principalement sur les services de proximité en donnant du pouvoir aux arrondissements. Selon Mme Joly, il est primordial de penser au développement social, surtout en habitation, et de ne pas toujours penser au développement économique.
De l’avis de la candidate, il faut retenir les familles à Montréal – c’est ce qui donne une ville vivante, avec des jeunes et des moins jeunes! On les garde sur l’île en leur donnant l’accès à la propriété. Et des logements de trois chambres, il y en a trop peu à Montréal! Parlant de propriété, elle estime qu’il serait important d’améliorer le suivi concernant les logements sociaux; il revient à la Ville d’être plus stricte à ce sujet.
Et voilà que vient le temps des grands projets. Il faut donner de l’envergure à Montréal, grâce à un grand projet qui la rendra connue à l’international. L’aspirante mairesse nous mentionne que l’avenir étant dans le développement durable, améliorer nos transports en commun est essentiel. Elle a pour projet de développer une ligne rapide d’autobus qui réunira l’est et l’ouest de l’île de Montréal, où des autobus de deux ou trois wagons auront la rapidité du métro grâce à une voie réservée. Il s’agit d’un projet qui gagne en envergure quand elle y implique la créativité de la ville: chaque abribus, avec sa propre identité, sera créé par des artistes montréalais. (Et on n’y aura ni chaud, ni froid, puisqu’ils seront climatisés l’été et chauffés l’hiver.)
L’École Urbania remercie Mélanie Joly et son équipe d’être venus nous voir. Nous vous reviendrons la semaine prochaine avec le résumé de notre rencontre avec Louise Harel !
À bientôt,
L’école Urbania
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