Logo

Le Zoofest, suite et fin

Par
Judith Lussier
Publicité

Zoofest tire à sa fin et, en tant que festivalière satisfaite, mon seul regret est de ne pas avoir pu écrire tout ce qui m’était passé par la tête tout au long de cette mémorable fête de l’humour émergeant. J’y vais donc ici par mots clefs.

La vie festivalière

Vivre Zoofest comme une vraie festivalière en vacances te permet de voir un ensemble de spectacles (souvent trois par soirs) qui donnent un bon aperçu de la relève en humour. Il y a du bon, il y a du moins bons, mais au pire, avec la Zoopass, ça te dérange pas d’avoir perdu ton temps dans le spectacle des auteurs cuvée 2015.

La relève

Ok, le spectacle des auteurs cuvée 2015 (les finissants en écriture de l’École nationale de l’humour), c’était pas une grande réussite. Il y a quelque chose de très ingrat dans le fait de résumer une année de labeur dans un spectacle collectif ayant pour thème Éric Lapointe. Il était difficile de saisir à sa pleine mesure le talent de chacun des auteurs derrière les excellents comédiens qui interprétaient leurs textes.

Publicité

La tournée des humoristes cuvée 2015, le spectacle des finissants de l’ENH, avec une prémisse pourtant convenue (des humoristes survivent à un écrasement d’avion) était plus prometteuse. On y a découvert les futures stars de l’humour Québécois, et d’autres noms qui ne passeront malheureusement pas à l’histoire. Parmi les nouveaux à surveiller, Anas Hassouna, à qui Zoofest a donné une belle vitrine tout au long du festival par ses interventions sous le personnage d’Herby Monroe, Roman Frayssinet, qui présentait déjà son premier spectacle solo, Migraine, et Rosalie Vaillancourt, coup de cœur du festival, qu’on pourra bientôt voir à Vrak.tv.

JC Surette

Pour des raisons hors de mon contrôle, je n’ai pas pu vous parler de l’excellent spectacle de JC Surette, ICI JC. Mieux vaut tard que jamais. Si vous avez l’occasion d’aller voir ce sympathique acadien, ne la manquez pas. Sorte de Louis-José Houde au ralenti, JC Surette fait dans l’humour d’observation, mais de manière complètement laid back, comme il le dit lui-même. L’humoriste passe de longues minutes à s’attarder au sens des mots, à leur origine, à leur trouver une personnalité. Ça marche moins bien sur une scène en plain air où il faut crier, mais dans une petite salle intime comme l’Espace Zoofest (l’ancien ONF), c’est captivant.

Publicité

Le spot

Si tu t’adresses à la génération Watatatow, c’est sûr que tu vas les appâter avec un nom comme “Le Spot”. Installé durant l’avant dernière fin de semaine du Zoofest à l’angle de Président-Kennedy et Saint-Urbain, l’espace prometteur tombe un peu à plat. Trop grand pour le nombre restreint de marchands présents et de camions de bouffe (alors que rendus à cette étape dans le festival, l’habitude a été créée avec l’espace Bouffon sur Sainte-Catherine), le Spot n’avait pas grand chose à offrir, à part des ronds de feu plus ou moins pertinents en été. La scène centrale proposait des spectacles, ou, quand nous y sommes allés, de la musique de beach club trop forte. À peaufiner.

Ste-Catherine

La vie du Zoofest se passe pas mal à l’angle des rues Saint-Laurent et Sainte-Catherine est, et la bonne nouvelle est que ce bout de quartier est vraiment en train de s’améliorer. Il fallait voir les invités français du Zoofest avoir beaucoup trop de fun à l’espace Bouffons (officiellement dans le giron de Juste pour Rire). La découverte de l’année : le théâtre Ste-Catherine, pas nouveau, mais récemment réhabilité et utilisé surtout par les anglo-montréalais. Très jolie salle de spectacle avec un bon café.

Publicité

Méga Master-Pass

Les fans d’humour ne se limitent pas à la relève. À quand la méga master-pass qui vous permet d’accéder à des shows des trois festivals, Zoofest, Juste pour rire et Just for laughs?

Critiquer

Je ne suis pas une journaliste culturelle. Je suis juste une grande fan d’humour qui suit ça d’un peu plus près que d’autres choses, comme le curling par exemple. Après deux semaines de couverture festivalière, j’ai beaucoup d’admiration pour mes collègues du culturel. Parce qu’après avoir dit que le spectacle est très très très très bon, il n’y a pas grand chose à ajouter. Au pire, tu avances quelques critiques constructives et là, tu fais de la peine aux gens. Mes excuses à tous ceux que j’ai pu blesser. Sauf Gilbert Rozon.