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Le transport en commun gratis, ça marche
J’ai une grande nouvelle à vous annoncer: c’est la fin de ces récaps hebdomadaires d’actualité.
Cette aventure qui a commencé il y a plus de deux ans (je parlais de Guy Ouellette à l’époque!!) se termine cette semaine avec cette chronique.
La raison? Je pars vivre au Pays-Bas pour me concentrer sur ma vraie passion, les sabots de bois.
Ben non, c’est juste que tout bonne chose a une fin, et l’heure est maintenant venue de passer à autre chose.
De toute façon, je vais continuer à écrire des niaiseries sur URBANIA, juste… d’autres niaiseries.
Il fait beau dans le métro (quand c’est gratuit)
L’an dernier, les étudiants de l’Université Laval (mon alma mater!) ont voté en faveur du laissez-passer universitaire, le LPU, qui en échange d’un frais additionnel de 120$ par session, offre à tous les étudiants de l’Université Laval un accès illimité aux services de transport en commun de Québec et Lévis.
Le référendum était extrêmement serré: seuls 54% des membres se sont prononcé en faveur du LPU. Le camp du NON justifiait sa position par le fait que les étudiants plus éloignés ne bénéficieraient pas du service. qu’ils devraient payer pour tout le monde même s’ils prennent leur voiture.
Un an plus tard, qu’en est-il?
Bref, quand c’est gratis, le monde prend le bus.
C’est un immense succès. L’achalandange étudiant dans le réseau de la capitale a augmenté de 16%. 86% des étudiants se sont procuré le LPU, et 94% d’entre eux l’ont utilisé au moins une fois. L’Université a vu le nombre de vignettes de stationnement achetées par les étudiants diminuer de 21% et le traffic dans le coin a diminué aux heures de pointes. Mieux encore, la fréquentation de LA bus (à Québec, on fait comme les Québécois) continue d’augmenter.
Bref, quand c’est gratis, le monde prend le bus.
Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce que ce débat ressemble à celui qui se tient dans la société en général. Plusieurs croient qu’une des solutions pour réduire l’utilisation de la voiture serait de rendre le transport en commun gratuit pour tous.
On pense que l’achalandage augmenterait, ce qui pousserait les gouvernements à améliorer l’offre.
Mais les détracteurs, eux, disent qu’ils n’ont pas à payer pour un service qu’ils n’utiliseront pas.
À ça, je réponds 3 choses:
1) T’as juste à l’utiliser.
2) Mes taxes paient pour la route qui mène au Dix30 même si je n’y vais jamais.
3) Quand c’est gratuit, même ceux qui disent qu’ils ne prendraient jamais le transport en commun se mettent à prendre le transport en commun.
Anyway, bravo Québec! Pour une fois qu’on parle de vous positivement!
Le gouvernement met fin au cours d’Éthique et culture religieuse
Je sais que j’ai l’air d’un dinosaure, mais dans mon temps, ils nous enseignaient la religion catholique à l’école.
Ben, c’est vite dit. Ils nous disaient plutôt: « Jésus a dit de pas faire de peine aux gens, maintenant, dessine une fois que quelqu’un t’as fait de la peine dans ton cahier bleu avec des poissons».
Mettons que c’est pas ça qui m’a empêché de ressortir de mon parcours scolaire athée.
Je sais que j’ai l’air d’un dinosaure, mais dans mon temps, ils nous enseignaient la religion catholique à l’école.
Anéwé, ce cours-là a été remplacé par le cours d’Éthique et culture religieuse, un cours qui se penchait sur les questions éthiques en plus de présenter les diverses religions dans un but de vivre-ensemble.
C’est aussi mon cours préféré parce qu’il fait faire de l’urticaire à Mathieu Bock-Côté depuis des années.
Le ministre de l’Éducation a annoncé en fin de semaine dernière une consultation pour remplacer le cours. On veut surtout évacuer l’aspect religieux.
La démarche a suscité une certaine grogne, parce que la consultation se fait extrêmement rapidement, et sans que les professeurs concernés n’aient été consultés à l’avance. En quelques semaines, la consultation sera terminée.
Ça sent la conclusion écrite d’avance.
Ce que je trouve également intéressant dans ce débat, c’est que deux visions du vivre-ensemble s’affrontent.
D’un côté, les partisans du cours tel qu’il est croient que la meilleure façon de préserver l’harmonie est en connaissant l’autre. Si on comprend la religion de chacun, on risque de mieux se comprendre et d’éviter les frictions.
La vision du gouvernement, elle, est davantage celle de la laïcité pure: si tout le monde garde sa religion chez eux, y’en aura pas de problème. On commencera pas à rentrer des religions dans la tête des enfants (même si tout le monde se fait baptiser de force avant même d’être capable de tenir sa tête soi-même).
Une chose est sûre, ça va faire de la chicane. Le ministre de l’Éducation risque d’avoir pas mal d’affaires à dessiner dans son cahier bleu à poissons.
YouTube rémunère les climatosceptiques
Internet a changé la façon dont les débats de société se conduisent, pour le meilleur et pour le pire (mettons, 2% pour le meilleur et 98% pour le pire).
Les exemples sont nombreux, mais parlons cette semaine de YouTube et des changements climatiques.
L’ONG américaine Avaaz a publié un rapport cette semaine dont les résultats sont assez décourageants.
TVA n’est pas OBLIGÉE de diffuser une émission qui dit que des bas dans des sandales c’est beau parce que certaines personnes croient ça.
Ils ont fait une expérience simple: ils ont cherché des vidéos en utilisant les termes « réchauffement climatique », « changement climatique » et « manipulation du climat », puis ils ont regardé ce que Youtube suggérait à la suite.
Bon, évidemment, « manipulation du climat » c’est un peu plus biaisé, alors 21% des vidéos proposés étaient climato-sceptiques.
Mais même pour des termes neutres comme « changement climatique », on approchait du 10% de suggestions de vidéos climato-sceptiques.
Pire encore, plusieurs de ces vidéos (aux millions de vues) présentaient de la publicité, ce qui signifie que YouTube PAIE les créateurs de ces vidéos.
Google se défend en disant avoir fait des efforts pour combattre la désinformation, mais qu’ils ne veulent pas limiter la liberté d’expression.
L’affaire, c’est qu’on ne parle pas de liberté d’expression, ici. Vous êtes une entreprise privée, ce qui vous donne entièrement le droit de diffuser le contenu qui vous plaît sur votre plateforme. TVA n’est pas OBLIGÉE de diffuser une émission qui dit que des bas dans des sandales c’est beau parce que certaines personnes croient ça.
Me semble que quand on parle d’opinions erronées qui pourraient mener LITTÉRALEMENT à la perte de l’humanité, ça serait ben le minimum de ne pas verser d’argent au monde qui diffusent ces idées, non?
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