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Le sport organisé, une école de la vie

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URBANIA et Va donc jouer s’unissent pour vous inciter à renouer avec le sport organisé.

Le sport a toujours fait partie de ma vie. Alors que certains sportifs grandissent en rêvant de gagner Wimbledon, le championnat du monde de leur sport, le Super Bowl, la série mondiale ou une médaille olympique, je désirais pour ma part soulever la coupe Stanley.

Même si je n’ai pas encore réussi à réaliser ce rêve au moment d’écrire ce texte – il ne faut jamais dire jamais! –, il n’en demeure pas moins que mon parcours dans le sport organisé m’a apporté et m’apporte encore beaucoup.

Le début d’une longue histoire d’amour

J’ai eu la piqûre pour le hockey en jouant comme gardien de but sur des patinoires extérieures. N’ayant pas d’équipement, je ne faisais que me dresser devant les tirs des autres joueurs. Bon, je parais tough, mais on faisait attention au petit garçon de 12 ans que j’étais. C’est finalement après l’une de ces joutes que je suis rentré à la maison avec mes 45 ecchymoses et que j’ai annoncé à ma mère : « Maman, je veux jouer au hockey, mais pour de vrai! »

Se payer un stock complet de gardien de but à coup de demi-cenne, ça en fait de la circulaire!

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Après de fortes négociations, le deal a été qu’elle me paierait la saison, mais que puisque je voulais être gardien de but et que l’équipement coûtait cher, je devais me l’acheter. C’est donc à 13 ans que j’ai commencé à travailler comme « encarteur ». Non, je n’allais pas livrer des circulaires à vélo chez les gens, je les mettais plutôt dans des sacs. Je n’étais pas payé à l’heure mais en fonction de ma production, quelque chose comme 0,5 cent l’exemplaire. Se payer un stock complet de gardien de but à coup de demi-cenne, ça en fait de la circulaire!

Motivé et porté par la détermination pendant deux étés, j’ai pu enfin m’inscrire à ma première ligue de hockey organisé à 15 ans. Je mesurais moins de 5 pieds, et face aux lancers de gars de 17 ans qui faisaient autour de 6 pieds et 200 livres, j’accordais en moyenne 6 buts par match. Pas le début espéré pour se rendre dans la LNH…

Le Saint-Graal au fin fond du Québec

À ma troisième saison midget, ma dernière dans le hockey mineur, les astres se sont finalement alignés pour moi. Nous avions une formation très potable pour le calibre, et j’ai même eu la chance de pouvoir évoluer avec mon petit frère.

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C’est aussi cette année-là que j’ai découvert l’importance d’avoir de bons coachs qui croient en leurs jeunes et qui désirent les voir progresser malgré leur potentiel limité (on va être honnête ici). Même si nous jouions dans le plus bas niveau, ils ne se contentaient pas de simplement nous laisser jouer comme on voulait ni de « rouler leur banc » juste pour s’assurer que tout le monde avait son temps de jeu.

Non.

Pendant nos entraînements, au lieu de n’organiser constamment que des petits matchs intra-équipe, on nous montrait un système de jeu à appliquer lors des parties. Rien de super compliqué, mais juste assez pour que nous quittions les séances avec le sentiment d’avoir appris quelque chose. De mon côté, comme j’étais gardien, « l’entraîneur-chef » avait une fois invité un ami qui avait déjà gardé les buts dans son jeune temps pour me donner quelques conseils. Encore une fois, rien de compliqué, seulement des trucs pour apprendre un peu. Ils n’étaient pas payés pour faire tous ces efforts. C’étaient des bénévoles transportés par la passion. Et tout cela a fini par payer.

J’ai grandi avec l’idée que j’allais un jour remporter le plus prestigieux trophée du hockey. La bannière que j’ai pu soulever, avec mon frère à mes côtés en plus, a certainement été pour moi la coupe Stanley dont j’ai toujours rêvé.

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Pendant l’année, les entraîneurs pouvaient inscrire leurs équipes dans différents tournois de la province, et les nôtres n’ont pas fait exception : ils nous ont déniché un tournoi… à La Guadeloupe. On est loin de Québec et Montréal… Pas mal moins exotique aussi que le pays du même nom. Le genre de village où l’aréna utilise encore une Zamboni au charbon et qui a un système de chauffage tellement mauvais que les murs sont couverts de glace!

Malgré tout, cet environnement hors du commun nous a souri puisque nous avons eu un tournoi sans fautes, remportant les grands honneurs au compte de 2-1 sous les applaudissements de nos parents cachés sous huit couches de vêtements.

J’ai grandi avec l’idée que j’allais un jour remporter le plus prestigieux trophée du hockey. La bannière que j’ai pu soulever, avec mon frère à mes côtés en plus, a certainement été pour moi la coupe Stanley dont j’ai toujours rêvé.

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Avec le recul, je remarque à quel point mes années dans le hockey organisé, cette dernière en particulier, ont été importantes pour moi. Et les exemples sont nombreux.

D’abord, en participant à des tournois et à des matchs importants, j’ai dû apprendre à faire face à de l’adversité ainsi qu’à gérer mes émotions et mon stress. Aujourd’hui, qui se rappelle ses angoisses avant une présentation orale? Eh bien, je peux vous assurer que je réussissais pour ma part à canaliser ce stress pour en faire quelque chose de bien. Comme quoi, grâce au hockey, je suis devenu excellent sous pression, partout (#brag).

Je ne crois pas que je pourrais m’en sortir aussi bien au quotidien et aimer cela si je n’avais pas acquis tout ce bagage durant ces années de sport organisé.

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En plus de ma gestion des émotions, mon leadership et mon esprit d’équipe me viennent aussi de mon expérience dans les arénas. Au moment d’écrire ces lignes, je travaille en communication et en marketing. Je gère des équipes et des délais serrés – les commandes sont toujours pour la veille! Je ne crois pas que je pourrais m’en sortir aussi bien au quotidien et aimer cela si je n’avais pas acquis tout ce bagage durant ces années de sport organisé.

Je n’ai pas eu la chance de me lancer encore, mais dans un futur proche, je deviendrai sans aucun doute coach d’une équipe de jeunes afin de leur insuffler la même passion et les valeurs qu’on m’a transmises.

***

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