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Mon but, chez Urbania, n’est pas de faire de beaux grands textes. Non, je raconte des histoires et je fais rire. Je fais dans l’anecdote simple qui te fait sourire en mangeant ton yogourt grec sur ton heure de lunch.
Aujourd’hui, exceptionnellement, j’ai envie de me prendre pour un wannabe philosophe 2.0 et de m’exprimer. De m’exprimer comme un vieux jeune qui se pose des questions sur les gens qui se chatouillent mutuellement le sexe en cherchant l’amour instantané.
Depuis quelques temps, je remarque que j’ai beaucoup d’ami(e)s qui sont des nomades de la couchette. Personnellement, j’ai ABSOLUMENT rien contre ça. J’ai déjà galéré. Et si un jour je retombe célibataire, je vais sûrement galérer de nouveau. Chaque individu est responsable de ses bobettes et est libre de les laisser tomber sur le bord du lit de la personne de son choix.
Pis le sexe, quand c’est bien fait, c’est foutrement plaisant!
Là où j’ai un malaise, c’est avec les abonnés du fast food sex, celui qui te bourre faussement. Celui que tu veux pour combler un vide.
Ce «coucou» à trois heures du matin, envoyé par texto, à la fermeture des bars.
On va se dire la vérité. L’autre individu n’a pas trouvé quelqu’un de mieux que toi ce soir et a donc décidé de te texter. Triste, mais vrai.
Ça va se terminer par une baise moyenne aux haleines de Stinger pis un matin malaisant avec des : «On se rappelle bientôt»
Tinder, le Kijiji du zizi où on parcourt l’inventaire de notre réseau à savoir si on peut avoir une date avec quelqu’un de notre goût. Le catalogue de la superficialité. Tu es belle, tu es beau, tu peux te mettre. D’un revers du doigt, on balaie le contact humain. La game du charme et de la séduction est remplacée par des emoticons et des photos de totons.
On n’est pas sur Tinder pour faire des rencontres spirituelles et jaser politique et c’est correct car ce n’est pas le but de cette application… Et le sexe, quand c’est bien fait, c’est foutrement plaisant!
Certaines personnes sont rendues-là dans leur vie. Coucher pour coucher, ça fait du bien physiquement et mentalement. On ne veut pas s’embarquer dans rien de trop sérieux, je comprends très bien les nomades de la couchette.
N’avoir rien de compliqué, se combler et ne pas être en couple. C’est génial si on est bien avec ça.
Là où c’est triste… C’est quand des gens se font croire qu’ils/qu’elles sont des nomades de couchettes, mais qu’à vrai dire, ils sont des abonnées du fast food sex.
Elle,
La cendrillon qui sent le Jameson cherche inconsciemment l’amour en s’écartant. Elle rêvasse du prince charmant qui va courailler toute la ville pour y mettre la godasse sur le bon pied… Et ça finit par un gars pacté qui va lui payer une poutine à Belle Pro avant d’aller la zigner.
À chaque fois, elle va s’écarter. Pas pour baiser, mais pour dormir en cuillère et obtenir un peu de chaleur humaine.
Elle dit qu’elle s’en fout, qu’elle trippe et qu’elle est une femme libérée… (Yeah right)
Chaque fois, elle se dit que : «C’est peut être lui»
Le bon. Pas nécessairement le père de ses enfants, mais qu’avec lui, elle va peut être faire un bout de chemin. Qui sait? Ça peut fonctionner! Au pire, elle se sera amusée.
Lui,
Le gars pacté qui paye la poutine, malheureusement fait la même chose que la fille qui veut dormir en cuillère. Lui, il saute des filles comme des numéros et montre les photos de profil des plus belles à ses chums de gars. Qui eux, trouvent qu’elles se ressemblent toutes… Qu’elles sont identiques à son ex… L’ex qui est partie il y a six mois.
Depuis ce temps-là, le gars pacté qui paye des poutines pense qu’il est un nomade de la couchette, mais ignore qu’il est de la clique du fast food sex.
Finalement, il dit au revoir à la cendrillon qui sent le Jameson.
Elle a deux/trois défauts qu’il n’aime pas et il ne veut pas se casser la tête avec ça…
Il en trouvera une autre.
Il ne se plaint pas, il jette, il se reconnecte et il recommence…
Les rôles de cette histoire peuvent être facilement inversés. Je connais des filles qui font la même chose que le gars qui paye des poutines!
Le sexe est utilisé pour plusieurs raisons, mais surtout pour les mauvaises, par les temps qui courent.
Les nomades le font pour le plaisir et sont conscients. Les fast food sex, pour combler un vide en pensant être conscients de…
L’indice boursier du « Je t’aime » est en chute libre au détriment d’une liberté sexuelle qui cache un gros gouffre affectif. Ironique, n’est-ce pas? On baise en espérant qu’un « Je t’aime » se développe et on ne baise presque plus pour démontrer le « Je t’aime ».
Qui est le coupable? Elle? Lui? Nous? Le porno? L’hypersexualisation? Hollywood? Le temps? Notre époque? L’évolution?
Aucune idée, je n’ai pas la prétention de savoir comment régler ça.
La seule chose que je sais, c’est qu’on devrait redonner quelques lettres de noblesse au sexe.
Parce que le sexe, quand c’est bien fait, c’est foutrement plaisant!
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