Le Saint-Laurent a des choses captivantes… et mystérieuses à raconter

Parmi les métiers les plus inusités, chasseur d’épaves arrive pas mal dans les premières positions.

Oui, il y a réellement un humain qui fait ça dans la vie. Il s’appelle Samuel Côté, il est originaire de Rimouski et il occupe certaines de ses journées à arpenter les fonds du Saint-Laurent à la recherche de ses trésors cachés.

On a rencontré Samuel à l’occasion de la sortie de sa nouvelle série, Les sombres secrets du Saint-Laurent, diffusée sur Historia à partir du vendredi 13 novembre. Mystérieux naufrages, drames de guerre, marins en perdition, l’enquêteur maritime plonge dans le fleuve pour en révéler les secrets les mieux gardés.

Chasseurs d’épaves était plus axée sur la plongée et les épaves. Tandis que cette fois-ci, avec Les sombres secrets du Saint-Laurent, je veux plutôt faire découvrir des récits sombres, insoupçonnés, percutants de l’histoire du fleuve. Et ça, ce sont des choses qui fascinent les gens de tous les âges.

Selon moi, c’est vraiment une série d’intérêt public. Oui c’est historique, mais ça va faire réfléchir. Je trouve ça le fun, parce que je mets davantage de l’avant l’historien que le chasseur d’épaves. Je parle d’obus cachés dans le fleuve depuis la 2e Guerre mondiale, de crimes mystérieux, d’enjeux environnementaux, etc. Donc on dépasse la “simple” recherche d’épaves et on traite de sujets plus larges, dont le point de départ est le fleuve.

Tout ce qui entoure le 2e épisode de la série, c’est complètement fascinant. Je ne veux pas vendre de punch, mais on y parle d’une série de meurtres assez mystérieux et sordides. Un des intervenants dans l’épisode, M. Nadeau, m’a raconté qu’à une certaine époque, dans le Port de Québec, il y avait des marins qui se faisaient kidnapper et vendre à d’autres équipages. Donc il y a tout un monde souterrain et insoupçonné qui teinte l’histoire du Port de Québec et peu de gens le savent.

Il faudrait que tu sois très, très patiente, créative et curieuse. Il ne faut pas avoir peur de faire de longues recherches. ll faut aussi être ambitieux, audacieux. Tu sais, je suis un des seuls au Canada qui vit de ce métier-là, ou presque. C’est un métier vraiment unique et très niché. Grâce à la télé, je peux continuer de le développer.

Il faut aussi se fixer des objectifs et les poursuivre, coûte que coûte. Par exemple moi, je rêve de trouver l’épave d’un avion. Le Saint-Laurent en cache plusieurs, tant civil que militaire. J’aimerais aussi trouver des épaves vierges, jamais visitées par qui que ce soit, situées à de très grandes profondeurs, avec un robot sous-marin.

Surprenant, insoupçonné et méconnu. Il y a tellement de richesse historique qui repose au fond de notre fleuve. Ça a été notre artère principale pendant longtemps. Plusieurs régions sont nées grâce au Saint-Laurent. Des pans de son histoire sont connus, mais il reste tellement à découvrir.

Que c’est probablement l’une des voies navigables les plus dangereuses au monde, à cause de ses courants forts, ses marées de plusieurs mètres, la glace en hiver et des hauts fonds. Donc si c’est dangereux d’y naviguer, imagine de l’explorer!

C’est beau de vouloir raconter l’histoire du Saint-Laurent, mais il faut être prêt à prendre des risques. J’essaie de lui soutirer ses secrets, mais il faut que je l’apprivoise, parce qu’il ne se laisse pas dompter facilement.

La série Les sombres secrets du Saint-Laurent est diffusée dès le vendredi 13 novembre à 22h sur Historia.