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Les 5 choses que j’haïs de l’Halloween

Par
Nadine Mathurin
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Le Registre, c’est la version web des top-10 qu’on trouve depuis 2003 dans les pages de la fin du magazine. Aujourd’hui, Nadine nous parle d’Halloween.

Plus les années passent, plus mon intérêt envers l’Halloween fond comme un suçon mauve cheap qui goûte tout sauf le raisin. Voici donc mon Top 5 des choses que j’haïs de l’Halloween.

  1. La cueillette de bonbons

J’avoue, c’est difficile être contre ça. C’est parce qu’on parle de nananes gratuits, là. J’étais toujours très excitée de passer de maisons en maisons pour récolter des bonbons qui allaient me tougher jusqu’à Pâques. Mais même à 8 ans, y avait des affaires qui me gossaient. Pas parce que t’es jeune que t’es inconscient:

Le monsieur qui te fait monter jusqu’au 3e étage. C’EST PARCE QUE TU ME RALENTIS DANS MA RUN, MONSIEUR. Mais j’étais polie, pis souvent je les montais, les marches. La plupart du temps, je m’apercevais que l’effort était trop élevé pour la récompense.

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« 57 marches pour une tire à 3 cents? J’viens-tu de faire des cernes de sueur à mon costume de tigre pour une tire qui goûte plus l’ammoniaque que la mélasse, moi-là?! »

Conseil : Si t’habites en haut d’un quintuplex, la moindre des choses, c’est de transformer une partie de tes économies de loyer en budget Halloween parce que ça me prend juste une couple de mini-Caramilk pis un Rocket pour oublier que tu m’as tellement fait grimper que je mérite un bumper-sticker « This costume de tigre climbed Mt. Washington ». Merci.

  1. Les demandes spéciales

Y avait toujours une bonne femme qui te menaçait de te donner un bonbon SEULEMENT si tu lui chantais une chanson.

« J’ai pas eu le mémo qu’il fallait faire partie de l’harmonie de l’école pour passer l’Halloween, madame. » « Une chorégraphie avec ça? » « J’suis même pas déguisée en chanteuse, madame. Un tigre, ça chante pas. »

Comme si tous les enfants avaient envie de showbusiness. Comme si tous les enfants étaient à l’aise de chanter devant des inconnus. Comme si un quart de Kit-Kat méritait que je m’époumonne à fausser sur un balcon.

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Souvent dans ces cas-là, je prenais une grande respiration, je ramassais toute la dignité qui me restait à travers mon maquillage orange tigré coulé, je me retournais pis j’implorais mon père qu’il dise à la madame de me donner le chocolat pareil. Ça marchait.

  1. Donner des bonbons

Le 31 octobre, tu fais toujours face à un choix: soit tu vis en ermite les lumières fermées sans faire de bruit en retenant ton souffle le temps que ça passe, soit tu te plantes trois heures de temps en-dessous d’une couverte pour donner des bonbons le temps que ça passe.

La plupart du temps, tu vas voir des enfants polis qui te répondent gentiment quand tu leur demandes quel est leur déguisement. D’autres fois, tu vas pas comprendre pourquoi une petite fille te juge parce que tu n’as pas deviné sur le champ son costume de la Reine des Neiges. Pis ça a l’air que répondre « Parce qu’elle existait pas dans mon temps la Reine des Neiges » n’est pas une excuse valable pour une fillette dont la vie tourne autour de la Reine des Neiges. Renchérir avec : « De toute façon elle a copié son style à Cendrillon. » pourrait te lancer dans une tirade haineuse d’une petite fille qui connait mieux son Disney que toi PIS CROIS-MOI QUE TU VEUX PAS T’OBSTINER SUR DES PRINCESSES AVEC UNE ENFANT. TU VAS PERDRE. J’ai une nièce, je sais de quoi je parle, VA PAS LÀ.

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Et quelques fois, tu vas voir arriver une grande échalotte de gars avec une perruque verte en guise de déguisement qui va te demander des bonbons.

– T’as quel âge pour passer l’Halloween?

– Juste 16.

– Juste 16… t’as quand même l’âge de t’en acheter, des bonbons.

– C’mon m’dameeeuuuh…

– Ok. M’a t’en donner. Mais va falloir que tu me chantes une chanson.

  1. Les films d’horreur

Quand je pense à des films d’horreur, je pense souvent à mon amie Gabette qui tripe, littéralement, sur ce type de films. Non seulement je la trouve courageuse parce que moi je suis vraiment moumoune, mais j’ai de la misère à comprendre ce qui l’attire tant que ça à checker du monde se faire courir après par un meurtrier masqué avec une hache. En plus, comment ça se fait que l’équation ci-dessous puisse être possible?

Fille qui court < Meurtrier qui marche

Je suis reconnue pour marcher vite, je vous jure. Mais y a des esties de limites. Pis t’essayeras de marcher 6 km/h avec une chainsaw qui roule dans les mains sans ralentir ton pas!? Avec un masque qui s’embue à chaque fois que t’expires!? Avec une robe/cape noire trop longue dans laquelle tu t’enfarges aux trois pas!?

Yeah, c’est ça, right.

…Ben j’suis pissou pis j’ai peur pareil.

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  1. L’Halloween vs ma fête

Bon, ok. Je dois l’avouer: j’aime surtout pas l’Halloween parce que ça rentre toujours en compétition avec… le party de mon anniversaire.

J’ai souvent été déçue parce que c’est à ce moment de l’année que je m’aperçois que j’ai des copines qui préfèrent aller cruiser déguisées en pas-assez-de-tissu que de venir rire pis boire de la bière en ma compagnie. Elles n’ont pas l’excuse « C’est Noël, j’suis dans ma famille. » ou « Je vais toujours à New York la fin de semaine de Pâques.” Nonon: leur excuse c’est de vouloir se mettre en craque une fois cette année-là.

Au pire, montre-la plus souvent, ta craque, si tu veux tant que ça. Je suis même prête à la voir à mon party de fête, ta craque, pour que tout le monde soit content. C’est sûr que ça pourrait faire bizarre, une fille déguisée en Tinky-Winky-Sexy au milieu d’un party où tout le monde est en jeans pis boit des pintes, mais si tu y tiens, fille: on te jugera pas (trop).

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De toute façon, si tu cours les partys costumés, ta craque pourra jamais compétitionner avec un gars meilleur que toi pour porter des talons hauts. Ça, c’est sans équivoque. Parce que l’équation ci-dessous est toujours vraie. ?

Un gars en talons = centre de l’attention des partys costumés

Pis moi j’haïs les partys costumés, parce que j’en ai pas de craque pis je ne suis pas capable de marcher avec ça, des talons hauts.

Crédit photo: Robyn Lee