.png)
Bien avant les Buzzfeed et autres, dans les fameuses Pages de la fin du magazine, Urbania inventait le concept de “liste”. C’est avec joie que nous déployons dorénavant cette expertise sur le web, montrant du même coup que l’original reste, toujours, supérieur. Aujourd’hui, pour te faire apprécier ton été, Le Moes te présente 10 choses de l’hiver dont tu ne t’ennuies pas.
Attends là. De quel droit, te dis-tu, ce vulgaire blogueur vient me faire chier en me parlant de l’hiver pendant que je suis en vacances, en plein mois d’août, à 30 degrés Celsius, verre de vino à la main, me faisant bronzer les tatouages ? Du calme, ce n’est pas vraiment mon but. C’est plutôt le contraire.
Je ne crois pas t’apprendre quelque chose en te disant que le monde est chialeux. Pas plus tard que cette semaine, ça n’aura pris que 2 jours de pluie et de température plus fraîche pour que le bon peuple soit offusqué, voire en tabarnak. Même si ça faisait 3 semaines qu’il fait beau et que la température atteint les 25-30 degrés, ça prend juste 2 fucking jours et on retombe dans le chialage compulsif. La plèbe voit uniquement le mauvais et oublie le bon. Comme ton ex, l’osti d’folle (mais folle dans’ couchette aussi) qui oublie tout le bon souper que tu lui as préparé, la belle carte que tu lui as écrite, et qui t’a pété une sainte crise parce que t’as oublié de baisser ton siège de toilette plus tard. Bin le monde est de même avec l’été.
Et pourtant, c’était la même gang qui planifiait de déménager à Bora Bora aux deux jours parce que « CALISSE J’SUIS TANNÉ DE L’HIVER » et « J’AI TELLEMENT HÂTE À L’ÉTÉ ». Maintenant l’été, bin c’est pas assez. Hey, dans notre coin de pays, y’a trois saisons : 6 mois d’hiver, 1 mois et demi d’été et le reste est un genre de diarrhée de Mère Nature. Donc, quand l’été passe, peux-tu simplement l’apprécier ? Comme si tu passais une nuit avec Olivia Wilde : ta yeule pis bourre-toi la face pendant tu peux.
+++++++
-
Déneiger/Réchauffer ton char
À moins d’avoir un SUV de l’année full-equip, l’hiver, c’est rough sur un char. Comme moi, t’as probablement pas le luxe du démarreur à distance, fak tu dois te sortir le cul de Québécois pas matinal dehors pour le partir. Nu-pieds dans tes bottes, vieux jogging/pyjama troué (où le vent passe pour remonter jusqu’à ton « Mr.Freeze »), manteau à moitié attaché et face bougonneuse, tu t’aventures à travers les bancs de neige et la slush. Si en plus il n’est pas tombé de verglas et que tu dois turbo gratter un pouce de glace à plein régime… pour faire le constat que t’es essoufflé et par conséquent, crissement pas en forme. Il se peut même que ta bagnole ait plusieurs années et que la chaufferette ne dégage pas de chaleur tant que tu ne roules pas avec ta voiture et que le moteur soit bien en marche. As-tu maîtrisé l’art de conduire par le petit carré de 2 pouces par 2 pouces au bas du pare-brise ?
-
Les gyms bondés
Ceux qui fréquentent les gyms savent bien que l’hiver est la période où l’achalandage est le plus élevé. Parce que personne de normal (à part ton amie crinquée qui fait des marathons) court dehors à moins 10, toutes les machines de cardio sont toujours prises l’hiver. Sans compter qu’en janvier, t’as la classique personne-de-bonnes-intentions-qui-se-prend-en-main-ou-qui-a-reçu-un-abonnement-au-gym-à-Noël. Ce qui fait que lorsque tu vas faire ton tour à ton heure habituelle, y’a plus de monde squeezé dans une même place que si Metallica jouait dans un McDo. Finalement, l’hiver c’est là que le monde passe leurs blues; ou ils y vont parce qu’ils veulent une shape pour leur semaine dans le sud ou pour leur été. L’été, y’a pas un chat dans les gyms : soit t’as atteint ton but, sois tu t’en calisses rendu là.
-
S’habiller/se déshabiller dans les transports en commun
C’est ce phénomène qui arrive quand il fait très froid. Tu t’emmitoufles de 20 couches de linge, tuques, foulards, gants, gros manteaux puffy. T’attends le bus au froid. Il arrive, tu entres et à l’intérieur c’est chaud, donc tu enlèves tes couches. Là, t’arrives près de ton arrêt, tu dois remettre tes 20 couches avant de sortir dehors où c’est littéralement Moscou. Tu vas te chercher un café sur le coin de la rue, même affaire. Tu feras pas 10 minutes de ligne en suant pour le simple principe de ne pas te dévêtir. Ok oui, c’est pas la PIRE affaire au monde. Sauf qu’en ce moment, apprécie le fait que t’es en t-shirt pis en gougounes partout.
-
Rentrer en quelque part avec la morve au nez
Pour continuer dans le même thème, l’hiver ça ouvre les écluses à morve. Dehors en marchant, c’est quand même acceptable de renifler aux 15 secondes pour empêcher cette goutte verdâtre de descendre le long de ton visage. Sauf que quand tu rentres en dedans, c’pas très chic comme mélodie. Pis si en plus tu t’en vas rejoindre ta date dans un pub, t’as pas ce sentiment d’être Bradley Cooper quand t’arrives. Hey, dérange pas j’me mouche ? *FRRRRRRRRRRPPPPPTTTTTTTTTTTFFTFFTTFTFFPPPP*
-
Le bill d’Hydro hivernal
Esti. Que ton logement soit un taudis vétuste dont l’isolation a été faite avec de la paille ou simplement parce que les occupants sont des gens très frileux, ton bill de décembre-janvier-février te fait toujours faire le saut. Donner autant d’argent à un service aussi essentiel que l’électricité, ça te fend le cœur en deux. On se dit tous qu’on va maintenir la chaleur au plus bas cette année, mais ça n’arrive jamais. Puis en grognant contre ton bill, tu remarques une poubelle de métal dans la rue et tu jongles avec l’idée de brûler ta table de cuisine pour économiser. Fais-le pas, en passant.
-
Le sexe opposé et le trop de vêtements
Marcher dans la rue, dans les quartiers commerçants ou encore dans les parcs, ça n’a pas la même signification l’hiver que l’été. La fille/le gars que tu croises dont tu ne vois que les yeux en période hivernale ne sera jamais aussi plaisant(e) à croiser que par un bel après-midi d’été. Camisoles, short-shorts, jupes, robes d’été, sandales, bikinis et plus. Doux Jésus, juste pour ça, veux-tu vraiment chialer contre l’été ?
-
Pogner la grippe aux 2 semaines
R’garde. L’hiver là, ça te prend minimum deux grippes pis une qui s’étire. Y’a tellement de microbes partout où tu vas : métro, autobus, rues, job, garderie/école, etc. T’es constamment plongé dans les bactéries et le virus de la grippe. Sournoisement, ton chum, ta blonde, tes colocs, tes collègues l’ont. Tu sens l’étau se resserrer sur toi. Pis tu finis par te lever le matin avec le nez qui coule. FUCK. Tu passes un 2-3 jours à combattre le virus pis il s’en va. Mais hey, tu le sais que ça va revenir. Pis un moment donné, tu vas pogner une grippe qui va être on and off pendant genre une semaine, voire deux semaines. Tsé, juste assez pour un statut Facebook : « FUCKING TANNÉ D’ÊTRE MALADE ! – feeling depressed ». By the way, les émotions sur les statuts Facebook, vraiment ? C’est pas MSN, calisse.
-
Le trafic (bin… encore plus de trafic)
On va s’le dire, y’a toujours du trafic. Sauf que s’il faut qu’il tombe ne serait-ce qu’un centimètre de neige sur nos rues, le cerveau du monde fond. Y’a plus personne qui a la capacité d’opérer un véhicule. Du dude qui roule sur ses pneus d’été mais qui conduit comme en juin à la conne qui suit le monde dans le cul de trop près. Du douchebag en pickup qui surestime son 4×4 au brillant dont la Tercel 88 meurt sur le pont. Sans compter le pauvre chauffeur de bus coincé dans un banc de neige, ça sent pas le prix Nobel sur la route. Ainsi se forment des bouchons pas possible et tout le monde est en beau ciboire dans leur char.
-
La grande noirceur
L’hiver c’est aussi de se lever tôt le matin, noir comme dans le cul d’un ours, faire ta journée enfermé et sortir dehors pour retourner chez vous le soir, noir comme dans le cul d’un ours. La luminosité est courte et certaines journées, tu ne verras même pas le soleil. Pis ça, pour moi, pour toi, ça pèse sur ton humeur que tu t’en aperçoives ou pas. Le blues de l’hiver ou plus médicalement reconnu, la dépression saisonnière, touche beaucoup de monde. Tandis qu’en ce moment, tu te lèves, il fait clair et tu reviens le soir, t’as encore un bon 3-4 heures de soleil avant qu’arrive la noirceur. Pas beau ça ? Enwaye, va mettre tes sandales pis ta p’tite robe d’été qui te fait sentir comme dans une annonce de yogourt pis va tremper tes lèvres dans une bonne cervoise.
-
Le froid
Ultimement, tu t’ennuies pas du frette. Ton char s’en ennuie pas, tes plantes s’en ennuient pas, ton corps s’en ennuie pas, ta grosse barbe s’en ennuie pas, les commerçants s’en ennuient pas, ton chalet s’en ennuie pas, ta bicyclette s’en ennuie pas, ton appart s’en ennuie pas… bref, personne s’en ennuie. Tes souliers d’été qui laissent entrer la neige qui mouille tes chaussettes, à ta peau qui sèche et craque sous la froidure du climat, à la buée qui se forme dans tes lunettes quand tu rentres à l’intérieur… le froid, c’est difficile à s’ennuyer de ça. Un peu comme personne ne s’ennuie de sortir sans cet ami qui lorsque intoxiqué à l’alcool, devient vraiment trop loud, violent et renverse tous les verres de ses grands gestes émotifs. Au fond, t’as beau être un amoureux de l’hiver et de ses sports extérieurs, tu ne voudrais pas changer ça pour une belle soirée d’été à baiser la fenêtre grande ouverte pendant que le vent frais te caresse la peau. Mes cochons vous autres.
+++++++
Pis, encore pas content de ton 15 degrés nuageux ?
C’est ça, va pleurer à chaudes larmes avec une bonne bière sur une terrasse pour moi.
Cheers!